Accès des filles au post-primaire: la solution des « Maisons communautaires » fait son chemin
L’éducation pour tous et particulièrement l’accès de la jeune fille au post-primaire, constituent un défis que le Burkina Faso tente de relever avec l’appui de ses partenaires. C’est une initiative qui participe des efforts du pays dans ce sens que le Représentant de l’UNICEF a pu voir ce jeudi 02 mai à Manga: la Maison Communautaire des Jeunes Filles (MCJF).
A Manga, une ville de la région du Centre-Sud, l’expérience des maisons communautaires pour jeunes filles (MCJF) poursuit son chemin depuis maintenant trois ans. Une expérimentation de ce qui constitue une réponse, à côté d’autres, à la problématique de l’accès des jeunes filles au post-primaire, notamment celles en situation socio-économique difficile.
De nombreuses filles, en raison de leur situation socio-économique qui les rend vulnérables, rencontrent des difficultés pour poursuivre des études post-primaires. Une étude prospective sur les MCJF, commanditée par l’UNICEF et publiée en mars 2011 relevait entre autres que « les conditions d’hébergement et de restauration sont des facteurs déterminants pour le maintien et la réussite scolaires des élèves ». Assez de raisons expliquent la vulnérabilité des filles, exposées par exemple aux grossesses non désirées qui conduisent à l’abandon scolaire. En 2006, Manga avait fait la une des journaux lorsqu’une vingtaine de filles d’un même établissement avaient été découvertes enceintes. Des cas de grossesses qui sont, pour la plupart des filles, synonymes d’abandon scolaire.
Imaginée comme une réponse à cette vulnérabilité de nombreuses jeunes filles, laissées à elles-même, souvent loin des parents ou même sans parents, la maison communautaire de Manga, malgré les difficultés des premières années, participe aujourd’hui de l’atteinte de l’objectif d’une éducation de qualité pour tous, reconnaissent le ministère et l’UNICEF son partenaire.
« Dans la région du centre-sud, nous n’avons plus de problème d’accès des filles à l’éducation. Nous sommes à parité égale un (Ndlr: autant de filles que de garçons) et s’il y a des efforts à faire c’est au niveau du maintien« , selon la Directrice régionale de l’enseignement de base et de l’alphabétisation. L’expérience de la MCJF de Manga qui a accueilli en trois ans environ 230 pensionnaires se veut une solution pour l’accès de la jeune fille au post-primaire que le Gouvernement veut étendre aux 45 provinces du pays.
Justin Yarga
Burkina 24
Un foyer, mille piliers pour porter la nation.
Un foyer, mille piliers pour porter la nation. C’est le slogan qui s’affiche à l’entrée de l’enceinte de cette maison de 5ha octroyés par la mairie de Manga. Dans ce pensionnat dirigé par Mme Tapsoba Judith, vivent en communauté 95 filles dont l’âge est compris entre 11 et 23 ans et qui ont ainsi la chance de poursuivre les études post-primaires et secondaires dans de bonnes conditions. Elles prennent les cours dans les établissements de la ville et développent au sein de la maison des activités rémunératrices de revenus.
En trois ans de fonctionnement, sans omettre les difficultés, c’est un bilan globalement positif que dresse la directrice devant les visiteurs du jours, le Ministre Koumba Boly et Aboubacry Tall représentant le Représentant résident de l’UNICEF au Burkina. L’UNICEF est le principal partenaire de la maison et pour Aboubacry Tall, « des plans existent pour répondre aux requêtes les plus immédiates » soumises par les responsables de la maison, parmi lesquelles une salle informatique.
J.Y
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