ELECTIONS COUPLÉES – le scrutin de tous les dangers pour le CDP.
Jamais dans l’histoire du CDP, des élections n’auront été abordées dans un contexte d’une certaine incertitude, tant il a assis sa domination pendant des années, ce du fait de certains facteurs notamment.
Le CDP est d’abord un concentré de cadre d’horizons diverses et de poids politique non négligeable. Ensuite, de tous les partis politiques, c’est celui qui a longtemps bénéficié et continue certainement de bénéficier des bonnes faveurs des chefs coutumiers Burkinabè qui comme on le sait, ont une réelle influence sur les populations même s’il faut convenir que cette influence s’est affaiblie au gré des crises passées.
Puis, sur l’aspect des moyens à sa disposition il faut le dire, le CDP ne joue pas dans la même cour que les autres formations politique Burkinabè, que ce soit en ressources propres, comme en ressources d’origine extérieures car contrôlant l’Etat dont il a très souvent usé des moyens notamment matériels, pour ses campagnes électorales. Enfin, le parti s’est toujours retrouvé dans une situation où il avait un chef craint de tous et face à qui aucune ambition ne s’exprimait alors même que pendant longtemps, il n’était pas question d’une quelconque d’alternance, donc pas de quoi agiter la galerie.
Toutes ces raisons et bien d’autres comme la dispersion des forces de l’opposition ont permis au CDP d’imposer sa suprématie à tous points de vue, d’autant plus que le processus électoral tel qu’il a longtemps été aménagé ne laissait pas de chances réelles aux partis d’opposition.
Mais, il semble que l’eau a coulé sous les ponts, et qu’aujourd’hui l’imposant navire battant pavillon CDP est pris dans une tempête dont il ne se sait s’il s’en sortira indemne.
En effet, la perspective d’un départ de Blaise Compaoré du pouvoir, en plus du climat sociopolitique qui prévaut au pays des hommes intègres, tout ceci ajouté aux vents de changements qui soufflent ça et là, n’auront pas laissé de marbre le CDP.
S’agissant de l’éventualité d’une alternance, elle occasionné le réveil même si encore timide, des ambitions qui pendant longtemps ont été bien cachées par les intéressés, pour ne pas s’attirer la colère du « boss ». Entrent dans cette catégorie, ceux qui ont vu naître le régime, qui l’ont fait et qui à un moment ou à un autre s’attendent à reprendre le flambeau au cas où leur patron céderait la place.
Seulement, certains loups de la meute qui n’ont pas le même CV, ne l’entendent pas de cette oreille et tiennent à se faire aussi une place au soleil, jouant ainsi des coudes pour un positionnement sur la ligne de départ d’une éventuelle course à la succession.
Tout ceci, c’est sans compter avec l’opinion de kosyam, car on imagine bien que même dans la perspective d’un départ, l’enfant terrible de ziniaré entend bien garder une main sur l’organisation de la succession. Bien des faits tendent à prouver que jusqu’à présent c’est lui le maître d’orchestre de la musique qui se joue au sein de son parti. cette situation ne pouvait dès lors pas, laisser le CDP dans le calme plat qui l’a toujours caractérisé: fini le temps où il n’y a rien à voir.
Effectivement, depuis quelques années, les analystes politiques ont vu le mouvement des plaques qui s’y opérait. C’est dans cette logique qu’on a observé, l’éviction du « tout puissant » Salif Diallo du gouvernement en 2008, dans des conditions qui frisent l’humiliation. A l’image de Salif Diallo, d’autre poids lourds de la maison CDP vont se voir progressivement dessiner la route du garage. Lire la suite ICI
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