Alliance FAS’EAU : Des OSC et des médias s’unissent pour défendre l’accès à l’eau

Un groupe d’organisations de la société civile  (OSC) et de médias (13 au total) sous l’initiative de IRC,  réunies autour d’une même cause, le droit à l’eau portable et à l’assainissement des populations, ont créé une alliance dénommée « Alliance FAS’EAU ». La cérémonie officielle de lancement de l’alliance s’est déroulée ce mardi 17 mai 2016 à Ouagadougou en présence d’invités et de partenaires.

L’ « Alliance FAS’EAU » a pour objectif global d’accroître et de renforcer durablement, la contribution des OSC et des médias à la réalisation et la protection des droits à l’eau et à l’assainissement au Burkina Faso.

Cette initiative de IRC répond à la problématique de la faible protection et défense des droits à l’eau et à l’assainissement au Burkina.

A cet effet, l’Alliance Fas’eau fait du droit d’accès à l’eau et à l’assainissement son combat car selon elle, l’une des causes de la faible efficacité de l’action publique dans ce domaine est indéniablement la faible exigence des citoyens vis-à-vis des autorités publiques.

« Estimant aujourd’hui qu’en dépit des efforts que fournissent les autorités, l’accès à l’eau est encore loin d’être une réalité, nous en tant qu’OSC, notre part de responsabilité est d’interpeller les autorités », dit Juste Hermann Nansi, coordonnateur de l’alliance.

Pour ce faire, leurs actions inscrites dans un programme quinquennal 2016-2020, indique le coordonnateur, « ne vont pas dans le sens de la dureté vis-à-vis de l’Etat mais dans la recherche de solution sous l’angle des droits humains, de solution d’équité et de solidarité dans l’accès à l’eau entre population vulnérable et population aisée et le plaidoyer auprès des autorités publiques à plus de responsabilité, d’efficacité ».

Cependant, dans son discours, Juste Nansi souligne que « le droit à l’eau potable ne signifie pas la gratuité de l’eau ». «D’ailleurs, y-a-t-il quelque chose de gratuit dans ce monde ? », a –t-il poursuivi. Et aux autorités publiques et politiques, il rappelle que « l’eau est un droit, pas une faveur à l’endroit des citoyens ».

Cette alliance voit le jour à une période où Ouaga connait une pénurie d’eau et le coordonnateur rassure que l’alliance participe déjà aux débats.

Il rappelle aussi c’est la situation que vivent les populations rurales. « Aujourd’hui, on ne voit que Ouaga. On a vu comment on a mobilisé des camions citernes pour approvisionner les gens en eau. On se demande pourquoi on n’a jamais pensé à ça dans les zones rurales », dit-il.

Le ministre de la justice et de la promotion des droits humains, Réné Bagoro, a salué cette action citoyenne dont la contribution selon lui permettra de réussir les engagements du chef de l’Etat pour que d’ici 2012, la corvée d’eau soit un mauvais souvenir.

Dans leurs messages, des OSC ont montré le bien-fondé de l’alliance et ce qui a prévalu à leur engagement. Le représentant des médias, Abissi Charlemagne,  a renouvelé l’engagement des médias à sensibiliser les autorités et à accompagner le gouvernement et les ONG.

La cérémonie a été ponctuée par la présentation du logo de l’alliance, la remise des cartes de membres aux OSC et médias  déjà engagés et  la signature du livre d’or de l’association.

Revelyn SOME

Burkina 24