Justin Koutaba, ambassadeur du Burkina à Abidjan : « La question du Mont Péko sera traitée convenablement »
Au sortir de la quatrième conférence au sommet sur le Traité d’amitié et de coopération entre le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire ce 31 juillet 2014 à Ouagadougou, quelques participants se sont prêtés à notre micro. Ils se sont exprimés selon leurs domaines d’intervention, notamment la question du déguerpissement des occupants de la forêt classée du mont Peko en Côte d’Ivoire, et la construction de chemin de fer et de route reliant les deux pays.
Justin Koutaba, ambassadeur du Burkina en Côte d’Ivoire
« La question du Mont Péko sera traitée convenablement »
La spécificité du mont Péko est que sur les presque 30 000 occupants, les 28 000 sont des Burkinabè, dont des enfants qui ont moins d 15 ans. Ce qui nécessite un traitement spécial, dont la prise en compte de l’aspect humanitaire et solidaire des deux pays. (…) Les deux gouvernements ont décidé de mettre en place un comité de suivi et d’évaluation qui va faire des propositions. (…) L’ambassade fera certainement partie de ce comité et pourra contribuer efficacement à ce que la question soit traitée convenablement.
Yipenè Djibril Bassolé, ministre burkinabè d’Etat, ministre des affaires étrangères et de la coopération régionale
« Il y aura de l’emploi pour les jeunes Burkinabè »
La régularité de la tenue de la conférence au sommet du Traité d’amitié et de coopération est très illustrative de la volonté des deux chefs d’Etat de poursuivre cette coopération bilatérale.
La décision la plus importante de ce sommet, aura été la signature de l’accord-cadre entre d’une part les deux Etats, et d’autre part, les grands groupes Bolloré et Panafrican minerals, relative à la réhabilitation du tronçon du chemin de fer Abidjan-Ouagadougou-Kaya, et à la construction du chemin de fer Kaya Tambao, de manière à ce que l’exploitation du manganèse de Tambao devienne une réalité, et que le transport par voie ferrée, jusqu’au port minéralier d’Abidjan se fasse dans de bonnes conditions.
A travers la réalisation de ces grandes infrastructures, nous pourront lutter contre les barrières non tarifaires et lutter contre la corruption qui mine la libre circulation des personnes et des biens.(…) La réhabilitation de ce projet va donner l’occasion de recruter des jeunes Burkinabè, qui pourront ainsi avoir un emploi rémunéré.
Kaba Ngnalé, ministre ivoirien auprès du Premier ministre, chargé des finances et de l’économie de Côte d’Ivoire
Nous avons signé un accord concernant le chemin de fer. Les deux opérateurs, la Panafrican Minerals et Bolloré ont pris des engagements forts parce que les délais de réalisation dans le temps ont été consignés. L’essentiel est fait. On en attend beaucoup. Ça va permettre de fructifier le trafic entre les deux Etats et de mettre en œuvre les projets majeurs que chacun des deux Etats a projeté relativement à ce chemin de fer.
Philippe Label, directeur général de Bolloré Africa Logistique
Nous avançons normalement. Nous pensons être prêts le 31 octobre comme prévu. La tranche de réhabilitation pour la partie infrastructure concerne un montant de 400 millions d’euro.
Jean Bertin Ouédraogo
La liaison Abidjan-Ouagadougou-Kaya avec sa continuation sur Tambao constitue une partie essentielle de la boucle ferroviaire qui est un projet de la CEDEAO, de l’UEMOA et du Conseil de l’Entente.
Propos recueillis par Mouniratou LOUGUE Burkina24Nous tenons à vous exprimer notre gratitude pour l'intérêt que vous portez à notre média. Vous pouvez désormais suivre notre chaîne WhatsApp en cliquant sur : Suivre la chaine
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Parle plut?t des choses du Burkina. Tu as connu le mont Pokou dpuis quand, laisse ca aux ivoiriens et g?re nos compatriotes qui n’ont pas mal de probl?mes en RCI
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