Vote des Burkinabè de l’étranger : L’UPC pour le réalisme

Le Secrétariat exécutif national de l’Union pour le progrès et le changement (UPC) a tenu sa 5^e Session, ce samedi 10 janvier 2015 à Ouagadougou. C’est la première du genre en ce début d’année. Plusieurs militants du parti, venus notamment de Ouagadougou et des différentes provinces, étaient présents à ce rassemblement. L’ordre du jour essentiel de cette réunion à huis clos, c’est la question de l’organisation des élections à venir au niveau du parti.

Dès l’entame de la Session, le Président du « Parti du Lion », Zéphirin Diabré a tenu à souhaiter, au nom de la direction politique de l’UPC et de ses camarades militants, une très bonne et heureuse année 2015 aux participants et à tout le peuple burkinabè.

Cette 5^e session de l’UPC sera l’occasion pour le parti, d’adopter une directive de manière consensuelle. Directive, qui selon Zéphirin Diabré, va indiquer la manière dont le parti s’organisera pour affronter les échéances électorales dans les mois prochains.

Sous la supervision du secrétaire national en charge les questions électorales du parti, Nathanaël Ouédraogo, « il est important pour nous que cette organisation soit rapidement mise en place et qu’elle couvre l’ensemble du territoire afin qu’à l’heure des échéances, nous soyons prêts pour porter le message que nous voulons à l’endroit des Burkinabè et mener le combat dans le cadre de l’affrontement démocratique qui se profile », a indiqué Zéphirin Diabré.

Et au Secrétaire général de l’UPC, Adama Sosso, de renchérir que cette rencontre sera exclusivement centrée sur la préparation des élections à venir. A l’entendre, l’UPC a rencontré le Chef de l’Etat, la semaine dernière, qui leur « a donné la vision du gouvernement par rapport à l’organisation de ces élections ».

Concernant le couplage ou non des élections, selon Adama Sosso, l’UPC est toujours favorable au couplage des élections présidentielles et législatives dans le même sens que le gouvernement.

Et que les municipales devraient être décalées, compte tenu des dossiers tant pressants que la transition a à gérer, même si son rôle principal consiste à organiser des élections en novembre 2015. Pour lui, les élections municipales peuvent attendre jusqu’en 2016.

Vote des Burkinabè de l’étranger. « Comme nous l’avons dit la dernière fois, nous ne voulons pas qu’il y ait une exclusion d’un seul Burkinabè dans le cadre des consultations. Mais, il faudrait tenir compte des réalités du moment », s’est justifié Adama Sosso.

Il pense qu’il est véritablement difficile que dans un délai de deux ou trois mois, l’on puisse régler le problème des cartes consulaires et de pouvoir organiser une élection crédible.

Si les élections doivent être acceptées, crédibles et non contestées, pour lui, « il faut accepter humblement que le vote des Burkinabè de l’étranger soit reporté à plus tard parce qu’il ne sert à rien de se précipiter et commettre des erreurs qui vont être fatales pour la cohésion et la paix nationale ».

Noufou KINDO

Burkina24