Burkina : Le paysage politique se recompose
Le paysage politique burkinabè se redessine. Les monopoles d’avant insurrection sont dissous. La puissante machine inébranlable de l’ancien parti au pouvoir est ébranlée. Le big bang a eu lieu au Burkina et de nouvelles planètes politiques sont en pleine formation.
Le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), super-puissant depuis deux décennies, est considérablement affaibli. A l’image de l’Assemblée nationale décrépite et en ruines, le parti est à genoux. Des comportements et des attitudes, jadis uniquement remarqués chez les partis politiques de l’opposition, sont en train d’éclore sur le corps du mastodonte tel des champignons vénéneux sur un gigantesque baobab terrassé.
CDP divisé. Un groupe de jeunes militants réclament en effet le départ d’Assimi Koanda, le Secrétaire exécutif national du parti, pendant que ledit secrétariat exécutif « jouit » d’une mise à l’écart sans être nommée, remplacé par un directoire national qui ne semble pas faire l’unanimité.
Pendant ce temps, l’un de ses ténors, le Général Djibrill Bassolé, quittera bientôt les rangs (au sens propre comme au sens figuré) pour voler de ses propres ailes vers le palais présidentiel de Kossyam. Ce semble désormais une évidence, après la récente interview accordée à nos confrères du Faso.net. Une preuve, si on en veut, que la fuite de Blaise Compaoré, qui jouait le rôle de ciment, a eu des conséquences indélébiles sur l’ancien parti au pouvoir.
MPP et UPC, cordiaux adversaires. La présidentielle et les législatives s’annoncent donc laborieuses pour le CDP, qui doit puiser dans ses dernières ressources et doit penser à un projet de société convaincant pour reconquérir de nouveau la confiance des Burkinabè, dont nombre d’entre eux ne sont pas prêts à lui pardonner le « raid » avorté contre l’article 37. Mais l’ancien giga-parti n’a pas pour autant dit son dernier mot et il pourrait jouer les arbitres en temps opportun.
Le Mouvement du peuple pour le progrès (MPP) et l’Union pour le progrès et le Changement (UPC) ont par contre le vent en poupe. Ils sont d’ailleurs les seuls à se démarquer en ce moment sur le terrain politique où la conquête des militants fait rage.
Alliés pour déboulonner l’ancien président du Faso, ils seront (sont déjà) de farouches adversaires lors des prochaines échéances électorales. La bataille a d’ailleurs déjà commencé à travers quelques piques verbales par médias interposés.
L’alternative sankariste. Le Front progressiste sankariste (FPS) s’installe également sur le terrain. Surfant sur la vague des idéaux du président Thomas Sankara, la formation politique qui regroupe trois partis politiques d’obédience sankariste, peut également bousculer les trois adversaires cités plus haut, ou à défaut, être « faiseur de rois » comme l’ADF/RDA, le seul (parmi les partis politiques qui comptaient vraiment) qui, jusqu’à présent, tarde à se rétablir des évènements des 30 et 31 octobre 2014.
Le Parti pour la renaissance (PAREN), le CPR/MP (Convergence patriotique pour la renaissance/mouvement progressiste) qui se présente, sauf changement, comme le futur parti politique de Jean-Baptiste Natama et les prétendants qui longent encore les murs de l’ombre auront aussi leur mot à dire.
La course aux postes électifs s’annonce donc ouverte et épique. Et pour la première fois, les Burkinabè pourront enfin choisir, sans cette amère sensation que les jeux sont déjà pipés. Enfin ! si l’équipe de la transition ne dit pas le contraire …
Abdou ZOURE
Burkina24
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bien
bel article!!!!!!!!!!!!!!!
Les candidatures ind?pendantes sont ? ?viter. De plus, il faudrait surtout voter des lois contre le nomadisme politique afin qu’apr?s les l?gislatives et les municipales, il n’y ait pas de pagaille.
Dans tout ce tourbillon m?lang? de grosses branches d?arbres, que le meilleur gagne avec une bonne ?quipe qui a des objectifs concrets qui vont mieux pour le peuple, et non ce qui est mieux pour un repr?sentant d?un parti politique. Que la jeunesse Burkinab? ?merge de cette bonne ?quipe pour un nouveau Burkina dont l?avenir appartienne ? cette jeunesse.