Rétrospectives 2012: Les cinq évènements qui ont marqué la vie politique
Sans conteste, l’année 2012 a été riche sur le plan politique. Dans le flot des nombreux évènements qui ont marqué l’année 2012 finissant, la rédaction de Burkina 24 a retenu cinq qu’il estime les plus importants et comme ayant significativement marqué l’année.
1: Le limogeage d’Ousmane Guiro le 1er janvier
Personne n’oubliera sans doute le limogeage par la « main » du Président du Faso himself en plein matin de bonne heure de l’année 2012 du Directeur général des douanes, Ousmane Guiro, et de son incarcération. Cet acte avait donné de l’espoir aux Burkinabè, dont nombreux n’ont pas été loin de penser qu’une nouvelle ère s’ouvre dans la gouvernance au Faso. Mais l’élection comme conseiller municipal, 12 mois plus tard, du même homme laisse un goût plutôt amer sur la langue, comme la sensation que rien ne changera vraiment au Faso.
Le limogeage de Jérôme Traoré
Le coup de tonnerre qui a failli ébranler la fragile tranquillité du Burkina a été cette affaire qui a opposé en février le ministre de la Justice Jérôme Traoré au mécanicien Adama Kima. Ce dernier avait en effet accusé, par voie de presse, le ministre de l’avoir fait bastonner. Mais l’affaire n’eut pas le temps de faire grand bruit que Blaise Compaoré démettait Jérôme Traoré de ses fonctions. Mais quelques mois plus tard, Jérôme Traoré a été nommé Commissaire du gouvernement près la Cour des comptes.
Les élections couplées du 2 décembre
Les élections simultanées ont certainement monopolisé les regards, les langues et les observations tout au long de cette année. En effet, depuis l’adoption de l’enrôlement biométrique à la proclamation des résultats, les Burkinabè, donnés au départ pour amorphes à la chose politique, ont fini par s’y intéresser. Ce scrutin hybride aura aussi redessiné la nouvelle configuration de la carte politique au Faso, faisant tanguer le navire du CDP et émerger de nouvelles forces politiques, notamment le rugissement du lion de l’UPC.
La fin de mandat de Simon Compaoré
Le moins que l’on puisse dire, c’est que l’homme ne sera pas sorti de l’Hôtel de ville de Ouagadougou par la petite porte. En effet, Simon Compaoré a marqué cette fin d’année 2012 en donnant l’exemple de l’alternance et de la rédevabilité en quittant de lui-même la tête de la mairie centrale après y avoir séjourné pendant 17 ans. « Je veux que l’histoire prenne acte que j’ai décidé après 17 ans, de me retirer. Je n’ai plus rien à montrer. J’ai épuisé toutes mes capacités à faire bouger les lignes au niveau de la mairie. J’ai donné ce que je pouvais donner. » Ces phrases qu’il a prononcées le 13 décembre 2012 devant la presse nationale resteront sans doute gravées dans les annales de la capitale burkinabè.
Les 8 mesures de Luc Adolphe Tiao contre la corruption
L’année 2012 a été aussi l’année où un Premier ministre a pris solennellement des engagements contre la corruption, précisément contre les mis en cause par les institutions de contrôle des finances publiques. Vient en mémoire la visite le 13 septembre à l’Autorité supérieure de contrôle d’Etat (ASCE) de Luc Adolphe Tiao lors de laquelle ce dernier a pris 8 mesures qui avaient pour but d’assainir le Burkina des délinquants à col blanc épinglés par l’institution de Bruno Bessin. La conséquence immédiate a été la démission de l’ambassadeur Joseph Paré en France et la transmission d’une « liste noire » au Conseil des ministres. Mais à part les Assises nationales sur la corruption tenues du 19 au 21 décembre 2012, ces mesures ont pour la plupart connu une popularité mitigée au sein de l’opinion nationale. Mais le Premier ministre promet que tout n’est pas fini. Encore une promesse…
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