Assassinat de Norbert Zongo : Dossier enrôlé à la Cour africaine des droits de l’homme
La lutte pour la justice sur le dossier Norbert Zongo continue. Piqûre de rappel ce 13 décembre 2012, où le Collectif des organisations démocratiques de masse et de partis politiques (CODMPP) a soufflé 14 funèbres bougies.
La lampe qui demande la lumière sur l’horrible assassinat de notre confrère Norbert Zongo et de ses trois compagnons (Ernest Zongo, Blaise Ilboudo et Ablassé Nikiéma) est toujours allumée au Centre de presse qui porte son nom, 14 ans après. Le CODMPP l’a rappelé à la mémoire des Burkinabè par un dépôt de gerbes sur la tombe du journaliste au cimetière de Gounghin dès ce jeudi matin. A suivi ensuite un meeting à la Bourse du travail de Ouagadougou, qui n’a pas été vide en monde.
« Je cherche ce que je vois »
« 14 ans de silence, ça suffit ! », ont scandé les slogans. Les discours qui se sont succédés l’ont répété, alternant avec les refrains chantés de la chorale du Collectif, laquelle par la voix du maestro François Ouédraogo estime qu’on cherche ce que l’on voit, et que tôt ou tard, « les auteurs et commanditaires de ce crime d’une barbarie inqualifiable seront traduits en justice, jugés et punis à la hauteur de leur forfait ».
Le dossier en jugement en 2013
Pour ce qui concerne justement l’état judiciaire du dossier de notre confrère, Chryzogone Zougmoré,
président du Collectif, a informé que le MBDHP, en alliance avec les ayants droits et conseils des familles des victimes, a saisi la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples. « Le dossier a été reçu et enrôlé par la Cour, a expliqué Zougmoré, et devrait passer dans le courant du premier semestre de l’année 2013 à Arusha en Tanzanie ».
« La biométrie n’empêche pas le vol d’urne ! »
Greffés au sujet principal du jour, d’autres dossiers et affaires ont été mis à l’ordre du jour de ce meeting. Notamment l’assassinat du jeune Flavien Niébé à Boussé en 2000 et qui devrait avoir 24 ans aujourd’hui et de toutes les victimes de crimes de sang.
La biométrie et les élections couplées ont également été abordées. « La biométrie n’empêche pas le vol ; elle n’empêche pas un maire de s’enfuir chez lui avec une urne », a traduit en mooré François Ouédraogo, schématisant l’espoir déçu par ce scrutin et le peu d’attente que le peuple burkinabè doit placer dans la nouvelle Assemblée nationale. Le discours a chuté dans une caricature du monde, monde où le capitalisme est en train d’exhaler ses derniers souffles.
Sapouy sera marqué
La commémoration du 14e anniversaire de l’assassinat de Norbert Zongo se poursuit ce 13 décembre 2012 par une soirée artistique à l’atelier théâtre burkinabè (ATB) à partir de 18h30 avec du live graffiti ; des reportages exclusifs de Droit Libre TV sur l’affaire Norbert Zongo ; des débats avec Newton Ahmed Barry, Chériff Sy et Rémi Dandjinou et une prestation d’artistes slammeurs comme Obscur Jaffar, Basta Gaeenga, Valian, Joey le soldat et Art Melody.
Le vendredi 14 décembre à 16h au Centre national de presse, il y aura la remise des bourses d’études Norbert Zongo à des étudiants, suivie d’une conférence-débat sur le thème « Qui était Norbert Zongo » ? Le marquage du lieu où Norbert Zongo a été assassiné (à Sapouy) marquera la fin de ce triste anniversaire le jeudi 20 décembre 2012.
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