Mali-Prise d’otages à l’hôtel Radisson de Bamako: le point
Une fusillade meurtrière a éclaté vendredi 20 novembre devant l’hôtel Radisson de Bamako. Des assaillants ont ensuite pris des clients et du personnel en otage, avant que les forces de l’ordre ne donne l’assaut. Selon un bilan provisoire, 18 victimes seraient à déplorer selon Jeune Afrique.
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Une fusillade suivie d’une prise d’otages a eu lieu à 7 h du matin dans l’hôtel Radisson blu de Bamako, l’un des plus sécurisés de la ville. Après avoir déjoué les dispositifs de sécurité, les assaillants ont ouvert le feu à l’intérieur de l’établissement, alors quasiment complet.
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Les militaires maliens, épaulés des forces françaises et de celles de la Minusma, sont entrés dans l’établissement. Des dizaines d’otages ont été libérés.
- Selon un bilan provisoire, il y aurait 18 victimes.
16h06 : Selon l’AFP, deux assaillants auraient été tués lors de l’assaut au Radisson Blu.
16h04 : Le groupe islamiste El-mourabitoune, dirigé par le chef jihadiste algérien Mokhtar Bel Mokhtar, a déclaré avoir mené l’attaque contre l’hôtel Radisson, au centre de Bamako en collaboration avec Aqmi, selon le site mauritanien Al Akhbar. L’attaque suivie d’une prise d’otage a été « menée en coordination avec nos frères au sein d’AQmi « , a écrit El-Mourabitoune sur Twitter. En outre, le groupe de Motkhtar Bel Mokhtar a menacé de poursuivre ses attaques « jusqu’ à l’arrêt des agressions contre le Nord Mali et la libération des jihadits détenus au sud et au centre du Mali ».
15h56 : Si le bilan actuel fait état de 18 morts, celui-ci pourrait n’être que provisoire. Plusieurs proches des autorités maliennes ont en effet évoqué à Jeune Afriquel’éventualité d’un « carnage ».
15h53 : Le président Ibrahim Boubacar Keïta salue le professionnalisme des forces de défense maliennes à travers sur tweet.
15h43 : Selon le ministre de la Sécurité, Salif Traoré, l’assaut serait bientôt terminé. Les derniers assaillants, qu’il estime au nombre de 5 maximum, sont retranchés au 3e étage de l’hôtel. Il ajoute qu’ils n’ont jamais cherché ni à dialoguer ni à négocier, ne faisant que tirer sur les civils et les forces de sécurité. « Ce sont des méthodes purement terroristes », affirme-t-il.
15h38 : selon l’AFP, 18 corps ont été retrouvés dans l’hôtel. Il n’y aurait actuellement plus d’otages.
15h36 : Selon le colonel Salif Traoré, deux blessés sont à déplorer parmi les forces spéciales. Il confirme également la présence d’éléments américains aidant les forces maliennes. Des forces spéciales françaises sont également sur place.
15h26 : Un ressortissant belge a été tué durant l’attaque, selon l’AFP, qui a interrogé son employeur.
15h10 : L’identité des auteurs de l’attaque n’est toujours pas claire. Cependant, le groupe de Mokhtar Belmokhtar, Al Mourabitoune, aurait revendiqué l’attentat sur Twitter. L’authenticité de cette revendication n’a cependant pas encore pu être vérifiée.
15h06 : Selon Amadou Sidibé, un journaliste malien présent à proximité, il n’y a plus de tirs depuis plusieurs minutes aux alentours de l’hôtel Radisson. Selon lui, le forum de l’OIF a été annulé.
14h53 : Au moins six Américains ont été mis en sécurité après l’attaque de l’hôtel Radisson, selon l’AFP.
14h42 : Deux Allemands ont réussi à sortir de l’hôtel Radisson blu, selon le ministère des Affaires étrangères.
14h37 : Une délégation de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), composée de 5 personnes, était présente dans l’hôtel au moment de l’attaque pour préparer la visite à Bamako de Michaëlle Jean, la secrétaire générale. Le numéro 2 de l’OIF, Adama Ouane, faisait partie de la délégation. Il a été évacué et mis en sécurité.
14h33 : La France « a décidé l’envoi d’un détachement français des forces spéciales » à la demande des autorités maliennes, a indiqué le ministre français de la défense, Jean-Yves Le Drian. Ce détachement est chargé d’aider les forces de sécurité maliennes. Les éléments français sont en place depuis 13 heures.
14h16 : Une partie des otages est évacuée. Parmi eux, beaucoup d’étrangers : le Radisson blu de Bamako est l’un des hôtels les plus prisés des étrangers.
14h07 : Selon un communiqué du groupe hôtelier propriétaire de l’hôtel Radisson, 138 personnes sont encore à l’intérieur de l’hôtel, dont treize employés.
13h50 : Selon Amadou Sidibé, un journaliste malien présent à proximité de l’hôtel, plusieurs blessés sont évacués par civière. Certains d’entre eux ont été transférés au centre hospitalier universitaire (CHU) Gabriel Touré de la capitale.
13h41 : Une délégation officielle algérienne a été libérée et ces six cadres sont sains et saufs, déclare à l’agence officielle APS Ramtane Lamamra, ministre d’État, ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale. Un septième algérien, cadre dans une entreprise française, a également été libéré.
13h33 : D’après l’ambassade d’Inde au Mali, vingt ressortissants indiens figuraient parmi les clients de l’hôtel Radisson.
13h30 : Selon une source sécuritaire malienne, les assaillants se situent au septième étage. Ils ont avec eux des otages, dont on ignore le nombre. Les forces de sécurité montent actuellement étage par étage pour les libérer. Selon des personnes ayant fui l’hôtel, les assaillants parleraient anglais.
13h28 : François Hollande a affirmé que la France était prête à aider le Mali. « Je viens d’avoir le président Ibrahim Keita. Je lui ai assuré que la France était disponible pour apporter aux forces de son pays le soutien nécessaire », a déclaré le président français.
13h22 : L’assaut est actuellement toujours en cours et les jihadistes contrôleraient un étage de l’hôtel. Au moins trois personnes, toutes étrangères, ont été tuées, tandis que 30 personnes ont été libérées. Plusieurs dizaines d’autres sont également parvenues à s’enfuir.
13h07 : Selon un haut responsable de la Minusma, une délégation de six Algériens était présente au Radisson Blu pour assister à une réunion du comité de suivi de l’Accord de paix à Bamako jeudi 19 novembre. Ils ont été exfiltrés et sont en sécurité.
13h04 : Les assaillants « sont rentrés dans l’enceinte de l’hôtel au même moment qu’une voiture munie d’une plaque diplomatique, sur laquelle ils ont ouvert le feu », selon le ministère de la Sécurité, rectifiant une précédente information selon laquelle ils seraient arrivés à bord du véhicule diplomatique.
12h56 : « Nos forces spéciales ont libéré une trentaine d’otages et d’autres ont pu s’échapper tout seuls », a déclaré le ministre malien de la Sécurité, le colonel Salif Traoré, sans donner davantage de précisions. Selon lui, trois otages, tous étrangers, ont été tués dans l’assaut des forces spéciales.
12h46 : Lors d’une conférence de presse, le président François Hollande demande aux ressortissants français au Mali et dans les pays « sensibles » de prendre leurs précautions.
12h42 : Selon une source diplomatique au Maroc, un otage marocain vient d’être libéré : Ouadie Lahlou, directeur général adjoint de la Banque du Développement du Mali, filiale de BMCE Bank Of Africa. Un autre Marocain figure parmi les otages, mais le Maroc préfère ne pas révéler son identité, de peur de représailles des assaillants.
12h35 : Confirmation du ministère de l’Intérieur : une quarantaine de membres du Groupe d’intervention de la gendarmerie nationale française (GIGN) doivent se rendre au Mali ce vendredi. « Les gendarmes vont être envoyés en mission de conseil et de soutien à l’intervention aux forces de sécurités maliennes et dix gendarmes de l’Institut de recherche criminelle de la Gendarmerie nationale (IRCGN) les accompagneront », précise Pierre-Henry Brandet, le porte-parole du ministère français de l’Intérieur.
12h27 : [Témoignage] Sekouba Bambino, le célèbre griot guinéen, est arrivé à Bamako à 2 heures du matin. Il s’est rendu directement à l’hôtel Radisson blu, où sa chambre était réservée, au 4è étage. Nous avons recueilli son témoignage au téléphone.
« Vers 6h05 – 6h10, j’ai a entendu les premiers tirs et j’ai d’abord cru à une intrusion de brigands. Puis j’ai entendu les assaillants dans une chambre à côté de la mienne. Ils rechargeaient leurs armes et disaient ; « C’est bon, c’est OK ». Je n’ai pas bougé.
Des forces de sécurité maliennes sont ensuite venues me sortir de ma chambre. Avec 7 autres personnes, nous avons été évacués de l’hôtel. Il y a avait des Américains, des Français, des Maliens. Dans l’hôtel, c’était la panique. Certains otages étaient au sous-sol, d’autres dans leurs chambres. Nous avons été regroupés au Palais des sports de Bamako. Je vais bien, ça n’a pas été facile, mais grâce à Dieu, je vais bien. »
12h07 : Air France confirme que 12 membres d’équipage présents dans l’hôtel ont été évacués et mis en sécurité.
12h04 : Selon Amadou Sidibé, un journaliste malien présent à proximité immédiate de l’hôtel, les tirs n’ont plus été entendus depuis de longues minutes. « Les assaillants sont toujours retranchés, mais beaucoup d’otages ont été vus en train d’être évacués », a témoigné le journaliste, contacté par Jeune Afrique.
12h00 : Ibrahim Boubacar Keïta vient tout juste de quitter le palais du 15 janvier, à N’Djamena, où se tenait le sommet du G5 Sahel. Le président tchadien Idriss Déby Itno l’a personnellement raccompagné. Avant de quitter le sommet, le président malien a lancé, devant la presse, un appel au calme et à la sérénité en direction du peuple malien.
11h59 : 80 otages sont libérés, annonce l’AFP.
11h42 : Les informations tombent au compte-gouttes sur les otages. Six employés de la compagnie turque Turkish Airlines se trouvent parmi les personnes retenues en otages vendredi à l’hôtel Radisson de Bamako, rapportent l’agence Chine nouvelle et une source gouvernementale turque.
11h34 : Si vous venez d’arriver, voici ce que l’on sait :
Une fusillade suivie d’une prise d’otages a eu lieu à 7h du matin dans l’hôtel Radisson blu de Bamako, l’un des plus sécurisés de la ville. Les assaillants – entre 2 et 4 selon les témoignages – ont ouvert le feu à l’intérieur de l’établissement quasiment complet. Ils ont vraisemblablement pu passer le dispositif de sécurité en utilisant une plaque diplomatique, a indiqué à Jeune Afrique le propriétaire de l’établissement.
Les forces maliennes, épaulées par les militaires français et par la Minusma, sont à l’heure actuelle en intervention dans l’hôtel.
Un bilan provisoire fait état de trois morts.
11h27 : Selon un cadre de l’hôtel, les preneurs d’otages sont bien entre 2 et 4 maximum – et non 10 comme indiqué parfois. Ils se sont rendus dans les sous-sols au début de la prise d’otages, mais sont très mobiles et se déplacent maintenant parmi les étages. Les militaires maliens, aidés de forces spéciales étrangères, sont dans l’établissement et le ratissent.
11h24 : « Le Représentant spéciale du Secrétaire générale des Nations Unies et la Minusma dans son ensemble déplorent l’attaque terroriste actuellement en cours dans un hôtel de Bamako », affirme un communiqué de l’opération de maintien de la paix présente au Mali. La Minusma confirme qu’elle apporte en ce moment un appui et « un renfort sécuritaire » aux autorités maliennes « tout en déployant des moyens médicaux sur le site »
11h20 : Ibrahim Boubacar Keïta est encore à N’Djamena, au Tchad, où il participe au huis clos du sommet du G5 Sahel. Il devrait quitter le Tchad juste après cette réunion.
11h08 : Contacté par Jeune Afrique, un journaliste malien présent à proximité immédiate de l’hôtel, Amadou Sidibé, a indiqué qu’une dizaine d’otages avaient été évacués et qu’au moins deux forces de l’ordre ont été blessés.
Les routes aux alentours de l’hôtel sont bloquées par des forces de la Minusma et les armées maliennes et françaises.
11h04 : L’assaut est toujours en cours, selon une source des renseignements maliens. À l’heure actuelle, le bilan est toujours de trois morts.
10h52 : Selon un membre du personnel qui a été exfiltré, c’est au sous-sol que les preneurs d’otages ont emmené les otages, une zone de parkings et de stockage plus difficile d’accès que les étages.
10h46 : Selon une source onusienne, trois employés de l’ONU étaient à l’hôtel Radisson et ont été évacués. Sur place, des forces de la Minusma et des gendarmes français sont venus épauler les forces de sécurité maliennes.
10h43 : Voici ce que l’on sait des otages. Au moins sept Chinois sont retenus en otage et trois sont Belges, annonce la RTBF. Selon l’entourage de François Hollande, cité par Reuters, des Français se trouvent également parmi les otages.
Source: Jeune Afrique
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