Festival Kafosi : A la découverte des us et coutumes bissa
Les membres de l’association « Kafosi » étaient face à la presse ce jeudi 16 avril à Ouagadougou pour annoncer la 4e édition du festival Kafosi qui se tiendra du 30 avril au 2 mai à Zabré, province du Boulgou, région du Centre-est. Trois activités essentielles animent le festival, la conférence, le marché et les soirées de compétition.
Le festival « Kafosi », « Y penser » en langue bissa, se veut être la réponse à un besoin. Celui d’une tribune de valorisation des richesses et potentialités de tout le terroir bissa afin de susciter en la jeunesse la soif de renouer avec ses sources. Selon l’Abbé Etienne Ganga, président du comité d’organisation, « si on ne sait pas d’où on vient on ne saura pas où on va. Il faut donc sauver le petit reste menacé par le grand vend de la modernité ».
Outre la culture Bissa, toutes les cultures des entités vivant sur le territoire bissa, le Yadcé, les koussassi participeront au festival pour célébrer la diversité culturelle.
A l’instar de nombreuses zones du pays, le terroir bissa a été secoué par des conflits intercommunautaires, notamment entre Bissa et Peulh. La récurrence des conflits appelle à des mesures préventives d’où le choix du thème de cette édition « Cohabitation culturelle et cohésion sociale, gage d’un développement durable».
A cet effet, la participation de troupes venues du Sahel (Peulh) et du Nahouri, Sanguié et Sissili à l’occurrence les Gourounsi, parents à plaisanterie des Bissa, sont attendues en vue de renforcer la cohésion sociale.
Le marché des arts sera le lieu d’exposition de tous les savoir-faire des artistes et artisans, des us et coutumes des communautés.
La compétition, qui est sans nul doute la phase la plus attendue, concerne trois catégories, la chanson, la danse et le conte. Un jury est mis en place à cet effet pour désigner les trois meilleurs à primer dans chaque catégorie.
Au-delà des prix, l’association se porte garant de la promotion du meilleur artiste, comme cela a été le cas avec Awa Boussim et Kazi qui est à son 2ième album.
Toutefois, en dix années d’existence, l’Abbé Etienne a indiqué que l’association, outre l’organisation du festival, organise des journées culturelles Bissa à Ouagadougou et l’impact du projet est déjà visible dans la localité.
Reveline SOME
Burkina24
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