Secteur du coton au Burkina : la Banque mondiale alloue une subvention de 90 millions de dollars pour les exportations
La Banque mondiale a annoncé le 26 juin 2012 l’approbation de l’Association internationale de développement (IDA) d’une subvention de 90 millions de dollars au Burkina Faso. Cette subvention vise à accroître les exportations de coton du Burkina Faso à plus de 400 000 tonnes, ses revenus miniers de 1,8 % de son PIB en 2011 à 3 % et ses réserves alimentaires à 70 000 tonnes, a annoncé l’institution multilatérale ce jour.
La Première subvention pour la croissance et la compétitivité catalysera la croissance du secteur privé et l’emploi, améliorera la gouvernance et la gestion des ressources publiques du pays, renforcera sa résilience et réduira sa vulnérabilité. La nouvelle subvention qui soutiendra le gouvernement du Burkina Faso vise à :
-Catalyser la croissance du secteur privé et l’emploi en aidant le gouvernement à élaborer un fonds pour la production du coton et l’amélioration de la compétitivité de ce secteur. Ce fonds contribuera également à l’amélioration des cultures commerciales.
-Améliorer la gouvernance et la gestion des ressources publiques en fournissant un cadre pour une meilleure transparence dans le secteur minier.
-Renforcer la résilience et réduire la vulnérabilité au moyen de transferts de fonds améliorés vers les communautés décentralisées, d’un meilleur accès au micro financement, en particulier pour les femmes, et d’un meilleur suivi de la sécurité alimentaire et d’une plus grande distribution de denrées alimentaires dans les zones pauvres et vulnérables.
La Banque mondiale souligne que les secteurs des mines et du coton ont été des moteurs importants de la croissance économique de ce pays. De solides réformes dans les années 2000 ont facilité une forte augmentation des investissements directs étrangers (IDE) dans le secteur minier. D’ailleurs, la Banque mondiale affirme que le Burkina Faso est désormais considéré comme une des meilleures juridictions minières de l’Afrique de l’Ouest en raison de ses lois favorables aux investissements, à sa bonne géologie et à sa stabilité.
Les estimations initiales du gouvernement suggèrent qu’en 2012 la production de céréales alimentaires sera inférieure de 20 % à celle de 2011, mais que la production de coton sera en hausse. Dans l’ensemble, une aide budgétaire et une aide alimentaire extérieure seront nécessaires en 2012 pour gérer l’insécurité alimentaire de la population locale dans les zones déficitaires et des réfugiés maliens.
La Banque mondiale a félicité le Burkina Faso pour sa solide gestion macro-économique qui, combinée à des prix favorables des produits de base, ont permis une croissance solide.
« Notre but est d’aider le gouvernement du Burkina Faso à accorder davantage de pouvoir et une plus grande part des bénéfices aux associations de producteurs et aux agriculteurs. Le secteur du coton, qui est au cœur de l’économie rurale, représente plus de 2 millions d’emplois et a connu une importante réforme au cours de la dernière décennie, affirma Madani M. Tall, Directeur des opérations de la Banque mondiale pour le Bénin, le Burkina Faso, le Togo et la Côte d’Ivoire.
La Banque mondiale a annoncé qu’elle propose une série de programmes de quatre ans de soutien budgétaire pour la croissance et la compétitivité au Burkina Faso couvrant les années 2012 à 2014. La série prévue comprend quatre opérations pour la croissance et la compétitivité et la subvention de 90 millions de dollars de l’IDA approuvée aujourd’hui constitue la première de celles-ci.
Les programmes futurs devraient être alignés sur le cycle budgétaire du gouvernement. La série d’opérations proposée soutient la mise en œuvre par le gouvernement de la Stratégie de croissance accélérée et de développement durable (SCADD) du Burkina Faso. Les deux premiers financements de l’IDA devraient représenter plus de 30 % de l’aide budgétaire générale fournie au Burkina Faso par les partenaires du développement en 2012.
Le Burkina Faso a enregistré un taux de croissance économique réel de plus de 5 % en moyenne par année entre 1995 et 2010 et le RNB par habitant a augmenté de 360 dollars en 2005 à 570 dollars en 2011. La stabilité macro-économique et fiscale du pays a contribué à des améliorations continues de nombreux indicateurs économiques et sociaux. En 2011, la croissance économique a ralenti pour se situer à 4,2 % selon des estimations, mais les prévisions à moyen terme demeurent optimistes. La croissance devrait atteindre 7,0 % en 2012, la baisse de la production agricole devant être compensée par des améliorations de la production aurifère et de l’activité dans le secteur privé.
Cette subvention à l’appui de la politique de développement est la première d’une série de quatre opérations et sera décaissée en une seule tranche.
Service communication de la Banque mondiale
*La titraille est de rédaction
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