Organisations paysannes des Hauts-Bassins et des Cascades : Oxfam fait le point de son appui
Oxfam Burkina, à travers son programme Moyens d’existence durables pour intervenir auprès des populations en état de se prendre en charge dans la production, la transformation et la commercialisation des produits agricoles, a initié une visite de presse dans la région des Hauts-Bassins et des Cascades pour donner de la visibilité aux résultats de ce programme. La tournée a eu lieu dans les zones d’intervention du projet, les 10, 11 et 12 mars 2016.
Soutenir et valoriser la production agricole, sa transformation et sa commercialisation, en un mot assurer une sécurité alimentaire au Burkina Faso, reste l’un des objectifs de Oxfam au Burkina depuis des années.
L’ONG a initié à cet effet le programme Moyens d’existence durables pour appuyer les Organisations paysannes en finance et technique, précisément dans les régions des Hauts-Bassins et des Cascades.
Pour donner plus de visibilité aux résultats de ce projet, Oxfam a organisé une caravane de presse dans les régions citées, du 10 au 12 mars 2016.
Pour le chargé de programme Oxfam, Maxime Ouédraogo, au regard de ce qui a été vu sur le terrain, les objectifs sont atteints.
« Pour le peu d’actions d’appui menées, au regard de ce que les bénéficiaires ont pu engranger comme activités durant les trois ans du projet, Oxfam ne peut qu’être satisfait », dit-il.
Plus de 1,5 milliard de F CFA. Du côté des bénéficiaires, la satisfaction se lit également sur les visages.
L’Association Wouol de Bérégadougou (AWB) a par exemple été financée à plus de 1,5 milliard de F CFA. Elle a ainsi pu s’étendre sur d’autres zones pour la production, la transformation et la commercialisation des produits agricoles locaux.
Des centaines de femmes ont ainsi trouvé de l’emploi et aujourd’hui subviennent à leurs besoins personnels et familiaux. « Dieu merci, grâce à Oxfam, nous avons uni des femmes qui travaillent tous les jours pour la transformation de tous les produits, mangues, anacardes, arachides, bissap », a témoigné le Président l’AWB, Antoine Sombié.
Il a en outre affirmé qu’Oxfam a soutenu l’AWB pour la création d’une unité de compostage. D’une capacité de collecte de 15 000 tonnes de déchets, l’unité produit plus de 10 000 tonnes de composts et crée de l’emploi pour des jeunes. « Ce sont des centaines de millions de F CFA qu’Oxfam a déboursés pour la construction de l’unité de compostage, de forage, des camions et les multiples activités », précise Antoine Sombié
Des magasins pour le warrantage. Le vendredi 11 mars 2016, Oxfam a rejoint des partenaires de l’Union départementale des professionnels agricoles de Orodara (UDPA) pour comprendre le warrantage et un groupement de la Fédération des professionnels agricoles du Burkina (FEPA-B) pour la fabrication du compost.
A Orodara, Oxfam a construit deux magasins pour le warrantage au bénéfice de 24 groupements. Selon la Présidente de l’UDPA, Madjara Véronique Traoré/Sanou, avec l’appui d’Oxfam, l’organisation fait le warrantage, une pratique pour aider à mieux rentabiliser leur production.
« Après la production, les productrices vendent leur production à vil prix avec les commerçants. C’est à l’issue de cela que nous avons initié le warrantage pour que ces dernières ne vendent plus leur produit à vil prix, et gagner des bénéfices de leur sueur», commente la présidente de l’UDPA.
A Tolotama, un village situé à une vingtaine de kilomètres de Bobo-Dioulasso, le groupement de FEPA-B est axé sur la production et la commercialisation des céréales et du niébé, auxquelles il annexe la fabrication de compost. Cette fumure permet de remplacer les engrais minéraux pour produire plus. « Aujourd’hui, nous sommes en train de produire la fumure organique avec les déchets de récolte qui permet de nourrir le sol et donne plus de production», explique Madjouma Sanou, formatrice des femmes de FEPA/B.
Elle a salué l’initiative qu’a prise Oxfam d’organiser des formations sur la fabrication de compostage en tas.
La promotion du faire-faire. A entendre Maxime Ouédraogo, Oxfam au Burkina, c’est le « faire faire ». C’est-à-dire que l’ONG ne finance pas directement des projets, mais passe par des organisations au niveau de la zone d’intervention qui bénéficient des financements et mettent les projets en œuvre auprès des populations bénéficiaires.
Le groupement Néma de Kotedougou, constitué de 24 membres, produisant sur 8 hectares, a remercié le programme d’Oxfam pour les avoir formés dans la production du compost. Pour elles, grâce à la formation d’Oxfam, le rendement des productions est satisfaisant par rapport aux années antérieures.
Mais elles n’ont pas manqué de dévoiler des difficultés qui sont liées à des problèmes de transport et d’eau. Par ailleurs, elles ont lancé un appel à Oxfam de continuer à aider les femmes à mieux s’épanouir.
Martine Sanou, productrice a témoigné des bienfaits d’Oxfam dans sa famille. « J’ai commencé la production de niébé, il y a trois ans, raconte-t-elle. Mais cette année, il y a de la satisfaction suite à la formation d’Oxfam sur la fabrication du compost. Ce qui permet de nous aider à produire plus pour subvenir aux besoins de nos familles ».
En rappel, Oxfam au Burkina a initié cinq programmes que sont, la bonne gouvernance économique, les moyens d’existence vulnérables, l’action humanitaire, le plaidoyer et les moyens d’existence durables durant ces trois dernières années. Pour le chargé du programme, Maxime Ouédraogo, ces projets prennent fin le 30 avril 2016. Une évaluation et un audit sont prévus.
« Mais Oxfam continuera d’apporter son soutien au monde paysan, et sera toujours aux côtés des partenaires et des bénéficiaires que sont les populations », a-t-il cependant promis.
Sidiki TRAORE
Correspondant Burkina 24 à Bobo-Dioulasso
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