Troupe théâtrale de l’Université : une grande première dans les annales de l’université de Ouagadougou
Ce vendredi 21 septembre, la troupe théâtrale de l’université de Ouagadougou a fêté le lancement de sa première création au sein de l’Université de Ouagadougou. Moment festif, mais aussi lieu d’expression d’une frange de la population : les étudiants.
Il est 19h sous le hall de l’Amphi A600 de l’université de Ouagadougou. Une marrée humaine s’est massée pour accueillir deux mois de travail intense d’une équipe en devenir. Sur les escaliers, les étudiants de diverses filières ont accepté braver la pluie pour venir communier avec leurs camarades sur scène pour leur faire vivre un des textes majeurs de l’histoire du Théâtre burkinabè : Le Cri de l’espoir de feu le Pr Jean-Pierre GUINGANE, homme de culture, mais surtout de théâtre qui a consacré une grande partie de sa vie à faire la promotion de cet art en l’enseignant dans cette université même.
Sur scène, les comédiens ont démontré que les enseignements théoriques des arts de la scène peuvent et doivent aller de paire avec leur pratique. Organisés en plusieurs sous-groupes de comédiens, d’administrateurs, ils ont décidé de donner une plus grande perception des métiers de la scène à leurs camarades. Au sein de cette troupe universitaire, cohabitent des étudiants de diverses facultés et filières: lettres, sciences économiques, sciences et technique, sciences juridiques, etc.
Sur une aire de jeu, improvisée et délimitée par des rideaux noirs avec une acoustique non adaptée, rien n’a empêché cette jeune pépinière d’aller chercher sa force de persuasion dans ses tripes pour gratifier son public d’une prestation savamment orchestrée en exposant les vicissitudes de dirigeants démagogues et détachés des réalités de leur peuple. Zida, jeune cinéaste les prend ces dirigeants au mot. Sous la force de conviction de Fatou son épouse, il porte son scénario à leur connaissance pour financement et réalisation. Il est confronté au directeur de cabinet qui aura des vues sur Fatou à qui il fait des avances. Fatou se braque et le rejette. Le scénario de Zida est aussi rejeté et il est battu et laissé pour mort.
C’est hors du pays que Zida réussira à porter sur les écrans sa production qui rencontrera les faveurs du monde cinématographique international. Le Cri de l’espoir est aussi pour ces jeunes acteurs le lieu de crier leur espoir face aux dirigeants de l’université afin que leurs doléances soient entendues. En effet, cette création théâtrale qui a nécessité un travail continu de deux mois, n’a pas assez été soutenue par ces dirigeants. A combien de tractations et de nuits blanches auxquelles le jeune directeur de cette troupe a-t-il eu à faire face ? Combien de créanciers lui enverront leurs factures en vue de les voir honorées ? L’équipe technique (Mohamadi GOUEM et Issouf YAGUIBOU de Face ô scéno), le metteur en scène en la personne de Charles WATTARA, n’étant pas étudiants mais professionnels des arts de la scène ont sacrifié de leur temps pour que ce projet voit le jour.
A part les responsables de la filière AGAC, l’on ne dénombrait dans le public pratiquement pas de responsables de cette université. Dans de nombreuses universités sous-régionales, les activités culturelles sont prises en compte dans la vie de la communauté universitaire par les responsables de ces universités. Les nôtres devraient également épauler cette troupe afin que cet espoir naissant du théâtre universitaire burkinabè ne s’éteigne pas.
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