Système sanitaire au Burkina : la nécessité d’un partenariat public-privé renforcé
Le ministère de la Santé en collaboration avec la Société financière internationale (SFI) du groupe de la Banque mondiale a procédé le jeudi 27 septembre 2012 à Ouagadougou au lancement officiel du rapport de l’évaluation du secteur privé de santé au Burkina Faso.
L’étude menée par un comité de pilotage avec l’appui de la SFI à travers le programme Initiative pour la santé en Afrique a abouti à des résultats qui réaffirment la nécessaire collaboration, dans le système de santé, entre le public et le privé pour une meilleure prise en charge des malades.
Les objectifs
L’évaluation du secteur privé sanitaire a été faite pour quatre objectifs bien définis : il s’agit de déterminer le rôle que joue le secteur privé dans le système national de santé, de formuler le diagnostic sur la nature et l’efficacité de l’interface public et privé ainsi que sur le cadre juridique, règlementaire, technique et humain dans lequel évolue le secteur.
L’étude visait également à formuler des recommandations au gouvernement pour renforcer le dialogue entre les parties prenantes impliquées et enfin à informer les entrepreneurs de la finance, de l’assurance et de l’investissement ainsi que les opérateurs africains ou non pour leur participation accrue au développement du secteur privé de la santé au Burkina.
Environnement illicite important
Menée entre juin 2010 et février 2011, cette étude a montré que les 382 établissements sanitaires privés de soins (ESPS) fonctionnels que compte le pays, représentent 20% des formations sanitaires totales. Ces ESPS emploieraient 1800 dont le tiers est constitué de vacataires le plus souvent issus du public.
Neuf grossistes importateurs, dont un à but non lucratif (la CAMEG), exercent dans un environnement où le marché illicite reste encore important, indique le rapport. Il existe également une concurrence déloyale qui se mène dans le domaine du secteur privé de la santé selon certaines sources.
Cependant, le secteur privé est le plus grand employeur de personnel qualifié selon Célestin Bado qui a réaffirmé l’engagement et la disponibilité de son institution, la Banque mondiale, à soutenir le secteur de la santé dans son ensemble.
L’engagement du gouvernement
Le ministre de la Santé Adama Traoré, qui a salué la production du rapport a, lui aussi, rassuré de l’engagement du gouvernement de travailler à assainir davantage le secteur afin que les uns et les autres puissent mener leurs activités dans la légalité au grand bonheur des populations. Il a également pris l’engagement de faire actualiser le Plan d’actions triennal issu du diagnostic, dont la mise en œuvre a accusé un véritable retard.
Le secteur privé par la voix de Dr Jean-Baptiste Ouédraogo, président de l’Association des promoteurs de cliniques et polycliniques du Burkina Faso, souhaite bénéficier d’un régime fiscal particulier, et aussi de subventions et/ou de financements accessibles.
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