« Démocratie et cheffocratie », le nouveau livre du professeur Albert OUEDRAOGO.
Le Professeur Albert OUEDRAOGO a présenté le samedi 14 juin 2014 à Ouagadougou, un essai sociopolitique qu’il a intitulé « Démocratie et cheffocratie » ou « la quête d’une gouvernance apaisée au Burkina Faso ». C’est, selon le présentateur du livre, Yves DAKOUO, un ouvrage scientifique de 278 pages structuré en cinq (5) chapitres analysant « la place de la chefferie politique dans la gouvernance politique du Burkina depuis l’époque coloniale jusqu’à la quatrième république ».
Au-delà de la description scientifique de la chefferie au Burkina Faso, Albert OUEDRAOGO, s’est penché sur « le statut et sur le rôle des chefs dans une société comme la nôtre dont l’horizon de référence est la démocratie », rapporte l’Agence d’information du Burkina.
Pour l’auteur, le professeur Albert, « la chefferie au plan sémantique, à partir des diverses réalités des peuples burkinabè se présente comme un terme générique qui désigne une unité territoriale sur laquelle s’exerce l’autorité d’une personne appelée chef qui tire sa légitimité, la plupart du temps d’une puissance transcendantale ».
Dans l’ouvrage de 278 pages, le chercheur a distingué deux grands types de chefferies : celle d’« essence politique » qui est de loin la plus visible car c’est elle qui incarne le pouvoir temporel à savoir l’exécutif, le judiciaire et le législatif et celle d’ « essence religieuse », c’est-à-dire la chefferie spirituelle qui est la plus discrète.
L’auteur a également proposé une grille de lecture en portant son intérêt sur le rôle politique des chefs traditionnels dans l’histoire du Burkina Faso, en considérant les chefs traditionnels comme des acteurs politiques, évoluant non plus dans un monde traditionnel mais moderne marqué par un Etat de droit. Car selon Albert Ouédraogo, il ne s’agit pas d’« examiner la cohérence de la chefferie dans le système traditionnel, mais plutôt de voir comment la chefferie, en tant que mode d’organisation politique des formations traditionnelles, va être transposée dans le monde moderne ».
Ancien ministre, Albert Ouédraogo est maître de conférence de lettres à l’université de Ouagadougou et engagé dans la société civile.
Source: AIB
Noufou KINDO
Burkina 24
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le chef traditionnel pour conserver son prestige et jouer son role doit s'inscrire dans la neutralit? politique des magistrats et militaires.
A tout ceux qui ?voque ? longueur des journ?es la place de la chefferie traditionnelle dans la politique, vous allez maintenant comprendre que la chefferie traditionnelle est par d?finition un mode d’organisation politique des formations traditionnelles. Donc les chefs traditionnels ont bel et bien leur place dans la politique moderne.