Peine de mort: En 2012 cinq pays africains ont exécuté des condamnés

Cinq pays africains ont procédé à l’exécution de condamnés à mort au cours de l’année 2012. Amnesty International, dans son rapport annuel sur la peine de mort, publié ce mercredi, fait le constat d’une « tendance mondiale vers l’abolition de la peine de mort » qui se confirme. Et pour l’Afrique subsaharienne, cette tendance est même caractérisée de « forte », malgré quelques États qui résistent encore au mouvement en faveur de l’abolition.

« En dépit de revers décevants en 2012, la tendance mondiale vers l’abolition de la peine de mort s’est confirmée » constate  Amnesty International dans son rapport annuel sur les condamnations à mort et les exécutions dans le monde. Par rapport à 2011, le progrès en terme de chiffres pour ce qui est des pays qui exécutent n’est pas perceptibles. Dans le monde, 21 États ont procédé à des exécutions en 2012, un chiffre inchangé par rapport à 2011, mais en net déclin par rapport à 2003 où ils étaient encore 28. Le total des exécutions dans le monde en 2012, à la connaissance d’Amnesty Internationale, s’élèverait à au moins 682, soit deux de plus qu’en 2011.

En Afrique subsaharienne, « l’évolution de la situation dans plusieurs pays a montré que la tendance favorable à l’abolition restait forte », écrit Amnesty International. Selon le rapport ils sont 24 pays qui continuent de prononcer la peine capitale, sans pour autant tous l’appliquer. Ce chiffre était de 25 en 2011. Amnesty International a ainsi recensé  au moins 40 exécutions dans cinq pays de l’Afrique subsaharienne.

Par contre, le nombre de sentences prononcées, lui, a augmenté par rapport à 2011. Ainsi au cours de 2012, Amnesty International a recensé au moins 449 condamnations à mort dans 19 pays d’Afrique subsaharienne, dont au Mali, au Ghana, au Nigéria, ou encore en Guinée. Au Burkina Faso, État abolitionniste de fait, aucune nouvelle condamnation à mort n’a été prononcée pendant l’année 2012.

Justin Yarga

pour Burkina 24