L’ODJ s’en prend à la mauvaise gouvernance à la Maison du peuple

L’organisation démogratique de la jeunesse (ODJ) du Burkina Faso a organisé son premier meeting de contestation des conditions de vie des ouvriers, des étudiants, de l’environnement et de la société en général. C’était ce samedi 14 juin 2014, à la maison du peuple de Ouagadougou. Ce meeting a vu la participation de plus 500 militants de la société civile et a pour objectif principal selon ses organisateurs, de dire non au chômage des jeunes, non à la modification de l’article 37, non aux détournements des biens communs et non à l’injustice au Burkina Faso.

L’organisation démographique de la jeunesse (ODJ) du Burkina Faso a été créée depuis décembre 2000. C’est ce samedi 14 juin 2014 que, en tant qu’une organisation de la société civile, elle a décidé d’organiser son premier meeting de contestation.

Le but de ce rassemblement vise à renforcer la sensibilisation et la conscientisation de la jeunesse burkinabè sur son sort.

Dans cette matinée du 14 juin à la maison du peuple de Ouagadougou, plus de 500 militants de la société civile composés essentiellement d’étudiants, d’ouvriers, de chômeurs, de travailleurs, de commerçants, etc. avaient répondu présents à ce  rendez-vous.

Pancartes, tableaux, affiches, cris et chants ont été les principaux supports de communication utilisés par ces militants pour diffuser et transmettre le plus loin possible leurs ras-le-bol face aux mauvaises conditions de vie des jeunes et de la société toute entière.

« Non au chômage des jeunes, non à la modification de l’article 37, non aux détournements des biens communs, non à l’injustice, non au putschisme, non à l’impérialisme ! Mais oui à l’accès des jeunes agriculteurs à la terre, oui à la construction de CSPS dans les quartiers démunis, oui aux meilleures conditions de vie des étudiants et des travailleurs. Vive la révolution », s’exclamaient-ils.

Le meeting a vu aussi la prestation de nombreux artistes militants de l’ODJ (Sous-sections de Boulmiougou, de Bogodogo et des sections de Fada et du Houet). Pour  Auguste Aristide SORE, un militant de l’ODJ dans la section de Fada N’gourma, le changement est au centre de nombreuses discussions ces derniers temps.

Malheureusement selon les dires d’une militante, Awa OUEDRAOGO, le mot « changement n’a pas le même sens chez tout le monde ».

Ainsi, au trésorier général du bureau exécutif de l’ODJ, Wiri SANOU d’indiquer avec les acclamations du public que « le congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), le Front républicain, l’ADF/RDA, le chef de file de l’opposition (CFOP), le mouvement du peuple pour le progrès (MPP), l’Union pour le progrès et le changement (UPC) ont tous participé à la gestion du pouvoir avoir Blaise COMPAORE à des degrés divers et doivent rendre compte au peuple ».

Et d’ajouter que contrairement à ce que plusieurs personnes pensent, il faut noter que l’ODJ n’est pas un parti politique, ni militant d’un parti politique, et que c’est une organisation de masse en vue de contribuer au développement du Burkina Faso.

Noufou KINDO et Aboubacar KAMAGATE (Stagiaire)

Burkina 24