Guinée: Législatives sous tension, la CPI prévient
Quatre ans après le massacre du Stade du 28 septembre, les Guinéens votent ce samedi pour les élections législatives. Les deuxièmes de l’histoire de la Guinée (2002) et les premières libres depuis la mort de Lansana Conté.
Environ cinq millions de Guinéens votent ce samedi 28 septembre pour les premières élections législatives depuis plus d’une dizaine d’années. Près de 2000 candidats sont en compétition pour les 114 sièges à pourvoir, et la bataille électorale, comme en 2010 lors de la présidentielle, se joue entre deux coalitions, le Rassemblement du peuple de Guinée, d’Alpha Condé, et de l’Union des forces démocratique de Guinée Cellou Dalein Diallo.
Alors qu’il devait se tenir il y a deux ans, le scrutin de ce samedi a été précédé par des violences. Ces élections législatives, repoussées de 4 jours, se tiennent également quatre ans après le massacre du stade de Conakry. Une coïncidence.
Piqûre de rappel de la CPI
Le procureur de la CPI, Fatou Bensouda, a rappelé que son bureau procédait à un examen de la situation en Guinée depuis les événements du 28 septembre 2009. Dans une déclaration, elle met en garde:
« Je tiens à rappeler solennellement que quiconque s’employant à instiller la violence, à ordonner, solliciter, encourager ou à contribuer de toute autre manière à la commission de crimes relevant de la compétence matérielle de la CPI s’expose à des poursuites devant la Cour pénale internationale. Il n’y aura pas d’impunité pour les crimes internationaux commis en Guinée.«
Il y a quatre ans, soit le 28 septembre 2009, environ 157 personnes avaient été tuées par des forces de l’ordre, des centaines blessées et des femmes violées.
Depuis, « une enquête nationale concernant les événements du 28 septembre 2009 suit son cours et plusieurs personnes susceptibles de compter parmi les principaux responsables des crimes commis ont déjà été inculpées » indique Fatou Bensouda dans sa déclaration, tout en souhaitant que justice soit rendue aux victimes dans les meilleurs délais possibles. Le Capitaine Dadis Camara, président à l’époque, est aujourd’hui en exil au Burkina Faso.
Justin Yarga
Pour Burkina 24
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