SAHYA 2015 : Faire de l’eau et de l’assainissement, une priorité

La première édition du Salon de l’eau, de l’hygiène et de l’assainissement (SAHYA) a ouvert ses portes ce vendredi 23 octobre 2015 au SIAO. Panels, conférences publiques sur les enjeux et les politiques en la matière, exposition de produits, services et technologies sont les activités au programme.

« Faire de l’eau, de l’hygiène et de l’assainissement un secteur prioritaire au Burkina Faso ». C’est sous cette thématique que se tient du 23 au 25 octobre 2015, la première édition du Salon de l’eau, de l’hygiène et de l’assainissement (SAHYA). Une édition qui se tient dans un contexte particulier de transition mais qui selon les initiateurs se trouve être le bon moment.

« Nous sommes partis du constat que nous avons des élections de fin de transition cette année et que tout étant remis à plat, la question de l’eau n’était pas beaucoup dans les débats, dans la mobilisation citoyenne. Or dans un pays où le problème de l’eau, de l’hygiène et de l’assainissement est fixé en tête de priorité par les populations depuis 2009, pour nous communicateurs, il fallait faire quelque chose. Il y’avait une opportunité à saisir  », a justifié, Victorien Aymar Sawadogo, commissaire général du salon.

Ce salon se veut une tribune de partage d’expérience et d’interpellation des différents acteurs notamment politiques. La majorité des candidats à l’élection présidentielle ont d’ailleurs honoré l’invitation pour décliner leurs programmes en matière d’eau et d’assainissement et leurs messages seront diffusés dans les jours à venir, a ajouté Victorien Aymar Sawadogo.

Le président d’honneur de l’évènement, le directeur exécutif de Wascal, le Dr Laurent Sedego, a dit mesurer la « portée de ce salon » et partage l’urgence et l’engagement des promoteurs face aux défis liés à l’eau, à l’hygiène et à l’assainissement.

Et ce d’autant plus que, dit-il, « c’est la condition indispensable pour promouvoir la gouvernance et le développement local ». Il a par ailleurs souligné que c’est dans une synergie d’action que l’Afrique qui connait un besoin criard en eau potable arrivera à trouver des solutions notamment à travers l’exploitation de la soixantaine de fleuves transfrontaliers dont elle dispose.

Le Premier ministre, patron de la cérémonie d’ouverture, représenté par le ministre de l’agriculture, de l’hydraulique, de l’assainissement et de la sécurité alimentaire, a dressé un tableau peu reluisant de la situation en matière d’eau potable et d’assainissement.

« Année après année, nous faisons le constat que la pénurie d’eau s’agrandit. Pour des milliers de Burkinabè, l’accès à l’eau potable reste un combat quotidien. L’eau demeure la première cause de mortalité infantile dans notre pays. Changement climatique, la pollution des cours, la pression démographique, l’afflux de population en zones urbaine aggravent cette situation. C’est donc une crise sanitaire mais surtout une crise politique », a déclaré le ministre François Lompo.

Tout en louant l’initiative du Salon de l’eau, de l’hygiène et de l’assainissement (SAHYA), il a noté en outre que c’est par la sensibilisation et la mobilisation de tous les citoyens que l’on peut remédier à cette situation.

Il a réaffirmé l’engagement du gouvernement de la transition à jouer sa partition dans ce combat. Ils espèrent que les conclusions des différents débats dans le cadre du SAHYA 2015 contribueront à accélérer la prise de décisions. La cérémonie a pris fin par la coupure du ruban symbolique après quoi le ministre et les personnalités présentes ont pu visité les stands d’exposition de produits, services et technologies intervenant dans le domaine de l’eau et de l’assainissement.

Notons également que la clôture du salon verra la soirée de récompense des acteurs qui se sont illustrés dans le domaine.

Maratou SOUDRE

Burkina24