« Non au référendum! » : la seule carte à jouer pour l’opposition?
En moins d’un an, le Burkina a connu un grand nombre de manifestations politiques. Depuis la création d’une seconde chambre du Parlement et l’intention déclarée du parti au pouvoir de modifier l’article 37 en passant par un référendum, à chaque manifestation de l’opposition, la réponse du parti au pouvoir ne se fait pas longtemps attendre. Dans le bras de fer qui oppose le pouvoir et l’opposition, on aura tout vu et entendu, sauf peut-être des alternatives de combats pour une opposition qui semble pour le moment jouer une carte unique.
A force d’avoir lieu et d’être devenus comme une messe dominicale au Faso, les meetings ont pris l’allure de défilés de mode de responsables de partis, d’un concours de slogans et d’expression, des tribunes d’invectives. Pour ce qui n’est qu’une partie du combat, il faut reconnaitre que les antagonistes font preuve d’ingéniosité admirable.
La véritable interrogation au cœur de tout cela et qu’il ne faut pas occulter, demeure sans réponse pour bon nombre d’observateurs et de citoyens: que fera l’opposition en cas néanmoins de tenu du référendum qu’elle s’attelle à combattre de toutes ses forces et qu’en face on appelle de tous les vœux.
Comparaison n’est pas raison certes, mais il y a des exemples qui légitiment cette interrogation: au Sénégal où la mobilisation contre la dernière candidature de Wade n’as pas été moindre, c’est finalement par les urnes que les opposants et citoyens ont donné sa retraite au vieux.
Au Burkina Faso, faut-il exclure de faire partir Blaise Compaoré par les urnes s’il persiste à passer outre la limitation de mandats? Il n’est pas inutile de poser la question dans la mesure où il faut prévenir tout affrontement armé qui pourrait être le fait de l’un ou de l’autre camp.
Il n’y a pour le moment qu’un parti, l’ADF-RDA, fût-il hors des rangs de l’opposition, qui semble admettre qu’il faut, en plus d’essayer de contrer la tenue du référendum, se tenir prêt pour un autre front, celui des urnes.
Des surprises possibles
Les partis de l’opposition semblent mettre toutes leurs forces de mobilisation dans la campagne contre la tenue du référendum. 2015 n’est plus loin, et il faut reconnaitre qu’il y a plus qu’un combat à mener pour cette opposition qui devra affronter avant cette date, la délicate question des prétentions de ses ponces devenus nombreux, du contentement d’un essaim d’organisations de la société civile engagé à ses côtés.
En clair, elle a encore sa cohérence, voire son union à bâtir, celle observée en ce moment étant visiblement circonstancielle.
Le chantier de l’union semble pourtant au-delà de la lutte actuelle que mènent l’opposition et un grand nombre d’organisations de la société civile, et mérite d’être abordée dès maintenant, au risque pour cette opposition d’être battue par n’importe quel candidat que le pouvoir pourrait présenter à la place de Blaise Compaoré.
C’est une surprise possible si l’opposition réussit à faire reculer Blaise Compaoré et son CDP.
Le pouvoir ayant pour l’instant montré qu’il n’est pas près de céder, il faut en toute objectivité envisager toutes les options en ce moment. Au cas où a lieu un référendum, quelle carte jouera l’opposition qui refuse d’envisager cette éventualité? Une fois de plus, on ne devrait pas s’empêcher de chercher à le savoir.
Car parmi les surprises possibles, la plus probable pourrait venir des populations hors des deux villes que sont Ouagadougou et Bobo qui servent de baromètre pour les mobilisations. Et visiblement, l’opposition manque d’assise forte au plus profond du Burkina.
Certains médias et observateurs l’ont bien souligné et la réalité est en effet frappante. La majorité de la population burkinabé, celle qui vit en zone rurale, reste en marge du bras de fer qui a lieu en ce moment au sujet du référendum.
Il y a bien de surprises possibles qui poussent à s’interroger sur la stratégie actuelle de l’opposition, peut-être tellement sure d’elle au point de n’envisager aucune autre option.
Justin Yarga Burkina 24Nous tenons à vous exprimer notre gratitude pour l'intérêt que vous portez à notre média. Vous pouvez désormais suivre notre chaîne WhatsApp en cliquant sur : Suivre la chaine
Restez connectés pour toutes les dernières informations !
Restez connectés pour toutes les dernières informations !
Vous ?tes un journaliste mais pas un combattant. car un bon combattant ne part pas au combat avec un plat B en cas d'?chec parce l? vous pr?parez l'?chec. l'ADF-RDA n'a pas de logique dans sa d?marche soit on pour ou contre le referendum, dire qu'on va voter non au cas ou c'est de la l?chet?. Le plan B peut ?tre envisag? par les dirigeant et non les militants.
Il suffit juste de dire non au r?f?rendum pour que celui-ci n?ai pas lieu ? Je crois qu?il plut?t concr?tiser l?action afin de trouver une solution de sortie de cette crise de prise de pouvoir ? vie. Le probl?me (comme le disait l?autre) n?est pas de le changement de personnalit? ? la t?te du pays mais le changement dans le syst?me de gouvernance elle-m?me. Je ne crois pas en ce syst?me et c?est vrai il faut le dire, l?apr?s Blaise, question serait poser ? chacun car les opposants forts sur cette sc?ne politique burkinab? sont tous du parti au pouvoir dans leur formation politique.
Il faut un changement radical de gouvernance avant de vouloir se changer entre eux.
Si Blaise force faire son r?f?rendum, ce sera un coup d’?tat constitutionnel tr?s grave. La constitution actuelle, le lui interdit.
C’est vrai. Il faut que l’opposition scrute du c?t? du monde rurale. C’est son point faible. Les deux grandes villes, Bobo et Ouaga sont d?j? acquis.
si vous constater la faiblesse du cdp , alors ne perdez pas de temps et allons au r?f?rendum ! c’est donc laba qu’on saura qui de l’opposition a su mobilis? ses militants .au r?f?rendum seul celui qui aurais ?t? choisi par le peuple gagnera gain de cause .venez au r?f?rendum car la rue c’est pour les barbares .
L’opposition doit comprendre que la machine du r?f?rendum est d?j? lanc?e et qui est semblable ? un TGV donc difficile ? arr?ter voir impossible ! cette opposition doit s’engager r?solument dans la mobilisation de ses militants pour aller au r?f?rendum .le vacarme qu’ils fond dans les stades , dans les rues ne sont qu’elle perte de temps .
et pourquoi voulez vous qu'on mette toutes nos strategies d'embl?e sur la table ? pour l'instant c'est non au referendum , au fur et ? mesure de l'ent?tement de blaise on deroule le reste. Mais apr?s le discours de assimi dans un stade qui se vide l'argument fallacieux des courtisans et oblig?s de blaise est tomb?. Et pour ma part le d?part de blaise est la condition premi?re du retour de ce pays dans le monde des humains. donc pas de referendum et nous nous donnons les moyens de le r?aliser
C’est vrai que le referendum n?est pas interdit par la constitution mais il l’est ? Blaise Compaor? en son article 165 et 168. Nous ne sommes pas dans une monarchie. Un autre candidat du CDP peut l’organiser mais, pas Blaise.
Et puis, organiser un referendum ? plus de 52 milliards pour une seule personne, est stupide et inutile. Il faut respecter la constitution. C?est ?a la d?mocratie.
?a ressemble ? une sc?ne de th??tre tout ?a! esp?rons que la fin soit heureuse
Il n’y aura pas r?f?rendum, mon fr?re ! Un point, c’est tout ! Ce sera comme pour le s?nat !
Analyse int?ressante. Comme toujours l’opposition va se faire surprendre ? la derni?re minute. Il manque de strat?ges politiques. Ils font de la politique ? l’aveuglette. Ils improvisent au quotidien. Si nous n’avons pas de plan B nous sommes morts. Qui sont les strat?ges de Roch, de Z?phirin de Benewende Sankara ? Ont-ils des experts en communication qui les guident ? Tr?s triste comme situation.
Abass.
La position de l’opposition est bien connue. Peut ?tre que c’est vous qui faites comme si elle n’?tait pas connue. Il y a les Comit?s anti-r?f?rendum, la voie diplomatique, la voie parlementaire, le blocage ? la CENI, le boycott actif.
En plus, meme avant que l’opposition ne se renforce avec le MPP, on avait d?j? vu sa perc?e dans les tr?fonds du Burkina (Dano, Gaoua, …..)
Et de grace, parlez nous des vrais partis, ceux dirig?s par des gens qui ont quelque chose dans leurs pantalons et non par des pantins du pouvoir.
Il est peut-?tre pour l’opposition de faire le point sur ses strat?gies pour rassurer les citoyens qu’en cas de forcing du pr?sident, elle ne sera pas la premi?re ? d?clencher la crise que l’on redoute. Peut-?tre que les tous ceux qui luttent aux c?t?s de l’opposition devraient s’assurer qu’elle a plusieurs cartes en main et qu’elle va r?ussir ? s’entendre en cas de victoire.