Foire de Dakar : La galère des Exposants Burkinabè !

Depuis le 28 novembre dernier s’est ouverte dans la capitale sénégalaise, la FIDAK (Foire Internationale de Dakar) qui cette année en est à sa 22^e édition. Comme à l’accoutumée, la participation du Burkina Faso ne se fait pas priée, tant les produits Made in Burkina sont prisés à Dakar notamment le pain de singe, le beurre de karité, le Faso Dan-fani.  le Burkina est en plus, un participant de la première heure, il est présent à chaque édition et plus les années passent, plus la délégation qui représente notre étendard est importante.

Pour cette 22^e édition, la délégation des hommes intègres est forte de plus d’une centaine d’exposants et à mobilisé un Bus entier et deux camions remorques spécialement affrétés par les artisants Burkinabè « themselves » pour convoyer leurs marchandises au pays de la téranga.

Seulement cette année, la téranga n’aura pas été à la hauteur ; et pour cause, la délégation Burkinabè ayant réservé par le biais de la chambre de commerce, environ 120 m2 à l’avance, est arrivée deux jours avant le début de l’évènement avec l’intention d’avoir un jour de repos après un long périple d’un peu moins de 3000 km et profiter du jour de la veille pour déballer le matériel et être fin prêt pour l’ouverture.

Malheureusement, nos artisans allaient déchanter parce qu’’ils se sont retrouvés pendant pratiquement 3 jours sans stand d’exposition. Le matériel a dû être stocké dans les camions pendant tout ce temps avec tout ce que cela peut avoir comme conséquence, principalement pour ce qui est des produits périssables.

D’après le constat fait et les dires des exposants, cette situation n’est que la conséquence de l’arrivée des pays du proche et moyen orient qui ont acheté des espaces importants dans les différents pavillons dont celui où avaient réservé la délégation du Faso ; créant ainsi une désorganisation au niveau des organisateurs de la FIDAK. Cette situation n’a pas affecté que le Burkina mais, le Niger en été également victime.

Il n’y aura pas eu de repos donc pour nos artisans qui à peine arrivés ont dû batailler ferme pour obtenir un espace d’exposition. Ces tractations ont été intense à telle enseigne que l’aide de l’ambassade du Burkina au Sénégal a été sollicitée.

Cette dernière a donc dépêché son 1^er conseiller qui pendant deux jours à pris en main la situation aidé en cela par la représentante de la chambre de commerce (qui conduit la délégation Burkinabè) mais surtout, avec la détermination des exposants qui n’admettent pas avoir parcouru une telle distance avec tout ce que cela comporte comme aléas pour ne pas être « respectés ».

Pris en tenaille, les responsables de la foire, après plusieurs réunions de crise ont fait dresser des stands à l’extérieur des pavillons pour lesdites délégations en attendant de les introduire progressivement dans les pavillons au fur-et-à-mesure que l’espace se dégage car semblerait-il, les saoudiens et autres pays du golf ne resteront que très peu de jour. Finalement c’est avec cette solution provisoire que les Burkinabè ont véritablement commencé à exposé à partir du troisième jour de la foire dans l’espoir que de bonnes affaires viendront effacer cette regrettable situation.

Notons également, le mardi dernier, l’ambassadrice du Burkina au Sénégal, Mme Aline Koala / Kaboré leur a rendu visite, afin de leur souhaiter la bienvenue et de les encourager.

Pour ce qui concerne les autorités de la FIDAK, même si l’on peut admettre que des pétro-dollars fassent tourner la tête, il est utile de souligner que dans la mesure où les uns et les autres respectent les règles du jeu il leur appartient de ne faire aucun favoritisme et, au pire s’il fallait le faire, ce devrait être en faveur de leur frères africains car jamais une faveur ne sera faite dans un pays arabe à un noir ou un africain au détriment d’un des leurs. Le match retour Burkina – Algérie est assez illustratif.

Youssouf Bâ

Pour Burkina 24