Ouaga : La famille Dabré accuse Me Sankara d’injustice
L’affaire, qui a animé la presse en 2006 et 2007, refait surface. Une famille aux 1200 Logements à Ouagadougou a protesté ce mercredi 14 novembre 2012 au matin contre ce qu’elle appelle une « injustice » de la part de Me Bénéwendé Sankara et de son client Ada Maïga qui l’a mise dans une situation d’habitation précaire depuis six ans.
« Depuis 6 ans, nous les enfants, nous nous battons entre les chaines de l’injustice et de l’indifférence ; notre avenir est en danger face à Ada Maïga et son puissant avocat, Me Bénéwendé Sankara ». « Nous n’acceptons pas que nos domiciles soient vendus par Me Bénéwendé pour solidairement aider le voleur à rembourser son receleur client de Me Bénéwendé Sankara ».
Ce sont des interpellation et appel que deux des multiples banderoles attachées devant la cour en ruines de la famille Dabré jettent aux passants qui vont ou viennent du rond point des Artistes aux 1200 Logements à Ouagadougou, ce mercredi 14 novembre 2012.
Ruines
En fait d’une cour, ce sont plutôt des ruines où émergent ça et là des assemblages hétéroclites de tôles et de murs en banco qui ressemblent à des habitations et dans lesquels crèchent des enfants, un vieil homme et une vieille femme dans la cinquantaine ou la soixantaine. Il s’agit de Boukari Dabré et de sa femme. Il a fallu attendre son fils aîné, Abdoulaye Dabré, pour connaître la raison de cette manifestation.
L’histoire résumée
Ce dernier explique que l’histoire est longue. Mais appelé à faire un résumé, il ressort qu’à la mort de Rasmané Dabré (en 1987), qui peut être présenté comme son grand père, un ami du défunt, Salam Djébré, a « volé » le PUH de sa parcelle située à Dapoya pour le vendre à Ada Maïga pour la somme de 4 450 000 F CFA. Alexandre Dabré, petit-frère du défunt, grâce au témoignage de Boukari et Hamidou Dabré, a établi un certificat d’hérédité le déclarant seul héritier de Rasmané Dabré. Certificat en vertu duquel il a posé plainte contre Salam Djébré pour vol, faux et usage de faux.
Ada Maïga se constitue partie civile et prend Me Sankara Bénéwendé comme avocat. Le 28 juin 1990, le jugement du Tribunal correctionnel de Ouagadougou a condamné solidairement Salam Djébré (3 mois d’emprisonnement avec sursis pour lui seul) et Alexandre Dabré à payer 4 450 000 F CFA en cessation du terrain à Ada Maïga.
Incompréhension
Mais ce que Abdoulaye Dabré dit ne pas comprendre, au lieu de s’attaquer à Alexandre Dabré, Me Sankara a, sur la base d’un jugement d’adjudication, fait saisir la parcelle de Hamidou Dabré qu’il a vendue à une dame (qui a ensuite renoncé, selon Abdoulaye Dabré) et expulser Boukari Dabré de son logement qu’il a ensuite fait raser au bulldozer en 2006.
Abdoulaye Dabré estime que c’est une injustice faite à sa famille et celle-ci a réintégré la parcelle depuis 2006, habitant dans des logements précaires. « Regardez, depuis 6 ans nous vivons dans ces habitations », explique Dabré Abdoulaye. « Il n’y a même pas de porte, continue-t-il, quand il pleut, l’eau coule dans nos maisons. Comment peut-on faire ça à une vieille et à un vieux ? », interroge-t-il en indexant son père et sa mère.
Personne derrière…
Il a cependant tenu à préciser qu’ils ne sont nullement manipulés. « Ce sont nous et les jeunes du quartier, qui sont avec nous depuis le
début de l’histoire et savent de quoi il s’agit, avons décidé de nous faire entendre », dit-il en effet. « C’est d’ailleurs parce que nous n’avons personne de puissant derrière nous que tout cela nous arrive ! », conclut Abdoulaye Dabré.
Par ailleurs, il a informé que le le ministre de la Justice a accepté recevoir la famille Dabré ce jeudi 15 novembre 2012.
L’avis de Me Sankara : « C’est une instrumentalisation » Au détour d’une conférence de presse, ce mercredi 14 novembre 2012, Me Bénéwendé Sankara a été interrogé sur la question. Pour lui, il s’agit d’une « instrumentalisation dont est objet la famille Dabré » sur une affaire qu’il pensait être « classée » depuis 16 ans. Il invoque en effet que des militants du CDP auraient été aperçus, haranguant la foule lors de la manifestation de la famille Dabré. Ce qui, de son avis, le pousse d’ailleurs à sortir de la réserve que lui impose son statut d’avocat, et demandant des excuses au bâtonnier, il a annoncé que « Boukari Dabré a escroqué un défunt ». Quant à lui, il n’a fait qu’agir en application d’une décision de justice « régulièrement exécutée depuis 1996 ». Enfin, il informe qu’il a été l’objet de « violences physiques » et de « menaces de mort » de la part de cette famille. Par conséquent, il a déposé une plainte contre cette dernière, pour obstruction à une décision de justice et voies de fait, devant le Procureur du Faso. L’audience est prévue pour le 10 décembre 2012 au Tribunal correctionnel de Ouagadougou.
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ah oui mon fr?re et ? la veille des ?lections!! bizarre!!!! Honte ? tout ceux qui utilisent ces tactiques pour d?stabiliser leurs adversaires!c'est ce qu'on appelle "descendre bas"
moi je dirai tout simplement que les riches ne doivent pas s'acharner sur les pauvres, comme si c'etait eux qui sont a la base de leur malheur. maitre sankara et ses accolites doivent laisser tomber cette affaire car m?me s'il gagne le proc?s juridiquement parlant, moralement parlant ils n'auront pas remplis leur devoir. maitre sankara et tous ceux qui s'acharnent sur cette famille ne sont pas a une parcelle pr?s!! donc reflechissez un peu !! c'est mon point de vue, donc cela n'engage que moi !!
La r?surrection de cette affaire est bien une co?ncidence curieuse!