Evaluation des systèmes de santé : la société civile s’arme
Les organisations de la société civile intervenant dans le secteur de la santé, notamment de la vaccination, suivent une formation pour acquérir les outils nécessaires à l’évaluation des systèmes de santé du Burkina. L’activité est organisée par le Secrétariat permanent des organisations non gouvernementales (SPONG) du 27 au 30 décembre 2013.
Le gouvernement burkinabè a décidé d’associer la société civile au processus d’élaboration des politiques et stratégies d’intervention au niveau du secteur de la santé. Cette approche permet aux organisations et associations de suivre l’action du gouvernement en la matière et de l’interpeller sur les défis à relever.
Cependant, « la société civile n’est pas suffisamment outillée pour comprendre le processus et les mécanismes d’évaluation des stratégies de santé et pour utiliser les outils d’évaluation des systèmes de santé », relève Athanase Fidèle Kaboré, chargé de programmes et de mobilisation de ressources et responsable de la mise en œuvre des activités de santé au SPONG.
C’est ce qui explique l’organisation d’un atelier de formation du 27 au 30 décembre à Ouagadougou au profit d’une dizaine de chargés de programme d’organisations œuvrant dans le secteur de la santé, plus précisément de la vaccination.
L’atelier porte sur la position et le rôle de la société civile dans les dynamiques partenariales et les évaluations des systèmes de santé.
Il a pour objectif spécifique, entre autres, d’améliorer les connaissances de la société civile (notamment sur les dynamiques du Partenariat international pour la santé et les initiatives connexes IHP+ et les engagements du Burkina dans le cadre du Compact national santé) et créer un pool d’acteurs formés à la pratique de l’évaluation conjointe de stratégies de santé tant au niveau local que national.
Couverture vaccinale du territoire « assez satisfaisante »
Cet atelier, sur un financement de l’Alliance mondiale pour la vaccination et l’immunisation (GAVI) exécuté par Catholic Relief Services (CRS), est organisé par la Plateforme nationale des ONG et associations de soutien à la vaccination et à l’immunisation.
Composée de 38 organisations et associations, cette plateforme a été mise en place en juin 2013 dans le cadre du projet « soutien à l’implication et la participation de la société civile à la plateforme de financement des systèmes de santé au Burkina » mis en œuvre par le SPONG, avec l’appui financier de GAVI et CRS.
Athanase Kaboré explique le choix du secteur de la vaccination et de l’immunisation par le fait que la vaccination est « l’acte le plus certain de protéger un individu » et par lequel il est possible d’atteindre les autres catégories de la santé.
A propos, il révèle que « la couverture vaccinale nationale est assez satisfaisante », même s’il reste à maîtriser les indicateurs et à assurer une couverture à 100% du territoire, car dit-il, « lorsqu’un seul individu n’est pas immunisé (contre une maladie donnée, ndlr), toute la population court le risque ».
Abdou ZOURE
Pour Burkina 24
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