Traite humaine : Ils s’apprêtaient à convoyer 17 filles vers l’Asie

La division des investigations criminelles de la police nationale a mis la main sur un groupe de malfrats. Leur spécialité : la traite humaine. Ces présumés malfrats s’apprêtaient à convoyer une dizaine de filles vers l’Asie.

C’est grâce à une dénonciation anonyme que ce gang spécialisé dans la traite des personnes et notamment de jeunes filles a été pris dans les filets de la police. 17 jeunes filles d’âge compris entre 15 et 26 ans étaient en leur détention au moment de leur arrestation dans le quartier Karpala de Ouagadougou.

« Toutes ces jeunes filles ont été recrutées illégalement dans les régions de la Côte d’Ivoire et elles ont pour destination l’Arabie Saoudite pour des travaux de ménages », a expliqué le commissaire Zagré Mahamoudou de la division des investigations criminelles de la police.

Koné Kafoulo Youssouf, âgé de 25 ans, Mohamed Abdelmohsen Moussa, 41 ans et Bermone Moumouni, 23 ans, tous de nationalité étrangère, sont les cerveaux de cette pratique.

De leurs aveux, il ressort que cela fait 8 mois qu’ils opèrent au Burkina Faso. Les enquêtes de la police révèlent en outre que c’est un réseau avec des ramifications dans plusieurs pays notamment la Côte d’Ivoire où ils recrutent les filles en appâtant leurs parents de promesses d’emplois bien rémunérés pour leurs enfants et avec pour destination l’Inde, l’Indonésie, le Sri Lanka et l’Arabie Saoudite.

Selon les dispositions de la loi burkinabè, la traite des personnes constitue un crime et ces présumés délinquants encourent une peine allant d’au moins 5 ans de prison ferme, et en cas de circonstances aggravantes, la prison à perpétuité.

Les jeunes filles retrouvées, elles, ont été mises à la charge de l’action sociale et les procédures sont en cours pour qu’elles puissent regagner leurs familles respectives.