Canal de l’Université de Ouagadougou : Les plastiques ont cédé la place aux poissons et aux crocodiles
Le 25 juin 2012, nous faisions cas du canal de l’Université de Ouagadougou où l’embouchure était bouchée par des déchets plastiques. Ce 6 août 2012, nous avons fait un tour pour voir où en était cet hôtel. Eh ben, ce sont des poissons, des varans et un crocodile qui y ont maintenant élu domicile. Les déchets pastiques, eux, ont disparu. Mais pas de la meilleure des manières…
L’embouchure du canal qui traverse l’Université de Ouagadougou et se déverse dans le parc Bangreweogo est propre ! Enfin, propre dans son sens le plus relatif car la boue et des noirs sachets plastiques devenus grisâtres errent ça et là. Mais le gros bouchon, le grand amas de déchets plastiques que nous déplorions il y a de cela près de deux mois, a disparu. A la place, de l’eau relativement « claire » (c’est-à-dire dépourvue de détritus) où des poissons et leurs têtards s’ébattent à cœur joie.
Des varans déambulent nonchalamment dans l’herbe qui a poussé alentour et il y a même un jeune crocodile, les yeux clos, qui se dore au soleil de 9h, au fond du canal, comme un vacancier sur la côte d’azur ! L’eau miroite aux rayons solaires et on est loin de l’image désagréable qui défigurait les lieux quelques mois plus tôt.
De la poubelle au dépotoir…
Mais où sont passés les anciens locataires de cet hôtel ? Un vendeur de lunettes, qui a installé son étal au bord du pont qui enjambe le canal, a sa petite idée là-dessus : « C’est la pluie qui nous a aidés à faire partir les sachets plastiques ! » En d’autres termes, c’est la pluie diluvienne du 24 juillet dernier, et qui a rappelé aux Ouagalais de désagréables souvenirs d’inondations, qui s’est chargée de jouer aux éboueurs.
Mais où a-t-elle amené ces locataires ? Il suffit d’enjamber le pont et de jeter un regard dans le prolongement du canal dans le bois de Bangreweogo pour répondre à la question. Quelques « rescapés » de l’opération salubrité de la pluie étaient là, amassés autour d’un arbuste. D’autres étaient accrochés aux branches des arbres qui pendouillaient dans l’eau, donnant une vue aussi désagréable que celle du 25 juin dernier.
La nature a essayé, mais…
La pluie n’avait donc que déplacé le problème de l’embouchure du canal à l’intérieur du parc Bangreweogo. De facto, la question écologique se pose avec plus d’acuité si l’on voit les quelques varans s’empêtrer les pattes dans la mélasse des déchets plastiques et la myriade de moustiques qui décollaient, tels des hélicoptères de chasse de l’armée américaine, de la malodorante et noire bouillabaisse qui constituait à la fois leur aéroport et leur usine de fabrication.
Notre joie ne fut donc que de courte durée. La nature a essayé de corriger le mal que lui a fait l’homme. Mais elle n’y est arrivée qu’à moitié…
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Tr?s belle analyse. merci et grd courage mr le journaliste. Aidez nous ? sauver notre environnement tr?s menac?!!
Dans qq jrs on n'entendra plus parler du pti croco. Les wagalais vont finir avec l8
rire