Espace CEDEAO : La libre circulation toujours à la recherche de repères
La libre circulation des personnes et des biens est l’un des piliers de la quête de l’intégration au sein de l’espace CEDEAO (Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest). Mais la construction de ce pilier est encore confrontée à de nombreux obstacles.
Les Chefs d’Etat africains membres de la CEDEAO ont décidé d’aller d’une CEDEAO des nations à une CEDEAO des peuples. Que les populations puissent circuler entre les différents pays sans aucune entrave physique et politique est l’un des piliers de cette intégration.
« La libre circulation des personnes et des biens qui est la pierre angulaire du processus d’intégration régionale dans reste confrontée à de multiples difficultés ». C’est ce qu’a révélé Viviane Zouré, directrice de la promotion de l’intégration régionale au ministère burkinabè en charge des Affaires étrangères, lors d’un séminaire organisé du 30 septembre au 3 octobre 2014 au profit des journalistes membres du Réseau des journalistes et communicateurs pour l’intégration (ReJCI), à Koudougou.
Ces limites sont d’abord juridiques, relève-t-elle. Il s’agit du fait que la carte d’identité nationale n’est pas encore reconnue comme document de voyage dans tous les pays et la possibilité des pays de refuser l’entrée de leur territoire pour des raisons d’ordre public, entre autres. Sur le plan administratif, les multiples points de contrôles avec leurs corollaires de tracasseries, la méconnaissance par les citoyens de leurs droits et devoirs sont les obstacles à franchir.
Enfin, l’insuffisance d’engagement des Etats membres, les aléas politiques marqués par la récurrence des crises politico-militaires et l’application des textes laissée à la discrétion des Etats, ajoutés à la criminalité, au terrorisme et au virus Ebola, mettent à mal à la libre circulation des biens et des personnes.
Néanmoins, a noté la communicatrice, il y a des acquis (suppression effective du visa d’entrée, reconnaissance du droit d’entrée et d’établissement, utilisation des documents de voyage CEDEAO), mais surtout, des perspectives.
Viviane Zouré a rappelé que le Président du Faso a été mandaté par ses pairs pour assurer la mise en œuvre des textes. Le Forum régional citoyen tenu à Ouaga en juillet 2014 a fait des recommandations.
Il s’agit notamment de la relecture des protocoles afin d’apporter des corrections (suppression de la carte de résidence pour les citoyens CEDEAO) et la naissance d’un projet de carte biométrique CEDEAO.
Des perspectives intéressantes qui auront leur part contributive dans la volonté de muer la CEDEAO des Etats en CEDEAO des peuples.
Abdou ZOURE Burkina 24Nous tenons à vous exprimer notre gratitude pour l'intérêt que vous portez à notre média. Vous pouvez désormais suivre notre chaîne WhatsApp en cliquant sur : Suivre la chaine
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