Cri de cœur pour la libération de Burkinabè injustement emprisonnés en Côte d’Ivoire
Ceci est un cri de cœur, sous forme d’une lettre ouverte adressée aux autorités burkinabè, à l’opinion publique burkinabè et aux organisations de défense des Droits de l’Homme, par un citoyen burkinabè de la diaspora au sujet de son frère arrêté et détenus en Côte d’Ivoire. Il lance un appel à l’endroit de son Excellence Monsieur le Président du Faso et à l’endroit de toutes les personnes éprises de justice afin que le droit de son frère Gaston et de ses camarades, injustement arrêtés et détenus, leur soit reconnu. L’intégralité de la lettre de Monsieur B.Tockville Josué MARE à lire ci-dessous.
« Je vous écris au sujet de mon petit frère MARE Tobouré Gaston et de ses camarades qui ont été arrêtés et détenus actuellement à la maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (MACA). Monsieur MARE T. Gaston est installé en Cote d’Ivoire depuis plus d’une dizaine d’années pour motif de travail à la recherche du mieux être et grâce à son sens d’honnêteté et d’intégrité, il a été embauché comme gardien d’une école maternelle qui est fondée et gérée par une dame de nationalité ivoirienne. Gaston a travaillé auprès de cette dame pendant plusieurs années et a obtenu une bonne confiance de sa patronne qui a fini par le considérer comme un fils. Gaston est marié à une fille ivoirienne et ils sont parents de deux beaux garçons dont l’éducation scolaire/familiale est aujourd’hui hypothéquée. En plus de son activité de gardiennage, Gaston avait commencé à vendre des petits articles sur une table juste devant l’école où il travaille. Au regard de la position stratégique de l’activité commerciale de Gaston, l’affaire lui réussit, c’est ainsi qu’il décide d’ouvrir un kiosque restaurant toujours près de son lieu de travail et dont il confie la gestion à sa femme et à un de ses cousins du nom de Thomas MARE. Gaston devient ainsi populaire dans son quartier de travail et de petits commerces au point qu’une bonne partie des résidents du quartier et les ouvriers qui travaillaient aux chantiers du quartier et environnant venaient se ravitailler auprès de lui (nourriture et autres). La crise ivoirienne va contraindre Gaston à fermer son commerce au temps fort de la crise. Il décide alors de se convertir dans la vente d’articles de maison (ciments, confection et vente des briques etc). Gaston arrive encore à tirer son épingle du jeu de cette affaire et il passera à la réalisation d’autres projets. Il commence alors à s’investir parallèlement dans le transport urbain par l’acquisition d’un taxi dont il confiera la conduite à un chauffeur burkinabè. Tout commence à bien reprendre pour Gaston car le taxi lui rapporterait autour de 10 000fcfa/jour, si bien qu’il me contactera entre temps en tant que son frère ainé vivant en Europe, de lui chercher une voiture d’occasion, notamment une bâchée, qu’il achètera pour la livraison de ses articles (ciments, briques et autres matériaux de construction). Dans cette diversification de ses activités, Gaston s’est adjoint des services de main d’œuvre contractuelle.
Au cours d’une journée de juin 2012, deux jeunes burkinabè qui sont des contractuels de Gaston, Raphael Zinsonni et Tamini Boukaré, ont été interpellés et conduits pour garde à vue dans un commissariat de Police de la ville d’Abidjan. Le sieur Raphael Zinsonni vient du même village que Gaston. Il est le fils ainé du Pasteur d’une église des Assemblée de Dieu du village natal de Gaston, le village de Kipala situé dans le département de Zabré (Province du Boulgou). Le motif avancé à leur arrestation est qu’il y’aurait eu un braquage au domicile d’un certain Monsieur qui s’appellerait Monsieur Ouattara Romain. Je précise au passage que d’après les informations portées à ma connaissance, l’interpellation des deux jeunes n’a pas eu lieu au domicile de Monsieur Ouattara Romain qui ferait l’objet de braquage. Monsieur Ouattara Romain exercerait comme professionnel dans le milieu judiciaire ivoirien. Il m’a été aussi rapporté que dans la conduite de ses activités de petit commerce, Gaston connaissait auparavant Monsieur Ouattara Romain qui est l’un de ses clients d’ailleurs. En effet, celui.ci venait acheter des articles de construction (ciments et autres) avec Gaston, parfois à crédit et ce sont les deux jeunes, contractuels de Gaston qui poussaient le chariot pour servir Monsieur Ouattara Romain à son chantier. Se basant sur cette amitié ou connaissance, Gaston est allé voir Monsieur Ouattara dans son bureau situé au plateau, un quartier d’affaire de la ville d’Abidjan. Il s’agissait, selon Gaston de voir Monsieur Ouattara Romain pour savoir davantage de ce qui s’est passé à son domicile et voir à quel niveau sont impliqués les jeunes interpellés. Monsieur Ouattara Romain se serait sévèrement mis en colère tout en demandant à Gaston le nom de celui ou celle qui lui a montré l’emplacement de son bureau. Gaston aurait tenté en vain de lui faire comprendre qu’il n’était pas venu auprès de lui pour la bagarre et que par conséquent il serait mieux qu’il aborde le motif de sa présence au lieu de parler de celui qui lui a montré le chemin du bureau. Mais peine perdue, Gaston est à son tour arrêté (juin 2012) et avec les deux jeunes, ils seront tous déférés très rapidement à la maison d’arrêt et de correction d’Abidjan d’où ils séjournent il y’a maintenant plus de 13 mois. D’après les confidences de Gaston, le bureau de Monsieur Ouattara Romain lui serait indiqué par un des policiers qui assurait la garde à vue de Raphael et de Boukaré, mais celui-ci aurait confié à Gaston de ne pas dévoiler son identité à Monsieur Ouattara Romain.
Au début de l’affaire que j’appellerais l’affaire Gaston, un oncle de Gaston répondant au nom de MARE Kouamé Daniel et le Pasteur de l’Eglise des Assemblées de Dieu d’un quartier d’Abidjan, ont entrepris des démarches auprès des services judiciaires ivoiriens pour que Gaston et les jeunes soient libérés à défaut d’une preuve concrète qui établit qu’ils sont les agresseurs du domicile de Monsieur Ouattara Romain. L’Ambassade du Burkina Faso en Cote d’Ivoire est également informée et des gens se réclamant de l’Organisation des Nations Unies (ONU) se seraient mis en contact avec l’oncle Daniel en disant qu’ils ont appris qu’il y a des Burkinabès qui sont arrêtés. Pendant quelques mois l’investissement de l’oncle Daniel et celui du Pasteur auprès des services judiciaires ivoiriens rencontreront chaque fois des promesses de libération des jeunes en l’absence des preuves de leur inculpation formellement établies, mais jamais tenues. Il semblerait que le juge d’instruction attendrait toujours l’autorisation de Monsieur Ouattara Romain pour libérer Gaston et probablement son équipe. Dans la nervosité, l’oncle Daniel a proposé entre temps de mobiliser la communauté sur place et les amis de Gaston qui ont du mal à contenir leur colère face à ce qu’ils qualifient d’injustice caractérisée, pour aller en grève contre des allégations qui seraient fondé selon lui sur la xénophobie de Monsieur Ouattara Romain. Attaché toujours au principe de faire confiance au bon fonctionnement de nos institutions judiciaires qui sont pour moi les seuls cadres légaux où le droit se dit, j’ai tout fait pour convaincre Daniel et toute l’équipe d’abandonner leur idée et de privilégier le dialogue tout en laissant la justice ivoirienne faire tranquillement son travail.
Au cours de la procédure judiciaire qui pour moi suivrait normalement son cours sur la base uniquement des règles de droit, je suis surpris aujourd’hui de la tournure que cette affaire est entrain de prendre dans un Etat de droit. Par exemple, le petit frère de Gaston et le fils ainé de Daniel seront tour à tour arrêtés et gardés à vue pour quelques jours à la police, mais ils seront relaxés. C’est pourquoi j’ai décidé d’exprimer mon cris de cœur sous la forme d’une lettre ouverte à l’attention de :
– Son excellence Monsieur le Président du Faso ;
– Monsieur le Ministre d’Etat, Ministre des Affaires Etrangères ;
– Monsieur le Ministre de la Justice ;
– La presse nationale et internationale qui sensibilise constamment l’opinion publique ;
– Toutes les militantes et militants en faveur des droits de l’Homme.
En effet selon le Pasteur et d’autres personnes qui ont été reçus plusieurs fois dans le cadre de leur mission de médiation, par Monsieur Ouattara Romain, celui-ci aurait avoué plusieurs fois qu’il ne reconnait pas Gaston et Raphael comme étant parmi les braqueurs de sa maison, mais qu’il aurait réussi à bien identifier Tamini Boukaré sur le lieu de l’agression. Donc aucune charge n’est retenue contre Gaston et Raphael et pourtant ceux-ci sont toujours détenus à la prison. Selon toujours les propos qui m’ont été rapportés, Monsieur Ouattara Romain jusqu’ici évoque comme chef d’inculpation retenue contre Tamini Boukaré, le fait qu’il a pu l’identifier sur le lieu de l’infraction c’est-à-dire à son domicile, mais il ne fournit aucune preuve à l’appui à la justice ivoirienne. Je rappelle qu’aucun des trois jeunes n’a été arrêté au domicile de Monsieur Ouattara Romain.
La Directrice de l’école qui était gardée par Gaston, a cherché à approcher Monsieur Ouattara Romain afin de trouver un dénouement heureux à cette affaire. Elle avoue à Monsieur Ouattara Romain que pendant plus de 10 ans, Gaston est auprès d’elle, mais il n’a jamais pris son aiguille et elle n’a jamais aussi enregistré une plainte contre lui dans le quartier. J’ai personnellement eu souvent des échanges au téléphone avec ceux qui se sont introduits auprès de Monsieur Ouattara Romain et je leur ai aussi manifesté mon adhésion au dialogue constructif. Aujourd’hui après plus de 13 mois de détention de Gaston et de ses camarades, Monsieur Ouattara Romain avoue qu’il ne veut pas libérer Gaston et Raphael pour qui il est sur qu’ils ne sont pas parmi ses agresseurs, mais qu’il aurait peur que ces derniers toutefois qu’ils seront libres, tentent de se venger contre lui. Il dit qu’il voudrait avoir des garanties qu’ils ne se vengeraient pas contre lui. En tant qu’un homme de droit, Monsieur Ouattara Romain sait mieux que quiconque que le terme vengeance s’emploie dans les circonstances où il y’a généralement manque de justice. Le Pasteur ayant échangé avec Gaston et Raphael est retourné voir Monsieur Ouattara Romain pour lui signifier qu’il a eu les assurances de Gaston et de Raphael qu’ils n’ont jamais pensé à une quelconque vengeance à l’encontre de Monsieur Ouattara Romain toutefois qu’ils seront libres. J’ai aussi exhorté les jeunes à ne pas penser à de telle initiative même après leur sortie de la prison et ils m’ont aussi rassuré qu’ils n’ont jamais pensé à cela. Comme disait un Homme politique français, en l’occurrence, l’ancien Président français, Jacques Chirac, je cite : « La vengeance ne fait qu’augmenter inutilement le spectre de la violence »
L’un des points qui me surprend aujourd’hui est la démarche de Monsieur Ouattara Romain en tant que Homme de droit dans le traitement de cette affaire. Pourquoi n’avait-il pas voulu qu’on connaisse son lieu de travail au début ? Pour quels motifs demande-t-il des garanties pour sa sécurité au lieu de garantir les règles de droit en disant le droit ? L’Etat ivoirien n’assumerait-il pas suffisamment sa responsabilité de protection vis-à-vis de la personne de Monsieur Ouattara Romain dans l’exercice de sa fonction judiciaire au profit du justiciable ? L’analyse de toutes ces questions pour tenter de comprendre la démarche de Monsieur Ouattara Romain me fait penser à tort ou à raison à celle d’une personne de grande moralité douteuse.
Nous savons tous que seules la paix, la stabilité, la cohésion et la justice sociales permettent de garantir de bonnes conditions de développement et le développement, l’Afrique toute entière en a besoin. Cela ne nous sert plus de continuer à nous bagarrer sur des sujets honteux. Nous devons nous investir davantage aux cotés de nos autorités pour offrir à chaque justiciable ou citoyen africain, la nourriture et la paix sociale (qui dépend de la justice sociale) qui sont les premiers médicaments pour soigner la vie. C’est pourquoi je saisis l’occasion pour saluer le renforcement des liens d’amitié entre le peuple de la Cote d’Ivoire et celui du Burkina Faso.
En conclusion, je lance un appel à l’endroit de son Excellence Monsieur le Président du Faso et à l’endroit de toutes les personnes éprises de justice afin que le droit de Gaston et de ses camarades leur soit reconnu. La femme de Gaston et un de ses garçons vivent aujourd’hui grâce au soutien de sa Patronne qui fait tout ce qu’elle peut pour lui, mais l’éducation des enfants est hypothéquée. S’il vous plait, aidez-nous à arrêter la fabrication des vrais agresseurs de demain.
Je vous remercie pour votre attention et vous anticipe mes sincèrements remerciements.
B.Tockville Josué MARE,
Ph.D student
Department of Agricultural Sciences (DipSA)
Viale Fanin, 44
40127 Bologna (BO)
Universita di Bologna,
Italy
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cest pokoi la turbune populaire est bon
CELA EST INJUSTE .DISSONS NON AU IMPUNITE
Je vous demande du courage.Je demande aux autorit?s judiciaires ivoiriennes de faire lib?rer ces jeunes innocents. c’est ?nervant !
Mon cher, les Justin KOUTABA l? sont en RCI pour veiller au bien ?tre de la population Burkinab? mais ils s’en foutent. Pour eux, c’est l’argent ou rien; s’ils pouvaient m?me convertir les burkinab?s de cote d’ivoire en argent, ils allaient le faire. C’est vraiment peine perdue pour vous.
Peine perdue pour cette lettre.nos autorit?s ne se sont jamais pr?occup?es du sort de nos compatriotes a letranger.des burkinab? sont constament emprisonn?s en guin?e equatoriale,en gambie,en libye sans aucune r?action de nos officiels.ces dernier ont les yeux riv?s sur le senat.je vou rapel qu’avec l’arrestation en rci de adama ou?remi on fait porter de facto aux burkinab? le chapeau de tous les crimes comis pendan la crise post-electoral.chers diapos pour cette attitude du gouvernement vous devez rejeter vigoureusement la cr?ation du senat.a bas l’inaction des autorit?s politiques sur le cri de coeur de nos compatriotes persecut?s et embastill?s a travers le monde!