Justice : Les 50 étudiants en liberté provisoire

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En audience extraordinaire ce vendredi 23 août 2013, la Cour d’appel de  Ouagadougou a prononcé la liberté provisoire au profit  des 50 étudiants prévenus dans le cadre des manifestations estudiantines des 31 juillet et 1er août 2013. Une victoire et un soulagement pour les étudiants et une formalité pour les avocats de la défense.

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Les étudiants sont sortis encore nombreux à la cour d'appel pour soutenir leurs camarades (Ph : B24)
Les étudiants sont sortis encore nombreux à la cour d’appel pour soutenir leurs camarades (Ph : B24)

La Cour d’appel de Ouagadougou, sur ordonnance de son Premier président, s’est réunie ce 23 août 2013  de façon extraordinaire pour « juger » le jugement rendu par le Tribunal de grande instance (TGI) de Ouagadougou le 13 août dernier et qui refusait la liberté provisoire aux « 50 étudiants prévenus ».

Cette audience extraordinaire a eu tout l’air d’une formalité. Elle aura duré en tout moins de deux heures. Seuls l’appel des 50 prévenus et la vérification de leur identité a pris une heure de temps.

Libérez les « otages » !

Le reste a été plutôt rapide et la sentence était comme d’office connue. Me Prosper Farama, l’un des avocats du collectif de la défense, a relevé que ses clients « n’étaient ni des tueurs en série, ni des délinquants »; qu’ils ne veulent pas fuir le pays puisqu’ils ont d’ailleurs « été forcés de quitter leur domicile », que « c’est en les maintenant en prison qu’il y a risque de trouble à l’ordre public » et que, enfin, le Parquet a donné raison aux avocats (voir :Liberté provisoire des « 50 étudiants prévenus » : Le tribunal se déclare incompétent devant une procédure « curieuse »).

Tous les éléments justifiant une détention préventive n’étant pas réunis, les « otages » (expression de Me Séraphin Somé) devraient être par conséquent libérés.

Le ministère public est d’accord

Me Prosper Farama : "" (Ph : B24)
Me Prosper Farama :  » Nous n’aurions jamais dû arriver à ce stade  » (Ph : B24)

Le ministère public a opiné dans le même sens que l’avocat, ajoutant simplement que les prévenus doivent « être libres afin de mener leurs activités académiques ».

Les avocats de la partie civile, notamment du gouvernement, ont préféré ne pas s’exprimer. Donnant ainsi l’occasion aux avocats de  la défense de se déchaîner contre le Parquet.

Il a fallu ensuite à peine trente minutes à la Cour pour prendre sa décision et « placer en liberté provisoire » les 44 étudiants et 6 non étudiants. La salle peut alors exploser de hurrahs et  de chants de victoire des étudiants venus nombreux les soutenir.

Cap sur « la libération totale »

Les commentaires peuvent aller bon train. Pour Me Farama, ce n’est pas une victoire  mais « une défaite de la justice » car «nous n’aurions jamais dû arriver à ce stade ». L’avocat a relevé en effet que dans ce dossier, l’indépendance de la magistrature a été mise à mal et c’est « regrettable pour la justice ».

Du côté des étudiants, Patrice Zoehinga, président de l’Union générale des étudiants burkinabè (UGEB), considère la décision comme une victoire, même s’il pense que « ceux qui devaient être devant les tribunaux, ce sont eux qui ont décidé de la fermeture des restaurants et cités universitaires ».

Mais « la lutte continue », dit-il, car « ils  ne sont libres que provisoirement en attendant la décision du Conseil constitutionnel », a indiqué Me Farama.

Le Conseil constitutionnel doit juger de la conformité ou pas de la loi « anti-vandalisme » à la Constitution et les 50 étudiants reviendront devant le Tribunal de grande instance (TGI) de Ouagadougou pour qu’il décide si oui ou non, ils sont coupables des faits qui leur sont reprochés.

Abdou ZOURE

Pour Burkina 24

Pour le rappel des faits :

Liberté provisoire des « 50 étudiants prévenus » : Le tribunal se déclare incompétent devant une procédure « curieuse »

Crise à l’université de Ouagadougou : les 50 étudiants restent à la MACO

 

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Abdou ZOURE

Abdou Zouré, journaliste à Burkina24 de 2011 à 2021. Rédacteur en chef de Burkina24 de 2014 à 2021.

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8 commentaires

  1. Barka16 dis cette libert? est 1 droit et non 1e grace, de loins 1e raison pr baisser les bras, que la lutte continue! Allah est avc ns.

  2. Le Gouvernement burkinab? est en perte de vitesse de son pouvoir. A chaque moindre pression vous c?dez. Voil? la lib?ration des ?tudiants qui traduit cela.
    Le gouvernement ? la peur au ventre.
    Cela veut dire tout simplement qu’on ? un pouvoir sans confiance et cela est compris par plus d’un Burkinab?.
    Blaise et son cort?ge quittera le pouvoir et je suis certain que ce jour n’est plus loin.
    LA PATRIE OU LA MORT LE PEUPLE CONSCIENT ET INTEGRE VAINCRAS.

  3. RESTE MAINTENANT A V?RIFIER LES SC?NES DE MALTRAITANCE ET DE VIOLENCE A LA MACO QUI ONT FAIT LE TOUR DU R?SEAU SOCIAL ET SI CONFIRMER RAMENER LES AUTEURS DEVANT LA JUSTICE

  4. c'est pas mieux pour vous? d'abord vous ne pouvez m?me pas donner du boulot aux ?tudiant c'est vous qui les emprisonner gnouiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii.

  5. Pourquoi les avocats du gouvernement n'ont pas engager leur d?fense ? Ont-ils re?u un mot d'ordre de l'ex?cutif ? Surement, et c'est ?a la mise ? mal de la justice burkinab?. Il utilise ainsi les avocats et les magistrats pour outrepasser les r?gles juridiques et juridictionnelles pour assigner et coffrer pr?cipitamment des boucs ?missaires. O? est la libert? de la justice quand l?ex?cutif le manipule au vice juridique ?

  6. C’est une grande victoir. Felicitation aux avocats et surtout grand merci

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