Violences faites aux femmes au Burkina : Près de 2 000 cas dans la région du Centre en 2014
Le ministère de la promotion de la femme initie une caravane de presse du 15 au 21 juin 2015 sur les maltraitances faites aux femmes et filles. L’objectif visé par cette caravane est de susciter l’intérêt, l’adhésion des hommes et femmes de médias afin qu’ils s’impliquent à la sensibilisation des populations sur les violations des droits humains. Le lancement a eu lieu, lundi 15 juin à Ouagadougou et se poursuivra dans 5 autres régions, Ziniaré, Dori, Koudougou, Dédougou et Bobo-Dioulasso. Une vingtaine de journalistes y participent.
La caravane de presse entre dans le cadre de la mise en œuvre des initiatives du ministère de la promotion de la femme pour lutter contre les violences faites aux femmes.
6 régions où les taux sont élevés sont concernées, le Sahel, le Plateau central, les Hauts-bassins, le Centre, le Centre-ouest et la Boucle du Mouhoun.
Ces violences faites aux femmes et aux filles sont multiples : violences physiques, économiques, morales et bien d’autres. Des violences qui ont aussi des conséquences négatives sur la femme.
Afin de permettre aux participants de s’approprier la thématique des violences à l’égard des femmes, des communications sont données par les directeurs régionaux.
Des projections de films courts métrage tenant compte du type de violence fréquent sont faites en fonction des régions, suivi d’un débat.
A cet effet, on a enregistré dans la région du Centre en 2014, 1753 cas de violences à l’égard des femmes reçus, dont seulement 325 cas résolus.
Les plus fréquentes sont le refus de paternité et les subsides, puis s’en suit le viol conjugal. «Quoi qu’on dise, il y a viol. Tout se prépare. Si ce n’est pas préparé, il y a un qui va jouir et l’autre non alors que la jouissance doit concerner les deux », dit Soré/Zongo Fatoumata, directrice régionale de la promotion de la femme et du genre du Centre lors du lancement de la caravane.
« Des violences physiques, il y en trop même en milieu intellectuel ».
Quant au Plateau central, la deuxième étape de la caravane, les grossesses non désirées et précoces viennent en tête, selon les statistiques de 2012.
Cependant, il est reconnu que ces résultats sont biaisés et ces données ne sont que celles recueillies par les structures étatiques et associatives.
« Une situation importante, celle de l’exclusion sociale pour fait de sorcellerie, n’est pas donnée alors que la région a été classée 2e après le Nord en 2008 », mentionne Léopold Sampebdo, directeur régional du Plateau central.
« C’est très difficile d’avoir les données parce que c’est un tabou, les femmes subissent à l’intérieur, elles n’aiment pas en parler », fait comprendre madame Soré.
Plusieurs solutions sont envisagées pour limiter ces violences tant au niveau national, régional et international. Mais le phénomène a la peau dure du fait des croyances socioculturelles et religieuses.
Revelyn SOME
Burkina24
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