Elections couplées 2015 : L’heure est à la capitalisation afin de relever les futurs défis

L’heure est à  la « capitalisation de la contribution de la société civile à la réussite des élections : bilan et perspectives ».  L’ONG Diakonia avec ses « Hommes et femmes qui changent le monde » organise à cet effet une rencontre de 48 heures. L’objectif est de permettre à la Convention des organisations de la société civile pour l’observation domestique des élections (CODEL) de partager son expérience « inédite » de la situation room et capitaliser les « bonnes » pratiques et perspectives « inhérentes ». L’atelier a débuté ce jour 9 février 2016 à Ouagadougou.

Félicitations. Le Président de la CODEL félicite de la détermination du peuple burkinabè notamment la société civile pour le rôle qu’elle a joué lors des élections couplées de novembre 2015. « L’œuvre  a été parfaite », a déclaré Me Alidou Ouédraogo.

 « Les élections sont réussies, les institutions s’installent. Nous devons faire le bilan, voir ce qui a marché, nous en féliciter, capitaliser mutualiser avec notre peuple et voir aussi nos faiblesses et renforcer nos capacités », ajoute-t-il.

Pendant les 48 heures, il sera fait présentation du rapport de la CODEL, du document de capitalisation, de la plateforme www.presimetre.com et  du film « Des élections pas comme les autres ». La formulation  d’un plan d’action pour les élections à venir viendra clore les travaux.

Accompagner dans la course…

Les partenaires techniques et financiers n’ont essayé qu’apporter l’appui « nécessaire » en congruence avec les accords de coopération qui les lient aux autorités burkinabè et de les accompagner dans la course sans courir à leur place, a déclaré leur représentant, Gilles Thibault, ambassadeur de France.

Selon lui, la CODEL a « indéniablement » été un maillon « fort » du processus en ce qui concerne la prévention des crises électorales, l’alerte précoce et l’engagement « constructif » pour garantir des élections crédibles et acceptées de tous.

 « La situation room électorale s’est avérée comme l’expression la plus achevée de l’adéquation entre la démocratie et la vocation de veille citoyenne permanente, traduite par l’observation en temps réel, afin d’apporter des correctifs en concertation avec toutes les parties prenantes », a déclaré Gilles Thibault.

 De quoi être fier !

Aujourd’hui, estime Me Barthélémy Kéré, président de la CENI, chacun des acteurs du processus, qui apparait à bon droit comme un artisan du succès constaté, a des raisons objectives d’être « fier ».

« Mais cette fierté, prévient-il, ne doit pas s’ériger en obstacle pour nous empêcher de saisir l’opportunité de revisiter notre parcours et d’apprécier en toute objectivité le niveau de maitrise des rôles et des responsabilités ».

Le président de la CENI se félicite du fait que son institution soit associée aux débats. Il espère tirer des enseignements pour relever un défi également majeur, l’organisation des élections municipales prévues pour le 22 mai 2016.

Oui Koueta

Burkina24