Acrimogène choc : « Nous ne baisserons pas les bras»
Que sont-ils devenus? C’est la question que se pose Burkina 24 au sujet d’artistes qui ont fait parler d’eux à un moment donné de l’histoire de la musique burkinabè. Pour débuter cette redécouverte, nous sommes allés à la rencontre du groupe Acrimogène choc. Après plusieurs spectacles très appréciés par le public dans les années 2000, ce trio devenu entre temps duo (par le décès de l’un de ses membres), semble absent de la scène musicale et cela pour plusieurs raisons. Pour en savoir davantage sur leur carrière et leurs activités parallèles, ils ont bien voulu répondre à l’équipe de Burkina 24. En rappel, au départ le groupe était composé de trois membres, Soul, Z-Bill et Woyo.
Burkina 24 : Depuis un certain temps, on ne vous voit plus sur la scène musicale. Est-ce que le groupe Acrimogène choc continue de faire de la musique et quelles sont vos activités actuelles ?
Acrimogène choc : Oui, c’est une passion pour nous. Et quelle que soit la situation, c’est ce qu’on sait faire de mieux, c’est pousser la chansonnette. Jusqu’à demain, il n’y a pas de retraite là-dedans. On s’y est engagé et c’est pour la vie. On continue de chanter toujours et on continuera de le faire. Mais il n’empêche que l’on fait d’autres petits trucs et on se bat toujours. Dans une de nos chansons même, nous avons dit « Ne baisse jamais le bras ». On continue quand bien même c’est dur.
B24 : Comment se porte le groupe après le départ de Soul ?
Acrimogène choc : Après le départ de Soul, vraiment cela a été un coup dur pour nous, parce qu’on avait plein de projets qui se sont envolés lorsqu’il est parti. La France est l’un des projets phare où on devait aller faire des spectacles. Mais où qu’il soit, il n’a pas voulu que nous baissions les bras, malgré que ce soit dur pour nous.
C’est ça qui nous donne le courage de continuer. C’est pourquoi juste après ça, nous avons fait sortir deux titres où nous lui rendons hommage. Certaines personnes se sont dit qu’après le départ de Soul, c’est fini pour Acrimogène, vu que Soul était le lead vocal. Et nous leur avons prouvé que Soul est parti c’est vrai, mais Acrimogène ne va pas baisser les bras. Si tout va bien, à la fin de l’année ou en début 2014, nous sortirons un album de 8 titres.
B24 : ‘’On nous a enlevé Soul’’, peut-on entendre dans une de vos chansons. Que voulez-vous dire par là ? Vous avez des doutes sur l’origine du décès de Soul ?
Acrimogène choc : L’Afrique regorge de mystères. Et la mort d’une personne peut s’expliquer de plusieurs façons. On se dit qu’il peut bien y avoir eu une main occulte derrière. Soit c’est Dieu qui nous l’a repris, soit c’est quelqu’un qui est tapi dans l’ombre qui a pris Soul.
Il est parti dans des douleurs atroces, des maux de ventre que nous ne sommes pas arrivés à diagnostiquer. Nous sommes en Afrique donc on ne peut pas affirmer à 100%. Alors nous gardons cette hypothèse que soit c’est Dieu qui nous l’a repris, soit c’est quelqu’un.
B24 : Quel beau souvenir gardez-vous de vos débuts ?
Acrimogène choc : On a beaucoup de souvenirs.
Z-bill : Moi Z-bill, mon plus beau souvenir remonte à notre premier album ‘’Isabelle’’. L’ancien ministre de la Justice, Boureima Badini nous avait offert la salle de ciné Nerwaya pour un concert spécial pour tous les enfants de Ouagadougou. Les enfants ont rempli la cour mais aussi la salle. Ce jour-là, nous avons eu à donner deux concerts. Des artistes sont venus nous soutenir. A regarder aujourd’hui, ce sont les enfants qui ont fait Acrimogène choc. C’était une bénédiction. Avant, nous étions des danseurs professionnels chorégraphes. Ce qui fait que j’ai le courage de continuer même si ça ne va pas.
Woyo : Mon plus beau souvenir dans notre carrière musicale c’était à notre début lorsque nous étions des danseurs. Mais une chose que je ne pourrai jamais oublier, c’est lorsque pour la première fois, nous avons fait un spectacle à la maison du Peuple, nous avons eu comme cachet, 5000 francs CFA. Ce jour-là, nous étions très heureux. Chacun a eu 1500 francs et le manager 500 francs. Nous avons préféré marcher pour rentrer au lieu de prendre un taxi. D’habitude, on ne percevait rien, parfois 1200 francs. C’est là qu’ont commencé les bonnes choses.
B24: En ce moment, quelles sont vos autres occupations ?
Woyo : Chacun d’entre nous mène ses activités à part. Par exemple, moi Woyo, je suis spécialisé dans les animations, grand public, comme la présentation d’un mariage ou d’un anniversaire. Je fais également des animations-car-podium pour vanter les mérites d’un produit et manager et propriétaire de maquis que je gère.
Z-bill : Quant à moi Z-bill, j’avais ouvert un salon de coiffure dans lequel j’avais embauché des jeunes gens qui n’a pas marché et j’ai été obligé de le mettre en location. Hormis cela, je suis en train d’apprendre à conduire. Actuellement, ma distraction est basée sur la conduite, histoire d’être embauché quelque part. Je mène aussi quelques autres petites activités de temps à autre.
Sandrine Ashley GOUBA et Aminata BELEMVIRE(Stagiaire)
Pour Burkina24
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J’ai tjr des larmes aux yeux quand je pense ? Soul.Mais le public burkinab? ne sait pas soutenir un artiste ns attendons leur disparition pr ns manifester.Donnons de l’amour ? Acrimogene pdt qu’il vit en achetant tt de ACRI.Bon vent
pourquoi les patrons ne payent pas les employes?
salut les petits fr?re ; je connais votre courage ; ne baisser surtout pas les bras ; je vous soutiens ; haut les coeurs