Moumouni Pograwa: « Le code électoral actuel est taillé pour parfaire la fraude du CDP »

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Moumouni Pograwa, le leader du Mouvement le M23 et du Comité de Soutien International au Burkina Faso, l’une des têtes de proue de la diaspora burkinabè en Côte d’Ivoire a transmis son plaidoyer aux responsables de la transition sur le vote de la diaspora, ce sujet qui fait couler tant de salive et d’encre aussi de la communauté burkinabè de Côte d’Ivoire. Burkina24 en a reçu copie et vous en livre la teneur.

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Du principe du vote des burkinabè de l’extérieur

Le droit de vote de la diaspora  burkinabé ne peut faire l’objet de débats stériles et vides puisque, faut-il le rappeler, c’est un droit constitutionnel et confirmé par la charte de la transition.

Nous ne perdrons pas le temps à réclamer un droit si tout le monde est d’accord que c’est notre droit car ni le gouvernement de transition ni le CNT ni aucun parti politique ni la société civile ne nous a nié ce droit ; au contraire, tous sont  d’accord sur le principe mais demandent plutôt notre compréhension et notre sacrifice.

Le processus électoral en Côte d’Ivoire

Conformément au code électoral actuel qui est un code, il faut le dire, taillé pour parfaire la fraude par le CDP, la CENI s’appuiera sur les ambassades et les consulats du Burkina à l’étranger pour organiser le scrutin.

Un tel dispositif structurel pose déjà un problème de crédibilité dans la mesure où certains ambassadeurs et consuls généraux se comportent plus en serviteurs zélés du régime de Blaise Compaoré, qu’en représentants de toute la nation burkinabè dans sa diversité, confondant ainsi leur mission étatique à une mission politicienne redevable à l’ex parti au pouvoir.

  Le Plaidoyer

Depuis plusieurs années les burkinabè de la diaspora, à travers des structures spécifiques, des blogs et même sur le terrain, ont toujours contribué à ce que le changement intervienne dans notre pays. Nous avons été acteur de l’insurrection populaire qu’a connue notre pays les 30 et 31 octobre 2014.

Notre coalition avait vite compris l’impossibilité de la tenue des élections à l’étranger et avions accepté le sacrifice ultime de notre droit par patriotisme et par soutien à la transition pour permettre à notre pays de sortir de la situation difficile dans laquelle est plongée depuis ces événements.

C’est ainsi que nous avons créé le COSIB (COMITE DE SOLIDARITE INTERNATIONALE POUR LE BURKNA) dont le but est de permettre à tous les burkinabé du monde de contribuer à la reconstruction de notre pays. Mieux, nous avons entamé des tournées dans plusieurs régions et à Abidjan pour expliquer à nos parents l’impossibilité d’organiser les élections en Côte d’Ivoire, et nous pouvons vous l’assurer,  tous les burkinabé de Côte d’Ivoire ont accepté le sacrifice de leur droit de vote au nom du retour de la stabilité dans notre pays.

Mais en échange de notre sacrifice, le sacrifice de notre droit de vote, nous plaidons pour la prise en compte d’un certain nombre de nos préoccupations :

  • Le  rappel immédiat de monsieur KOUTABA, ambassadeur du Burkina Faso en Côte d’Ivoire.
  • La renégociation du contrat avec la société en charge de la confection de la carte consulaire biométrique.
  • L’implication de l’Etat dans la protection des données et des fichiers.
  • La baisse du coût de cette carte de 7000 FCFA à au moins 3000 FCFA.
  • La création, soit dans le gouvernement actuel d’un ministère d’Etat chargé des Burkinabè de l’extérieur, ou au pire des cas, que la transition pose les bases contraignantes pour que le gouvernement qui sortira des élections de 2015 crée ce ministère qui aura entre autres missions de préparer le vote de la diaspora pour 2020.

En conclusion, nous réitérons notre soutien total aux autorités de la Transition et à tout le gouvernement de la Transition. Nous voulons les rassurer que nous allons continuer de sillonner tout le territoire ivoirien pour expliquer et informer nos parents sur les raisons qui ont provoqué le report de notre participation au  vote.

Tout en exhortant aussi le gouvernement à prendre en compte notre plaidoyer car cela nous permettra de nous sentir citoyens à défaut d’exercer le droit de vote.

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7 commentaires

  1. Bien vu mon fr?re, ?a au moins c’est ? saluer mais les voyoux qui s’excitent en prenant des autorit?s en otage ne m?ritent pas d’?tre ?cout?s, qu’ils aillent se plaindre ou ils veulent. Tout burkinabes integre doit par tous les moyens qu’il peut oeuvrer pour que cette transition puisse mener ? bien sa mission pour qu’en fin le pays des hommes int?gres retrouve vite sa stabilit? ,quand aux ennemis du peuple qu’ils se taisent ? jamais. La patrie ou la mort nous vaincrons!

  2. Je pense que le gouvernement de la transition doit dire la v?rit? ? la diaspora (je viens d'?tre admis ? ce groupe depuis janvier 2015). Je veux dire qu'il est impossible de les faire participer cette ?lection. celui qui veut participer il prend son car ou son avion pour se rendre ? la premi?re fronti?re pour ceux qui prendriont le car et Ouaga/Bobo (avion). Merci

  3. Je pense que le gouvernement de la transition doit dire la v?rit? ? la diaspora (je viens d’?tre admis ? ce groupe depuis janvier 2015). Je veux dire qu’il est impossible de les faire participer cette ?lection. celui qui veut participer il prend son car ou son avion pour se rendre ? la premi?re fronti?re pour ceux qui prendriont le car et Ouaga/Bobo (avion). Merci

  4. Mr MOUMOUNI vous avez tout dit.Merci de nous port? un tel ?claircissement!

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