SND : Le recrutement lancé à Dori
C’est parti pour la levée de la 63ème promotion des appelés du Service national pour le développement (SND). Le lancement a eu lieu ce lundi 29 juin 2015 à Dori, chef-lieu de la région du Sahel par Job Ouédraogo, directeur de cabinet du Premier ministre venu le représenter pour l’occasion.
5000, c’est le chiffre que représente le nombre de jeunes qui seront recrutés cette année dans le cadre du SND.
Réintroduction du service militaire
Suspendu en 1990, le service militaire est à nouveau réintroduit. Ainsi les 5 000 appelés du SND de cette année prendront part à la formation militaire d’une durée de 45 jours.
2 800 d’entre eux seront à la suite de la formation militaire répartis comme suit : 2 000 appelés serviront dans l’administration publique, 700 en menuiserie, mécanique, maçonnerie, sécurité privée et développement rural. Des centres comme celui de Loumbila, Badala et l’Institut de formation en développement rural (IFODER) sont prévus à cet effet. Les 100 restant seront mis au service de l’armée et serviront d’appui au Sapeurs-pompiers.
Patriotisme. Dans son discours, lu par son directeur de cabinet, le Premier ministre espère que le passage par la formation militaire renforcera les valeurs morales, l’esprit civique et la fibre patriotique chez les jeunes. L’amélioration du lien armée-Nation compte aussi parmi ses attentes, d’où l’appel au professionnalisme et au sens patriotique à l’endroit de l’encadrement militaire.
Inculquer un esprit de discipline, de solidarité, de tolérance, de rigueur, le sens du vivre ensemble et surtout le goût de l’effort, du risque et le sens de l’honneur sont également à prendre en compte sont les résultats qu’attend le Premier ministre au terme de cette formation.
Isaac Zida espère que ce court passage par l’armée suscitera des vocations militaires.
« Nous espérons que cette formation civique et militaire va contribuer à atténuer le phénomène de l’incivisme, à créer le ciment entre les différentes catégories qui composent notre nation et pourquoi pas des vocations militaires au sein de cette jeunesse », ajoute le Colonel Dabré Hamado, directeur général du SND.
« C’est une phase d’apprentissage et d’acquisition d’expérience. Profitez-en au maximum, car cela pourrait augmenter vos chances dans la recherche de l’emploi ». C’est là une raison qu’évoque le Premier ministre pour encourager davantage les jeunes à effectuer cet acte pour servir la Nation.
Rapprocher le SND de la population
Fait marquant cette année, le recrutement se passera dans les treize régions du pays. L’objectif, c’est de rapprocher le service national pour le développement des populations à la base.
« Quelqu’un qui est recruté sur place à Fada ou à Dori pour servir sur place, cela réduit les problèmes sociaux. Il reste avec la famille et avec quarante mille francs, je pense qu’il peut mieux vivre que s’il est délocalisé », estime le Colonel Hamado Dabré.
Faut-il le rappeler, le SND est obligatoire pour tout jeune Burkinabè de 18 à 30 ans. Il vise essentiellement à renforcer la cohésion nationale et le développement socio-économique du Burkina Faso.
Oui Koueta (stagiaire)
Burkina24
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