Le Festival « Pulaaku » prône le vivre-ensemble
Le festival « Pulaaku », festival qui se veut un cadre de valorisation et de promotion des valeurs et expressions culturelles peulh, se tient à Ouagadougou du 23 au 24 mai 2015. Pour la troisième édition, « la culture au service de la coexistence pacifique entre les communautés » est le thème retenu pour la conférence publique ce 23 mai au CENASA.
«Une soixantaine d’ethnies au Burkina et nous savons que c’est à travers les expressions culturelles et artistiques que nous pouvons apprendre à connaître l’autre », dit Boureima Barry, promoteur, d’où la création du concept «Pulaaku » pour magnifier la culture peulh et s’ouvrir aux autres.
« Le concept pulaaku, c’est la manière de vivre, c’est la sagesse qui habite le peulh, ce sont les traits distinctifs culturels du peulh où qu’il soit en Afrique », explique-t-il, lors de la conférence publique.
Mais la vie en communauté n’a pas toujours été sans difficulté. Pour ce faire, les organisateurs ont cru à la possibilité de pacifier les conflits par la culture, d’où leur choix de sensibiliser les festivaliers autour du thème « culture et coexistence pacifique entre les communautés : réalités et perspectives ».
Pour les conférenciers, les mariages inter lignage ou communautaires, les compétitions sportives ou artistiques, la parenté à plaisanterie vue comme un pacte de non-agression, de pacification et de réconciliation, sont des ressources cultuelles qui préviennent les conflits.
Réussir le vivre ensemble. Cependant, les conditions de réussite de ce rôle de pacificateur de la culture restent l’éducation, la promotion et la valorisation des éléments du patrimoine culturel.
Cette conférence est appropriée selon le paneliste Ismaël Diallo. « Acceptons que nous avons des différends parfois et les problèmes que nous avons ne sont pas uniquement des problèmes fonciers, éleveurs et agriculteurs mais qu’ils peuvent être des problèmes ethniques. C’est la seule manière de pouvoir les régler », dit-il.
Pour être en phase avec le thème, les parents à plaisanterie des peulh ont été invités. Des produits culturels d’autres localités sont également exposés. Pour valoriser les mets et produits culturels peulh, une formation en « gapal » a été organisée au profit des femmes qui le désiraient.
Le concours d’art capillaire et vestimentaire « pulaaku » prévu à la nuit culturelle n’a pu se tenir.
La soirée s’est limitée à la prestation des artistes et, à travers la projection d’un film, à rendre hommage au concepteur de la danse peulh «denke denke », Limaata Parti.
Revelyn SOME
Burkina24
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