Opinion – « Je doute fort de la capacité du Général Zagré »
Ceci est une opinion de Thierry Méda sur la situation nationale, et précisément sur le Général Pingrenoma Zagré.
A Monsieur le Chef d’Etat-Major des Armées
Monsieur le Chef d’Etat-Major des Armées, je respecte notre Armée Républicaine, mais personnellement, je doute fort non seulement de votre capacité mais surtout de votre transparence…
D’abord, depuis le début du putsch, pendant que des terroristes tiraient à balles réelles sur la population, vous Monsieur le Chef d’Etat-major, n’aviez pas eu une position claire et n’étiez pas non plus décisif… Vous êtes resté longtemps dans le silence comme si vous-même vous redoutez le RSP.
Je crois que ZAGRE a peur de Diendréré. Général ZAGRE vous n’avez pas vraiment assuré. Puisque me semblerait-il, que ce sont des jeunes officiers qui se seraient sentis blessés dans leur amour propre et qui auraient fini par mettre la pression sur la hiérarchie, qui auraient fini par mettre ZAGRE sur le fait accompli, ce qui nous a permis de freiner les ardeurs des monstres du RSP. Si tel est vraiment le cas, je suis déçu de vous…Je n’aurai pas de doute que le peuple burkinabè le soit également…
Et, à mon avis, il se pourrait que vous soyez un pion ou une marionnette du Monsieur Diendéré… Parce que je ne peux pas admettre que le Général putschiste ait osé clamer haut et fort qu’il a l’armée avec lui, qu’il a le soutien de l’armée, et que vous, le sieur ZAGRE, même si vous n’avez pas donné immédiatement des instructions à la base de voler au secours du peuple qui se battait à mains nues contre des lance-roquettes et des chars, vous n’avez pas non plus daigné démentir immédiatement les dires du chef des putschistes. Dites-moi, Monsieur le Chef d’Etat-Major, qui aurait pu démentir les dires du Général putschiste à votre place? Un soldat de rang ? Un mécanicien ? Un cordonnier ? Ou les journalistes qui étaient persécutés ?
Permettez-moi de vous dire qu’il n’y avait que vous pour le faire et que votre mutisme est sans doute dû au fait que le putschiste a la main mise sur vous, Monsieur le Chef d’Etat-major des Armées. C’est sans doute parce que vous pourriez au départ être de mèche avec le Diendéré putschiste…Fondateur du RSP, ce généticien des escadrons de la mort, pensait qu’en tenant le Chef d’Etat-Major des Armées dans la main, il avait la maîtrise totale de nos valeureux et brillants militaires…
Nul besoin d’être un spécialiste en profilage, d’être un spécialiste en science du comportement ou un agent de la CIA ou du FBI pour comprendre qu’il y a trop de non-dit dans cette histoire…Monsieur ZAGRE, quelles sont ou quelles ont été vos intentions ? Quel rôle avez-vous joué dans ce putsch ? Etiez-vous avec ou contre la Transition ?
Un militaire doit être décisif, mais M. le Général, vous ne me rassurez pas. S’il faut être un haut gradé de l’Armée, un Chef d’Etat-Major de surcroît et, quand la nation est en péril, vous demeurez dubitatif, jusqu’à ce que des jeunes de militaires ou des moins gradés prennent les choses en main, alors là, c’est que soit vous manquez d’autorité soit vous n’avez pas de personnalité, pire encore soit avez tenté de trahir la nation…Karl CROSS a écrit : « le faible a des doutes avant de prendre une décision ; le fort les a après ».
Des voyous ont pris en otage, ont séquestré notre Président, notre Premier Ministre et deux de nos Ministres pendant plusieurs jours et dire haut et fort que vous les soutenez sans que vous ne bronchiez, sans que ne réagissiez…Vraiment, j’ai non seulement eu mal au plus profond de mon être, mais j’ai surtout eu honte !!! M. le Chef d’Etat-Major, comme le disait Henry BERGSON, « il faut penser en homme d’action et agir en homme de pensée ».
- le Chef d’Etat-Major, même jusqu’à présent, je ne suis pas rassuré ; parce que quand vous dites en ce qui concerne le sort du RSP dissout « qu’une concertation sera menée au sein de l’armée pour en décider », j’ose espérer que la concertation ne sera pas avec les terroristes mais avec l’Armée Loyaliste !!!
Si vous voulez discuter avec ces ennemis du peuple pour voir dans quelle mesure vous allez les affecter…, j’avoue que je suis sidéré…parce qu’on ne discute pas avec des terroristes, on ne discute pas les ordres des supérieurs dans l’armée…on les exécute ou on s’exécute et c’est tout…
Moi j’ai l’impression que vous voulez jouer à l’équilibriste ici…Non et non! Nous ne sommes pas en politique ni en diplomatie…nous sommes face à des ennemis de la paix, nous sommes face à des ennemis de la nation…
Le général ZAGRE, je vais vous dire la vérité : si c’était Diendéré qui était dans votre position et vous dans la sienne, je puisse vous assurer qu’à l’heure actuelle, on parlerait de vous au passé et dans le meilleur des cas (pour vous) vous étiez aux arrêts…
De toutes les façons, j’ai confiance à notre Gendarmerie Nationale… Et, je reste convaincu que tous ceux qui sont impliqués dans cette affaires, seront démasqués…La suite des évènements nous le dira…Et, comme le disait Malcom X « je suis pour la vérité, peu importe ce qu’elle dit. Je suis pour la justice, peu importe en faveur de qui elle tranche ».
D’ailleurs, il faut que les autorités fassent en sorte que la Gendarmerie devienne une vraie force d’interposition en leur donnant la logistique nécessaire…parce les gendarmes sont vraiment patriotes, sont de vrais républicains…
Par ailleurs, je n’arrive pas à comprendre, pourquoi Diendéré a avoué son implication dans le coup d’Etat et que jusqu’à présent il n’est pas encore aux arrêts ?…C’est décevant…Qu’on lui retire ces galons de général et qu’on le mette hors état de nuire.
S’aurait été Auguste BARRY qui était le Chef de l’Armée, dès la séquestration de notre Président, du Premier Ministre et de ses collègues il serait entré en action contre les ennemis de la République.
Cela aurait certainement permis de sauver la vie des innocents qui ont été lâchement abattus par les éléments du RSP qui n’ont eu aucun respect pour nos vies, qui n’ont aucun respect pour la vie humaine, prenant le malin plaisir de nous massacrer.
D’ailleurs, la suite des évènements a donné raison au Colonel Auguste BARRY. Nul besoin de douter à présent que le RSP voulait assassiner notre Premier Ministre.
Très disponible, très dévoué pour la nation, très renseigné, le Colonel BARRY veillait toujours sur la Transition comme une Sentinelle… Diendéré et ses acolytes, le trouvant gênant, ils ont donc comploté contre lui. Le Colonel Auguste BARRY n’aurait jamais eu peur des 1,95 mètre du Gilbert Diendéré.
Monsieur ZAGRE, si vous n’êtes pas à mesure d’assurer la fonction qu’on vous a confié, alors rendez le tablier…Notre Armée Républicaine compte suffisamment de compétences…votre successeur vous montrera le chemin de l’honneur…
Djirekar Thierry MEDA,
Psychologue Social et du Travail/Administrateur Civil
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