Education : Formation des enseignants de l’UEMOA en didactique des filières porteuses
En vue d’outiller les enseignants en didactique des disciplines liées aux nouvelles filières professionnalisantes, le Cabinet africain d’études et de recherche pour le développement (CAERD) a reçu comme mission de former environ 1760 enseignants de l’espace UEMOA. La formation s’est ouverte ce 3 mai 2016 à Ouagadougou au Centre international de conférence de Ouaga 2000.
Avec l’accompagnement du Projet d’appui à l’enseignement supérieur dans les pays de l’UEMOA (PAES), la formation en didactique vise à pallier la faiblesse des enseignants en ingénierie pédagogique. Il existe bien des lacunes en la matière, qui trouvent leur explication dans la faiblesse du système de formation initiale des enseignants chercheurs. Pour la plupart en effet, les institutions d’enseignement supérieur mettent l’accent sur la maîtrise du corps de connaissance disciplinaire plutôt que sur la pédagogie.
Ce sont au total 1760 enseignants qui devraient bénéficier de la formation, soit 220 de chacun des 8 pays membres de l’UEMOA. Le Burkina et le Togo sont les premiers pays à recevoir la formation du CAERD, comme l’a indiqué son Directeur général Hamadou Savadogo : « Cette formation doit se dérouler dans les 8 pays de l’UEMOA. Cela veut dire que nous allons former 220 enseignants par pays, donc autour de 1760 que nous devons former dans le seul mois de mai. Actuellement la formation se déroule simultanément au Burkina et au Togo».
Huit domaines de disciplines seront abordés tout au long du séminaire de formation. Et ce sont les disciplines de base des filières dites porteuses mises en place dans les pays membres de l’Union, avec la prise en compte de la reforme LMD.
« On a 8 domaines de discipline. Le premier domaine ce sont les sciences de la santé, le second ce sont les sciences et techniques, après ce sont les sciences agronomiques, les sciences de l’homme, les langues, les sciences de l’éducation, les sciences juridiques et politiques », a précisé Hamadou Savadogo.
Ce séminaire vient ainsi répondre à un besoin présent.
Pour le ministre de l’enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation Filiga Michel Sawadogo, au regard de la pertinence de l’initiative, plus d’enseignants devraient pouvoir en bénéficier à l’avenir : « C’est un vide qui va être comblé et le travail va se poursuivre parce que 220 enseignants c’est déjà pas mal, mais peut-être que c’est moins du dixième de nos effectifs d’enseignants du supérieur ».
A l’issue de la formation qui se tient du 03 au 07 mai, non seulement les enseignants seront à même d’adapter leurs enseignements aux exigences de la didactique des filières porteuses, mais aussi, ils seront capables de dispenser la formation reçue auprès de leurs assistants et pairs.
Issouf NASSA
Burkina24
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