SNC 2012 : Une nuit à Bobo-Dioulasso

La Semaine Nationale de la Culture offre des plateaux off aux publics des différents quartiers de la ville de Sya. Nous vous proposons une virée nocturne sur  quelques uns.

 Il est presque 20h. Les services de sécurité invitent les uns et les autres à baisser leurs rideaux ou à refermer leurs étalages. Le portail du siège de la SNC déverse déjà son flux de monde sur le grand boulevard qui mène au stade Sangoulé LAMIZANA. Les taximen se frottent les mains. La clientèle est à leur portée. Nous nous faisons embarquer. Direction un restaurant pour casser une croûte avant la virée nocturne. Ce soir-là, la ville de Sya, comme depuis l’ouverture de la manifestation, ne fermera pas les yeux de sitôt. Vite fait, et bien fait, le dîner est pris. Direction le Théâtre de l’Amitié où se tient une soirée du Grand Prix National des Arts et des Lettres (GPNAL). Première prestation ratée. Ici les choses ont commencé à l’heure. Nous avons manqué la prestation du premier groupe de la soirée, Seyooré de la province du Yagha, en orchestre. Sur scène donc, il y avait l’orchestre communal de Manga dont le lead vocal attirait avec forte gestuelle les cris du public. A sa suite, la Troupe Kabako de Banfora, dans la catégorie Musique Traditionnelle a proposé trois sonorités qui ont fait se trémousser les amateurs des belles sonorités balafoniques

DIARRA Sita, dans la catégorie Voix et Chœur Traditionnels a retenu l’attention de certains membres du public qui comprenaient la langue bobo, dans laquelle ses chansons sont composées.

La troupe de Kouyé de la province du Soum, en Chœur Populaire, était composée de quatre hommes et quatre femmes. Jouant d’une calebasse à même la poitrine, l’un des artistes du groupe n’a pas manqué d’attirer l’attention du public.

Vite vite, la nuit s’étire. Vite vite, nous quittons les lieux pendant que se préparent à passer d’autres groupes comme Silmandé de Silga du Yatenga et la Troupe Hounsou ya ka du Boulgou. Direction, Place Tieffo Amoro, face à la gare de train. Iron Bender, un reaggeman, très connu du public burkinabè est sur scène. Sa forte corpulence fait parfois tanguer la scène par endroit. Parmi les animateurs, se trouvent Souké, célèbre comédien et humoriste burkinabè. Ses interprétations et ses parodies des chansons de Solo Jah Kabako et de Madou Djembé déchaînent l’hilarité du public. Dans les coulisses, nous apercevons Salambo Joseph et Max Ray Ibrango qui se préparent. La soirée ici, ira de survoltage en survoltage. Mais la virée nocturne doit continuer son cours.

Nous arrivons au plateau de Yéguéré. Un public très nombreux. Sur scène, l’orchestre de l’université de Ouagadougou. Eh oui, ces étudiants savent aussi faire de la bonne musique. Ils interprètent différentes sonorités des artistes burkinabè et parfois, y ajoute leurs propres grains de sel. Comme le veut le sort, il y a l’Orchestre des Forces Armées. N’ayez crainte, il n’y a pas eu d’émeute. A la SNC, il n’y a que des scènes de partage des différentes expressions culturelles et scéniques.

Bon, la nuit se prolonge. La fatigue s’est invitée. Des longs bâillements s’installent. A l’appel de la couchette, il ne faut pas résister. Demain,  une autre virée viendra peut-être.

 Rialé