Bachirou Dao, l’homme qui a connu du succès en coiffant les dames

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Bachirou Dao pendant l’entretien. Ph:B24

Au coeur de la ville, dans la cité de Sya, un coiffeur-esthéticien s’est fait une célébrité dans les milieux féminins. Bachirou Dao, coiffeur passionné depuis le bas âge, a pu se frayer un chemin de réussite, grâce à son métier dit « réservé aux dames ». Propriétaire de trois grands salons de coiffure à Bobo,  où travaillent neuf employés et six stagiaires, M. Dao pense qu’il n’ya pas de métier fermé à un sexe. C’est dans son principal salon « Mixte Elégance Coiffure »  que  l’homme a accordé cette interview à Burkina 24, le jeudi 7 février 2013.  

Comment avez-vous nourri la vocation d’être coiffeur ?
Je fais de la coiffure mixte, mais l’accent est davantage mis sur le côté féminin. C’est aux côtés de mon père, qui coiffait uniquement les hommes, que j’ai eu une passion pour ce métier. Je fais la coiffure depuis 1980, quand j’avais 15 ans.  C’est cette année-là que j’ai ouvert mon premier salon. Au fil du temps, je me suis perfectionné en suivant des formations dans des écoles de mode, à l’étranger. J’adore beaucoup la mode. Et il faut noter que c’est un plaisir pour moi d’ajouter un grain de beauté aux femmes.
Et à propos, êtes- vous d’accord avec ceux qui disent que toutes les femmes sont belles ?
(Rires) Bien sûr ! Nous les esthéticiens ne faisons qu’ajouter un plus à cette beauté, ou la rendre plus visible.
Quels sont les services accessoires que fournit votre salon ?
En dehors de la coiffure, nous faisons des soins de visage, du tatouage, des massages et soins corporels, et de la vente de produits esthétiques.
En tant qu’esthéticien, quel est votre point de vue sur la dépigmentation ?
Moi je me dis que c’est une mauvaise pratique. Dieu a créé le noir tel qu’il est, pour qu’il puisse s’adapter à son climat, à son environnement. Je pense que la dépigmentation est un signe de faiblesse. Il y a des femmes de teint noir qui sont d’une grande beauté, tout simplement parce qu’elles ont nourri leurs peaux naturelles.
De nos jours, peut-on pleinement vivre du métier de coiffeur ?
Mon métier m’a beaucoup apporté. Grâce à la coiffure, je subviens aux besoins de ma famille. Mieux, j’ai pu construire des villas, et je possède des voitures.
Y a t-il un de vos enfants qui a embrassé la carrière des ses ascendants ?
Oui. Ma fille aînée est élève dans une école de mode à Ouaga, et ses deux cadettes viennent parfois au salon pour me donner un coup de main. Mais, je ne force pas mes enfants à suivre mes pas.
D’aucuns disent que votre clientèle est issue des milieux aisés. Que répondez-vous ?
La porte est ouverte pour tout le monde. Seulement, les prix varient naturellement en fonction des qualités.
Avez-vous déjà rencontré des problèmes avec vos clientes ? Sur le plan sentimental par exemple…
Ce qui me lie à mes clientes, c’est seulement ma profession. Je ne fais pas d’amalgame à ce sujet.
Quels conseils donnez-vous aux jeunes qui voudraient vous imiter ?
Avant tout, un jeune qui veut réussir dans la coiffure doit éprouver de l’amour pour ce métier. On ne devient pas coiffeur parce que l’on a échoué à l’école ou dans les autres métiers. En plus, il faut être ambitieux et se soucier de la satisfaction de ses clients. En réalité, un bon coiffeur doit avoir des qualités comme l’accueil des clients, la propreté et surtout le professionnalisme. Il faut aussi qu’il soigne son apparence, car l’on a coutume de dire que la charité bien ordonnée commence par soi-même.
C’est tout pour notre entretien. Votre mot de la fin ?
Je ne terminerai pas sans dire bravo aux étalons pour leur exploit. Je souhaite vivement qu’ils reviennent au Faso, la coupe en main. Je dis merci à Burkina 24 qui s’est intéressé à ma personne et à ma profession.
Bachirou Dao en plein travail dans son salon. Ph.B24
 
Interview réalisée par Michel KONKOBO, pour Burkina 24.
❤️ Invitation

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Justin Yarga

Journaliste web qui teste des outils de Webjournalisme et datajournalisme, Media strategy consultant.

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6 commentaires

  1. Bsr je m nom mariam aurelie je sui dan un centre professionel d coifure a bobo,haimerai avoir votr contact pour echange avec vous

  2. C’est vrai que si Bachirou ?tait ? Tombouctou ou ? Gao, ce ne serait pas facile. Mais penses-tu que cette localit? du Mali ?tait un exemple de respect des droits de l’Homme ou l’id?al de la vie africaine?

  3. Je ne suis pas d’accord Modesty.Par rapport dis-tu que ce n’est pas africain? Moi, je me coiffe tr?s souvent chez un homme mais ?a n’enl?ve en rien son identit? africaine. Arr?tons de faire la discrimination en mati?re de job. C’est une question de vocation et chacun doit ?tre capable de faire ce qui lui pla?t. Bon vent aux coiffeurs

  4. S?rieusement ce n’est pas africain qu’un homme se mette ? coiffer une femme. Heureusement qu’il s’est retrouv? dans un bon pays au bon moment. Sinon il y a quelques semaines cette pratique peut l’envoyer en enfer ? Tombouctou ou ? Gao…

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