Dick Marcus au CNT : « Je défie quiconque de dire que je ne suis pas capable de défendre la culture »
La musique de Dicko Oumarou Moussa dit Dick Marcus, artiste musicien burkinabè, a toujours dérangé le régime de Blaise Compaoré tant il dénonçait les maux qui le minaient. Il représente aujourd’hui le monde culturel au Conseil national de la transition (CNT), l’assemblée nationale dans le processus de la transition. Mais sa désignation ne semble pas faire l’unanimité au sein des acteurs culturels, au point où sa vie privée a été exposée sur les réseaux sociaux. Nous l’avons rencontré, mercredi 7 janvier pour plus d’éclaircissement sur, entre autres, la façon dont il est parvenu dans l’instance législative. Il est connu comme n’ayant pas la langue dans la poche. Il le confirme. Lisez donc.
Burkina24 (B24) : On ne vous voit plus fréquemment sur la scène. Que se passe-t-il?
Dick Markus (D.M) : Il se passe rien de grave. Cest parce qu’on était dans le syndicalisme de la musique, dans les associations, histoire de faire progresser la profession de façon générale. C’est ça qui faisait qu’on n’était moins visible.
B24 : Cela fait combien d’années que vous faites la musique?
D.M : Depuis 1999, quand mon premier album est sorti et de là à aujourd’hui, j’ai produit quatre albums, deux maxi, quatre single et deux « best of ». Le dernier «Democratie c’est pas la guerre » en 2012.
B24 : Votre musique dérangeait beaucoup le régime de Blaise Compaoré, mais on ne vous a pas vu lors des contestations par rapport à d’autres artistes qui s’affichaient plus.
D.M : J’étais toujours présent, seulement que moi j’étais du côté du chef de fil de l’opposition politique (CFOP). Il faut comprendre que tous les plateaux artistiques du CFOP que vous voyez aux meetings du CFOP, c’est moi généralement qui cordonnais les choses.
J’ai été présent à tous les évènements pour le changement, mais j’ai plus travaillé avec le CFOP et pratiquement avec beaucoup d’autres partis de l’opposition. Il ne faut pas oublier que j’avais un groupe à moi, certainement on n’a pas fait beaucoup de boucan comme les autres.
On ne s’est pas constitué comme le Balai citoyen mais nous sommes un groupe d’amis, on a toujours travaillé ensemble, des vedettes de la musique burkinabè, ce sont Osbi Joan, Auguste, Océan, Almamy, petit Docteur, Bam Rady, etc.
On était entre nous, on n’a pas pensé forcement qu’il fallait créer un grand mouvement pour faire le boucan. C’était notre façon à nous aussi d’apporter notre touche pour accompagner le changement. On a été pratiquement à tous les meetings du CFOP.
B24 : Vous venez de dire que vous souteniez le CFOP, est-ce à dire que vous êtes affilié à un parti politique ?
D.M : Non. C’est comme une forme de partenariat, nous avons apporté notre service de façon gratuite parce que nous épousions les idées du changement à l’époque, c’était qu’on ne devrait pas modifier l’article 37, on ne voulait pas du sénat, etc. Comme on avait les mêmes ennemis, on allait ensemble. Sinon nous n’avions pas de parti politique.
La preuve, quand les partis politiques du CFOP se réunissaient ça ne nous regardait pas. On n’y était pas convié. Par contre, pour l’organisation pratique d’un meeting, on était toujours convié pour sélectionner un certain nombre d’artistes qui allaient contribuer à l’animation musicale.
Les artistes ont tous contribué de façon gratuite. Ça je tiens à le préciser parce que les gens ont cru en ce mouvement et étaient pour le changement.
B24 : Comment s’est passé votre désignation au CNT, quand on sait qu’il y a eu des remue-ménages au sein du monde culturel pour le choix de ces représentants ?
D.M : Ça s’est passé de la façon la plus normale possible. On nous a demandé de venir déposer côté artistique la candidature de chaque structure, et notre structure qui est AMPF (Association des musiciens professionnels) que je dirige actuellement a présenté son candidat comme tout le monde.
Maintenant le mode de désignation, c’est le collectif de neuf personnes qui a désigné pratiquement tous les représentants de la société civile, qui m’ont désigné comme tous les autres qui ont été désigné à l’assemblée nationale.
B24 : Nous avons ouï dire que c’était au moment où les autres contestaient le ministre Sagnon que vous êtes allé déposer votre candidature ?
D.M : Ce sont des gens qui n’ont rien à dire.
Le mouvement du ministre de la culture a commencé sous mes yeux et c’est moi qui ai appelé pratiquement tous les artistes musiciens avant de bouger ce jour.
Je me rappelle, je suis venu à 7H30 au CENASA. C’est moi qui ai appelé Walib Bara, c’est moi qui ai appelé Baz Bill, Bamos Théo, tous sont là, ils vivent, ils peuvent témoigner. Ce jour ce sont Walib Bara et Télesport qui ont commencé le mouvement.
J’étais à la maison quand ils m’ont appelé pour me dire que c’est le directeur général du BBDA qui a été nommé ministre et ils ne sont pas d’accord et qu’est-ce que j’en pense. Et j’ai dit que je ne pouvais pas décider tout seul mais par contre, ce que nous devons faire, nous avons un collectif d’associations et de syndicats avec lesquels nous avons toujours travaillé. Je pense que ce serait intéressant que nous nous réunissons d’abord, parler du problème et voir ensemble quelle attitude tenir et je crois que c’est ce que nous avons fait.
On devrait se voir à 11h du matin, je me rappelle très bien. Quand je suis arrivé ce jour à 7h30 au niveau du ministère de la culture, j’ai trouvé les agents du ministère dehors, ils étaient en train de manifester. Donc la presse a commencé à courir derrière moi.
J’ai dit qu’on se préparait pour une rencontre à 11h. C’est là que j’ai appelé les autres. Même les autres de la société civile, le Balai citoyen, le CAR, c’est moi qui les ai appelés ce jour. C’est à la suite de ça, vers 10h, j’avais une course à faire et je suis parti.
B24 : De quelle course s’agit-il ?
D.M : Je devrais aller à l’école de mon fils. Sa maîtresse m’avait appelé parce qu’il ne voulait pas trop s’atteler en écriture sur le tableau et je suis revenu vers 14h sur le terrain les retrouver. Le dépôt et la désignation ne se sont pas fait ce jour.
Le dépôt s’est fait deux à trois jours bien avant. C’était un lundi alors que le dépôt s’est fait entre vendredi, samedi et dimanche. C’était Ibriga (Luc Marius, ndlr) qui s’occupait de ça. Lorsqu’il était question de dépôt des candidatures, on m’a appelé et j’ai déposé bien avant. Je suis allé déposer sous la coupe de l’AMPF que moi-même je dirige. Chaque structure a déposé.
B24 : Y- avait-il d’autres structures au dépôt ou d’autres personnes du monde de la culture?
D.M : Je ne peux pas savoir parce que je ne recevais pas les dossiers. Je ne sais pas qui sont ceux qui ont déposé. Ce n’est pas une élection, vous mandatez quelqu’un et le mandat est reçu à leur niveau. C’est le collectif de neuf qui choisit parmi les mandats.
B24 : Y-a-t-il eu d’autres associations qui, en plus de la vôtre, vous ont mandaté de les représenter ?
D.M : Non, une autre association ne peut pas me désigner parce que chaque structure désigne dans sa structure et pour sa structure un répondant. Je ne peux pas répondre au nom de la structure de Walib ou de Télesport, si ça les intéresse, ils iront déposer.
C’est au finish qu’on m’a appelé pour me dire que j’étais désigné pour le compte de la culture. Voilà comment ça s’est passé.
B24 : Pourriez-vous nous rappeler les critères de désignation ?
D.M : Je ne peux pas, je ne connais pas les critères de désignation. Demandez au comité. C’est eux qui ont les critères. Nous, on a été juste demandé de déposer nos candidatures pour les structures qui sont intéressées. Ce qui est sûr, il y a un entretien, il y a quatre ou cinq questions qu’on vous pose pour voir si vous maitrisez un peu les rouages de la politique et de la constitution, etc.
B24 : Vous étiez le seul homme de culture à faire cet entretien ce jour ?
D.M : Je ne peux pas savoir madame. Je ne peux pas savoir qui et qui était pour la culture puisque c’est programmé et on t’appelle selon le programme qui t’es réservé. Ce n’est pas que tout le monde est assis dans la salle et on vous appelle un à un, non. Tu es prévenu de l’heure pour que tu sois là pour l’entretien. C’est à eux de choisir et en plus avant de t’entendre, ils ne vont jamais te dire les critères.
B24 : Est-ce que vous pensez avoir l’assentiment de plusieurs autres hommes de la culture, parce qu’il y a des gens qui se sont plaints du fait qu’on n’a pas su quand est-ce qu’on vous a désigné ?
D.M : Moi, je ne peux pas répondre de cela. Is n’ont qu’à demander aux gens du CNT comment ils ont désigné les gens. Est-ce que moi avant d’être au CNT, j’informais les gens de ce qui se passait ?
Quand ils ont voulu choisir les gens de la société civile, ce sont les mêmes réseaux qu’ils ont utilisés pour contacter les gens qu’ils ont utilisés pour me joindre.
De toutes les façons, si ce n’était pas moi, ce serait quelqu’un d’autre. Tout de même, Il fallait deux personnes pour la culture. Qu’on dise aujourd’hui que nous ne sommes pas à même de répondre pour la culture, ça je défie quiconque de me dire que je ne suis pas à même de défendre la culture.
On se connait tous ici. On sait la partition que chacun a jouée dans le pays sur le plan culturel, non seulement musical et sur le plan de l’organisation de la musique sur place.
Comme je le dis, le chien aboie, la caravane passe.
Je ne fais pas partie des gens qui se préoccupent des détails. Je m’occupe de l’essentiel. Quand j’ai un objectif à atteindre, je l’atteins.
La culture avait besoin de deux personnes. Le mode de désignation, que ce soit X ou Y, n’est pas de mon ressort. Je ne peux pas aussi influencer un jury pour quoi que ce soit.
B24 : Quels sont vos dossiers prioritaires à défendre au CNT ?
D.M : Les priorités de la culture sont énormes, ce sera en fonction de la disponibilité et du temps parce qu’aujourd’hui, il ne faut pas oublier que le budget 2015 qui a été adopté avait été déjà préparé par l’ancienne législation et le temps étant court. On ne pouvait pas revenir sur beaucoup d’autres choses.
Mais cette année, il y a 2 milliards 88 millions de Francs CFA qui ont été instruits pour le développement des industries culturelles. C’est quelque chose qui va contribuer à faire redécoller la culture de façon générale.
Au niveau du BBDA, c’est pratiquement les 75 millions de subvention au titre des droits d’auteurs que l’Etat versait qui ont été reconduits encore.
Pour les années à venir, c’est-à-dire pour le budget 2016, nous allons nous battre avec argument à l’appui, c’est ce que nous sommes déjà en train de faire, pour montrer que la culture est un secteur qui fait entrer beaucoup de devises dans le pays en dehors de la promotion du pays.
Les gens pensent qu’on injecte l’argent dans la culture et c’est sans résultats. Nous nous attelons à expliquer cela à nos différents collègues pour que les gens cessent de regarder la culture avec cet œil.
Pour le budget 2016, en concertation avec le monde de la culture, nous allons définir nos priorités et en fonction des priorités qu’on nous aura présentés, je crois que mon camarade Konaté et moi, nous allons nous battre pour que cela puisse être.
Mais pour être sûr que ce que nous pensons est bien pour tout le monde, il sera intéressant de s’appuyer sur le choix des uns et des autres pour défendre les intérêts des gens.
B24 : Sur les réseaux sociaux, nous avons appris que Dick Marcus s’est fiancé et ce, grâce à son salaire perçu au CNT. Qu’en est-il ?
D.M : Non, je ne suis pas fiancé. C’est juste une démarche de présentation de familles. Ce ne sont pas des fiançailles, ce n’est pas un mariage.
Je dis dans ce pays, les gens doivent faire beaucoup attention à ce qu’ils disent. Il faut s’informer avant de se lancer dans des choses qu’ils ne maîtrisent pas. J’ai vu ça sur Internet, ça m’a fait rigoler. Je suis allé juste avec ma famille comme tout le monde le fait pour juste des présentations de familles, c’est différent des fiançailles et du mariage.
J’entends des gens dire « qu’il a attendu d’aller au CNT, avoir un premier salaire pour aller se marier ». Tout ça m’a fait rigoler. Je dis bien avant le CNT, j’existais après, le CNT, je vais exister.
A ceux qui ne sont pas contents, qu’ils le sachent. Je n’ai pas attendu le CNT pour être ce que je suis. Je me suis battu à la sueur de mon front.
Je dis donc aux gens, même s’ils ne sont pas contents, qu’ils attendent de voir des choses qui valent la peine d’être dites avant de se mettre à raconter. Et d’ailleurs, c’est ma vie privée, je suis libre d’aller de me marier à qui je veux. Ça me regarde.
B24 : Il paraît que c’est madame qui aurait publié les photos ?
D.M : Non, je dis bien que ça c’est ma vie privée. Comme tout citoyen, j’ai le droit à une vie privée. Je pense que même si j’avais fait le mariage, ça me regarde, c’est mon droit, ce n’est pas une mauvaise chose. Mais je dis pour l’instant, je ne l’ai pas fait, je tiens à rétablir la vérité.
Je n’étais pas obligé d’en parler mais comme tu me l’as demandé, je réponds. Je n’ai pas de tabou, Je dis ce que je pense et je reste égale à moi-même. Mais je dis que même quand on n’aime pas quelqu’un, attendons d’abord d’avoir la vraie version des choses avant d’affirmer les choses.
B24 : Combien touchez-vous au CNT comme salaire ?
D.M : Allez-y simplement au CNT. Il y a des directeurs de finances, des questeurs. Moi, ce que je sais, jusqu’à preuve du contraire, on ne m’a donné que des perdiemes pour des sessions qui étaient de dix milles francs le jour.
Aujourd’hui, rien ne peut se cacher et d’ailleurs personne ne cherche à se cacher. Le service de l’assemblée est ouvert à tout le monde.
Entretien réalisé par Reveline SOME
Burkina24
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les gens changent vraiment ,c est sa music qui part en couille
la d?fense du tube digestif, savoir chanter est diff?rent de savoir faire l’arrangement et le r?glage du matos qui sert a enregistrer les sons. mange et tais en pure pratique. Dehors on critique avec la derni?re ?nergie, arriver a l’int?rieur on refuse les critiques et on fait pire que l’autre. que dieu sauve mon Faso.
courge dick! tes chansons restent tjrs dans nos memoire!
Il faut parler de votre salaire vous ?tes trait? comme des d?put?s ?lus alors que vous ?tes issu de la rue. Hier c’est vous qui critiqu? les d?put?s de l’ensembl? nationale pr?c?dente aujourd’hui vous ?tes au affaires vous n’arrivez m?me pas ? justifier votre salaire c’est honteux.
N’aiyons pa le coeur noir sil vs plait. Meme sils prennen 20 millions par mois, c? le changema e c? bien. Si chak un an il prenai des jeunes competant ca allait un peu contribu? a la lutte contre l provret
Dick laisse les .ils sont jaloux de toi….
mon fr?re pourquoi te m?le tu des histoire du cnt? fais gaffe le peuple vous regarder
Tu peux m?me pas te defendre toi m?me en parlons pas de la culture .
Un fr?re ,on mange pas un peu?
dick tu m.a d??u,es ce que apr?s le cnt tu fera carri?re encore dans la musique?tout ce que tu raconte dans tes chansons n.est que de la pure com?die alors mange au cnt et degage.
bouffe et tais tois car c’est l’ann?e de ton ann?e.apr?s on verra
Mange et tais toi ainsi va la r?publique.
Tu n’as aucun bagage, D?gage !
un grand de la culture…
Le CNT est mieux que la musique! Dick va proposer des textes contre le piratage en commen?ant par l’interdiction de t?l?phones munis de Buetooth!
Pour quoi tant d’hostilit? ? son ?gard ?
A lire ses propos, il n’est pas digne de si?ger au CNT. Avec de telles personnes, on est foutu. Manque de sagesse, propos irritants. Que les ?lections soient organis?es et que ce faux rasta man retourne ? sa guitare.
vous avez critique pendt longtemps . maintenant vous etes au pied du mur
mon ami Dick on a lutter ensemble. Il no faut pas oublier les anciens amis. Nous sommes toujours debout. Revoyer les salaires.
Parlez ns de votr salaire au cnt
Tu as peur de quoi?
la d?fiance n est pas sagesse, il faut laisser les 1 million, c est ca ?tre int?gre. Merci
djo pardon.si tu es int?gre, il faut refuser les 1 million
quitte laba tu ments duck markus. d’ailleur m?me tu n’est pa