Décentralisation: le regard de l’AMBF sur « un vaste chantier qui ne sera pas achevé de sitôt »
Le bureau de l’Association des Municipalités du Burkina Faso (AMBF) s’est donné un temps de regard sur le processus de communalisation intégrale, à quelques échéances de la fin du mandats des conseils municipaux. Au point de presse animé par des membres du bureau national de l’Association ce jeudi, comme il fallait s’y attendre, les questions inévitables de lotissements et des crises qui ont émaillé le mandat de certains élus figuraient bien au menu.
L’association des municipalité du Burkina Faso s’est fait entendre à plusieurs occasions sur des questions qui touchent à la vie des communes. Face à la presse ce jeudi, le président de l’AMBF a rappelé que face aux crises qui ont secoué et continuent d’ailleurs de fragiliser plusieurs collectivités décentralisée, l’association a « sa part de vérité qu’elle a déjà dite et qu’elle va répéter ».
Sans détour, le maire de la ville de Ouagadougou qui préside l’AMBF a saisi la perche tendue par les hommes et femmes de médias pour réitérer sa ferme condamnation de la situation « scandaleuse » qui prévaut dans la commune de Boussouma. « Nous ne disons pas qu’il n’ya pas de problèmes. Mais il y a des voies officielles pour résoudre ces problèmes », a martelé le président.
Des situations comme celle qui prévaut dans la commune de Boussouma ont fragilisé l’action de nombreux maires durant le temps de la mandature actuelle. Pour l’AMBF, il ne s’agit pas d’exonérer les élus. Il est évident et su de tous que des maires ont failli. Dans la liste des griefs, la problématique des lotissements, même si cette prérogative des maires, n’est pas la plus importante. De l’avis du président de l’AMBF, « les lotissements ont fait beaucoup de mal aux conseils municipaux ».
Le verre à moitié plein
Cependant l’AMBF ne souhaite pas que l’on réduise le bilan de l’action de ses membres à la faillite de certains d’entre eux. Pour son président, Simon Compaoré, il ne faut pas jeter l’anathème sur tous les maires, au nom de l’adage qui veut qu’ un seul âne a mangé la de farine et tous en ont le museau blanchi.
En jetant un regard sur le processus de communalisation intégrale amorcée au Burkina depuis 2006, l’AMBF choisi de voir le verre à moitié plein. En effet, rappelle son président, la communalisation intégrale est un long processus qui requiert l’implication de tous. Même s’il ne remet pas en cause le travail de préparation des populations à l’avènement de la décentralisation, l’AMBF reconnait qu’il y a encore fort à faire pour que tous les citoyens comprennent et jouent leur rôle.
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