Présidentielle 2015 : Ablassé Ouédraogo attaque la candidature de Roch Kaboré et de quatre autres candidats
Ablassé Ouédraogo, président du parti Le Faso Autrement, et candidat à la présidentielle du 11 octobre 2015 au Burkina, après Me Bénéwendé Sankara, a intenté un recours devant le Conseil constitutionnel contre cinq autres candidats, ce 6 septembre 2015.
Il s’agit de Djibrill Bassolé, candidat indépendant et dernier ministre des affaires étrangères de l’ex-président Blaise Compaoré, de Yacouba Ouédraogo de l’UBN et dernier ministre des Sports de l’ancien président Compaoré, Salvador Yaméogo du RDF, Ram Ouédraogo du RDEBF (tous deux membres du Front républicain) et Roch Marc Christian Kaboré candidat du MPP. Le candidat du Faso Autrement leur reproche d’avoir soutenu la modification de l’article 37 de la Constitution du Burkina.
Ablassé Ouédraogo, joint par Burkina24, a tenu à préciser que sa démarche n’a rien de personnel. « Ma démarche n’a rien de personnel, dit-il. Ce n’est pas les individus qui me concernent. Ce qui me concerne, c’est l’intérêt général des populations du Burkina Faso et surtout ma démarche a pour objectif le renforcement de la démocratie, de la justice, la consolidation de l’Etat de droit dans notre pays ».
Concernant le cas précis de Roch Marc Christian Kaboré, le candidat du Faso Autrement se justifie en ces termes : « L’autre objectif visé, c’est de permettre aux futures générations qui nous suivent, de comprendre que sur cette terre, tous les actes qu’on pose vous rattrape toujours ».
« Maître d’ouvrage ». Ablassé Ouédraogo estime en effet qu’il faudra chercher, en plus des « maîtres d’œuvre », « le maître d’ouvrage de la modification de l’article 37 » (selon ses propres expressions). Et ce maître d’ouvrage, c’est le président du Mouvement du peuple pour le progrès, Roch Marc Christian Kaboré, qui a été président de l’Assemblée nationale sous le régime de Blaise Compaoré.
« Par rapport à Roch March Christian Kaboré, dont nous demandons l’inéligibilité, c’est tout simplement parce que le projet de loi qu’il a initié, c’est-à-dire la modification de l’article 37, c’est ce même projet de loi qui a conduit à l’insurrection des 30 et 31 octobre, quand bien même ils ont quitté entre temps le CDP. Ce n’est pas un autre projet. La loi telle que formulée dans le Code électoral, les sanctionne », explique celui qui a aussi été ministre des affaires étrangères de Blaise Compaoré.
Roch Marc Christian Kaboré, qui a dirigé le CDP jusqu’en 2012, a démissionné du parti au pouvoir en 2014 pour fonder le MPP avec d’autres militants du parti de Blaise Compaoré et défendre la non modification de l’article 37 de la Constitution. Mais pour Ablassé Ouédraogo, il n’y a pas de circonstances atténuantes. Il estime qu’ils ont quitté le CDP sous la contrainte, celle d’avoir perdu leur statut au sein du CDP et celle de « l’amplification de la lutte contre l’article 37 au sein de l’opposition ».
« Ceux qui sont sortis du CDP n’avaient pas d’autre choix que de rejoindre l’opposition s’ils voulaient une place ou faire une carrière », dit-il, avant de rappeler : « Ce sont eux qui ont mis dans la tête de Blaise Compaoré que c’était (la révision de l’article 37, NDLR) possible et faisable. Ce sont eux qui ont inventé les mécanismes et les voies et moyens ».
« Ils devront être sanctionnés si le droit est dit », termine Ablassé Ouédraogo, qui affirme avoir mis à la disposition du Conseil constitutionnel, de nombreuses preuves à l’appui de sa requête.
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Ablass? lui m?me est un homme 3M comme il aime le dire, apr?s son clache avec Saran S?r?m? pendant l’insurrection maintenant c’est Roch, qui est le prochain? son parti?