Les histoires insolites de Tanga : Love story avec une chienne
Il n’y a pas que les climats qui connaissent des changements. Les mœurs humaines aussi. Mais pour elles, on parlera plutôt d’inquiétants bouleversements. L’histoire qui suit n’est certainement pas la plus insolite de celles qui se racontent ou qui se passent dans le giron complice du silence et des ténèbres. Mais elle donne un aperçu de ce dont l’homme est capable dans sa bestialité…
Scénario classique : Souleymane n’aimait pas le commerçant qui jouxtait sa boutique au grand marché. Pas que sa boutique souffrait de la concurrence de l’autre. Non. Il ne l’aimait pas parce que ce dernier commençait à devenir aussi riche que lui. Inutilement, cela le dérangeait. Ou ce monsieur disparaissait de lui-même ou Souleymane l’aidera.
Souleymane finit par opter pour le second chemin.
Il l’emprunta et cela l’emmena devant la porte d’un gus qui se dit donneur de chances au commerce alors que lui-même a du mal à ventre ses poudres de margouillats. Mais comme le cordonnier est généralement mal chaussé…
Le testicule droit ou la love story
Le féticheur proposa encore deux options à Souleymane : lui apporter le testicule droit (qui doit être plus gros que le gauche) d’un vieillard borgne de l’œil gauche ou … tomber amoureux d’une chienne.
Dilemme dans la tête de Souleymane. Les borgnes ne couraient pas les rues de la ville et ce serait certainement plus compliqué que d’en trouver avec des bijoux de famille qui ne soient pas siamois. Le haineux homme se dit qu’avoir le béguin pour un molosse ne devrait pas être la mer à boire. Surtout qu’il adorait la viande de chien. Choix donc fait.
Mais Souley avala sa salive lorsque le féticheur lui dit qu’il devra jouer à papa et maman avec « l’élue » de son cœur s’il voulait que le « wack » entraîne le détesté voisin dans les méandres du néant.
Braconnier piégé
Souleymane détecta sa « proie ». Curieusement, ce n’était rien d’autre que la chienne du voisin haï. Il déploya une stratégie de Sioux. Un sac qui a servi à vendre du mauvais riz emprisonna le canidé lorsque ce dernier entra dans la boutique de Souleymane, attiré par le fumet d’un morceau de viande. Ce soir-là, le marché se vida sans Souleymane.
Il referma sa boutique sur lui, libéra la chienne, libéra ce qu’il avait d’autre à libérer et entreprit de se libérer de sa haine. L’inimaginable se produisit.
Mais quand Souleymane eut finit de hoqueter, le « tu as fini ? » qui retentit brutalement dans sa boutique, pourtant déserte, lui fit avoir un hoquet exsangue de tout plaisir. Ses oreilles et ses yeux lui confirmèrent ensuite que « je peux sortir maintenant ? » venait bel et bien de la gueule de la chienne. Elle le fixait d’un air désagréablement humain.
Le lendemain, on trouva Souleymane mort sur le plancher de sa boutique, les yeux ouverts sur des interrogations sans réponse.
Les féticheurs, par ce qu’ils demandent souvent, disent à leurs clients que la voie qu’ils veulent prendre est mauvaise. Mais la cupidité, la haine gratuite, la jalousie ont tôt fait d’aveugler et d’envoyer pieds et poings liés dans le piège préventif des personnes inutilement détestées.
A bon entendeur…
Votre serviteur Tanga ([email protected])
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Voila donc qui viendra rappeler ? tous que tout homme doit manger ? la sueurs de son frond. Proverbe burkinab