Municipales 2016 au Burkina: Le résumé de la journée électorale
5 539 384 électeurs ont été appelés aux urnes ce 22 mai 2016 pour désigner les élus locaux dans les mairies et les régions. Les bureaux de vote ont ouvert ce dimanche et se sont refermés dans la soirée. Trois communes ne seront cependant pas dans la course. Il s’agit de Zogoré, de Béguédo et de Bouroum-Bouroum où la Commission électorale nationale indépendante (CENI), pour des questions de sécurité, n’a pas pu organiser les élections ce 22 mai. Retrouvez le fil de cette journée électorale sur cette page.
22h00. Le point de la sécurisation du scrutin
Torodi, Sabçé, Kourion, Békuy, Bobo Dioulasso, Dapelgo, ce sont les noms de localités où des incidents ont été relevés par la commission sécurité du processus électoral. Le Commandant Evrard Somda, point focal sécurité de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), a animé un point de presse une heure après la fermeture des bureaux de vote pour donner les éléments d’explication et les décisions qui ont été prises par la commission pour une bonne administration du scrutin.
« De manière globale, tout s’est déroulé normalement côté sécurité des élections depuis l’ouverture des bureaux de vote à 6h jusqu’à 18h la fermeture », a déclaré le point focal sécurité de la CENI. Le Commandant Evrard Somda, a fait cas d’incidents « mineurs », qui ont pu être gérés « efficacement ». Dans d’autres localités, des tensions ont empêché que le vote puisse se dérouler.
A Dori dans la première région de gendarmerie, département de Torodi, une dispute est née entre des électeurs liée à l’emplacement d’un bureau de vote. Suite à l’intervention des forces de sécurité « tout est rentré dans l’ordre et le vote a pu se dérouler »
Ouahigouya, il y a eu trois cas d’interventions similaires. Elles ont été suivies de sensibilisation et le vote a pu se poursuivre. Même scénario à Sabcé avec un cas d’intervention.
Dans la deuxième région, il y a eu des tensions dans le département de Karangasso Sanbla ou dans le village de Kourion en raison d’une implantation « litigeuse » d’un bureau de vote. « Là-bas, la CEPI face au risque d’affrontements qui était manifeste a estimé que c’était plus prudent de ne pas ouvrir de bureau, parce que les positions étaient diamétralement opposées », note Evrad Somda.
Bekuy, dans la Boucle du Mouhoun, des citoyens « mécontents » avaient fermé le bureau de vote, mais là encore, suite à l’intervention de la sécurité, le bureau a été rouvert et le vote a pu se dérouler comme prévu.
A Bobo-Dioulasso, la capitale économique, dans les écoles Bindougousso, Gnènèta, il y a eu des risques d’affrontements entre militants de partis « opposés ». La sécurité est intervenue et tout est revenu au calme, permettant aux votants d’exercer leur devoir civique.
Quant à la troisième région, c’est la situation « particulière » de Dapelgo qui est à déplorer. Une localité où 11 bureaux n’ont pas pu s’ouvrir pour que les votes puissent se tenir. « Face aux positions très tranchées, qui présageaient un affrontement et à plusieurs reprises après des tentatives avortées d’ouvrir le bureau, on a trouvé sage de nous conformer à la décision de la CENI. Finalement, les 11 bureaux n’ont pas pu être ouverts. Le vote s’est déroulé dans les 33 autres bureaux », a confié le commandant Somda.
Suite à tous ces incidents, une interpellation a eu lieu à Manga où il y a eu une tentative de fraude, suivi par l’arrestation du présumé fraudeur par la gendarmerie. En plus de ce dernier, des citoyens ont dû éloigner de l’entrée de certains centres de votes pour leur éviter de donner des consignes de vote.
Il est à noter que la sécurisation du processus électoral se poursuit jusqu’à ce que les contentieux électoraux puissent être vidés. Ce 22 mai, jour de vote et phase « importante », a mobilisé beaucoup d’effectifs. Mais après, le travail de sécurisation continue.
21h00. Le Président de la CENI note « une faible affluence » des électeurs
Le Président de la CENI Me Barthélémy Kéré a animé le dernier point de presse de la journée électorale de ce 22 mai 2016. Si le scrutin s’est globalement bien déroulé, le président de la CENI a noté une « faible affluence » des électeurs comparativement aux élections présidentielle et législatives de novembre 2015.
Le scrutin est clos sur l’ensemble du territoire national sous le coup de 18h, a annoncé le président de la CENI, Me Barthélémy Kéré.
A part des incidents à Manga, Dapélogo et Ouagadougou, le chef de l’instance électorale burkinabè a noté que l’ensemble des acteurs, du côté organisationnel (membres de la CENI, forces de sécurité) se sont globalement bien comportés.
« L’appréciation à chaud faite par la CENI du déroulement du scrutin est globalement positive, ce, dans la mesure où le dispositif électoral mis en place pour permettre à chaque électeur de voter dans les meilleures conditions a fonctionné normalement. Les quelques difficultés rencontrées étaient surtout liées comme je l’ai évoqué ce matin, à des insuffisances ou manques de matériels et documents électoraux qui ont été résolus très rapidement », a indiqué Me Kéré dans sa déclaration liminaire.
Cependant, le président de la CENI a relevé, comparativement aux dernières élections du Burkina, une faiblesse dans la mobilisation des électeurs. « Le constat majeur que nous pouvons faire du déroulement de ces élections municipales est la faible affluence des électeurs dans les bureaux de vote, comparativement aux élections présidentielle et municipales couplées du 29 novembre 2015 et aux élections législatives et municipales couplées du 02 décembre 2012 », a-t-il révélé.
Pour faire une évaluation chiffrée de ce constat, les membres de la CENI sont désormais à pied d’œuvre pour la centralisation des résultats des Bureaux de vote aux centres communaux de compilation des résultats (CCCR) et des centres de compilation au quartier général de la CENI à Ouagadougou.
Le Président de la CENI n’a pas encore de date pour la proclamation des résultats. « La CENI proclamera les résultats le plus tôt possible, pour éviter les suspicions de tripatouillage des résultats », a indiqué Me Barthélmy Kéré.
19h25. Quelques résultats provisoires dans quelques bureaux de vote
- Décompte des bulletins de vote au bureau de vote N°1 à l’école « La Voie du succès » au secteur 08 de Ouagadougou.
Nombre d’inscrits : 422 (317 hommes et 105 femmes)
Nombre de votants : 118 (94 hommes et 24 femmes)
Vote par dérogation : 6 (4 hommes et 2 femmes)
Nombre de votants total : 124( 98 hommes et 26 femmes)
Bulletins nuls : 02
Suffrage exprimé : 122MPP : 42 voix
UPC : 27 voix
CDP : 24 voix
UNIR/PS : 11 voix
ADF/RDA : 5 voix
ODT: 8 voix
NTD : 1voix
RPR : 1 voix
Les affranchis : 2 voix
PPD : 1 voix
PDD : 0
FFS : 0
NAFA : 0
PUND : 0
RDS : 0
MDD : 0
PPE/CN : 0
PAREN : 0Il est 19h 40 ce dimanche 22 mai 2016 lorsque les membres du bureau de vote N°1 signent le procès verbal mettant fin au dépouillement.
Seuls le CDP, le MPP, l’ODT, l’UPC avaient des représentants dans le bureau de vote.
- Colsam A bureau de vote 2 à Bobo
Inscrits : 438
Suffrages exprimés : 123
Bulletins nuls : 2
Répartition des votes par pari
PPRD : 1
CDP : 22
LIVNOT Burkina : 0
MPP : 38
UNIR/PS: 9
Burkina Yiriwa :1
NTD : 16
UPC: 19
NAFA : 5
ADF/RDA :8
PAREN: 2
18h35 – Dépouillement des voix
A BoBo-Dioulasso, sur le site Colsama dans le bureau de vote 2
18h32.
Le Bureau de vote N°1 à l’école « La Voie du succès » au secteur 08 de Ouagadougou a clôturé le vote à 18h 00.
Actuellement, le président du bureau de vote explique de nouveau à ses collaborateurs, le processus de dépouillement qui a commencé.
18h30. Fermeture effective des 7 bureaux de vote au lycée saint joseph au secteur 5 arrondissement 1
18h00. Fermeture des bureaux de vote
Les bureaux de vote sont ouverts pour ce scrutin de 6h à 18h. A BoBo-Dioulasso, sur le site Colsama dans le bureau de vote 2, la consigne a été respectée et le dépouillement des votes a commencé.
14h10 – Le cri de cœur de Me Barthélémy Kéré
14h00 – Bilan à la mi-journée à Tenkodogo
Pour ces élections municipales du 22 mai 2016 à Tenkodogo, dans la Région du Centre-Est, il y a cinq partis en compétition pour 202 postes de conseillers à pourvoir. Un tour ce matin dans quelques bureaux de vote de la ville laisse constater qu’il n’y a pratiquement pas d’affluence des électeurs. En dehors d’une éphémère file d’attente constatée au bureau n°1 du secteur N°2 aux environs de 6 h, dans le reste des secteurs que nous avons parcourus, les électeurs qui venaient se comptent du bout des doigts. L’état des lieux de la mi-journée.
Cinq partis, à savoir le Mouvement du peuple pour le progrès(MPP), l’Union pour le progrès et le changement(UPC), Le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), le Nouveau temps pour la démocratie (NTD) et le Parti pour la renaissance de la démocratie au Faso (PRDF) sont en lice à Tenkodogo.
Une commune, qui a enregistré 50 159 électeurs inscrits issus de 92 villages et 6 secteurs. Une ronde dans les différents bureaux de votes montre qu’il y a moins d’affluence des électeurs. A titre d’exemple, dans le bureau de vote n°4 du secteur 1 au passage du correspondant de Burkina24 à 9h49, il y avait 17 votants sur 178 inscrits.
La situation n’était guère reluisante au bureau de vote n°2 du secteur 6. A 10h15, il y avait 30 votants sur 431 inscrits. Selon Arnaud Pilabré, un des électeurs du secteur 6, par ailleurs ancien président de bureau de vote, cette situation est due au fait que « Tenkodogo est une ville commerciale et aujourd’hui c’est jour de marché et de surcroit un dimanche. Donc, la plupart des citoyen va accomplir son devoir religieux, que ce soit l’église catholique ou protestante. Ensuite, certains vont tourner dans les marchés périphériques c’est dans l’après-midi qu’il y a la forte affluence ».
Sur le plan du déroulement du scrutin, il n’y a rien de particulier à signaler au moment où ces lignes sont tracées. Une situation de quiétude que confirme le Commissaire de la CENI en charge de la région du Centre-Est, Lanssane Dao.
« Tout est fin prêt pour ces élections en dehors de quelques zones comme Béguédo qui fait tache noire dans notre processus, dit-il. Mais bon à ce niveau aussi, nous n’avons fait que reporter pour avoir les moyens nécessaires pour pouvoir reprendre dans cette localité… » Tout compte fait, pour ce qui concerne la situation à Béguédo, le Commissaire de la CENI rassure qu’il n’y aura pas d’élection qui ne répond pas au besoin de la population. « Nous allons tenir compte de la volonté de la population », a-t-il insisté.
Le gouverneur de la région du Centre-Est, Ousmane Traoré, qui a accompli son devoir civique tôt ce matin dans le bureau de vote n°7 des Ecoles centres, s’est réjoui de voir une ambiance bon enfant chez les représentants des partis politiques dans le bureau de vote. Il en a profité pour lancer un appel à l’endroit de la population afin que le scrutin se déroule bien, dans le calme et la paix.
13h33- Des électeurs au compte-goutte à Nouna
Pour l’heure, pas d’incidents dans le déroulement des élections municipales à Nouna dans la Kossi. Cependant le constat que le correspondant de Burkina24 a fait dans 6 bureaux de vote ce matin est que les électeurs se font prier pour accomplir leur devoir civique.
Au bureau de vote n°3 du secteur 6, sur 588 inscrits, seulement 48 électeurs ont avaient voté à 8h 15. La faible affluence est également constatée aux secteurs 2 et 4 où aucun rang n’est formé devant les bureaux de vote au passage du correspondant de Burkina24. Le président de la CECI Nouna, Adama Cissé évoque le jour de marché et la messe pour justifier cette situation. Certaines personnes que nous interrogées dans la ville disent ne pas voter car ne connaissant pas leurs candidats.
Mami veut mettre son bulletin dans un sachet noir
Tout comme aux élections de 2015, des difficultés dans la procédure de vote ont été constaté ce matin au bureau n 3 du secteur 4. Alors que son président Ousmane Kanguembega explique que le problème est rencontré chez les personnes âgées qui ne savent pas comment se fait le choix de leurs candidats, une octogénaire fait son entrée et livre un parfait témoignage.
Apres avoir usé de toute sa pédagogie pour conduire la vielle dame dans l’isoloir, bulletin en main, M. Kanguembega est revenu à la charge lorsque celle-ci est ressortie. En effet, on constate que son bulletin na pas été plié. Le comble de la surprise, « mami » voulait envelopper le bulletin dans un sachet noir qu’elle tenait. L’agent de sécurité qui suivait la scène est mis à contribution pour aider la vielle à introduire son bulletin dans l’urne. « A notre époque, il n’y avait pas ça », s’excuse-t-elle.
Dans le bureau n 3 du secteur 6, c’est une autre personne du 3e âge qui a voulu ouvrir l’urne pour y mettre bulletin. Les partis gagneront à sensibiliser d’avantage leurs militants à la procédure de vote lors des échéances avenir car un vote mal exécuté est une voix de perdu.
La sécurité qui dort
Ce matin dans les environs de 9h un fait a provoqué l’hilarité devant le bureau de vote n2 du secteur6. C’est cet agent de sécurité étalé sur un table-banc, dans les bras de Morphée. Il a fallu un électeur qui a reconnu son parent à plaisanterie pour remettre l’agent sur pied. « Réveille-toi vieux Samo ! » s’est-il exclamé.
La CEPI et les chiffres
92 099 électeurs et 357 bureaux de vote dans la Kossi. Ce sont les chiffres que la commission électorale provinciale indépendante (CEPI) a fournis.
13h00 – Me Kéré confirme l’arrestation d’individus en possession de plusieurs cartes d’électeurs
Me Barthélémy Kéré, dans cette vidéo, confirme que des individus ont été surpris en possession de nombreuses cartes d’électeur. Ils ont été appréhendés par les forces de l’ordre. En attendant que les enquêtes révèlent les intentions de ces personnes, les instructions ont été données pour que les cartes soient remises à leurs propriétaires.
12h46 – Report des élections dans trois communes : L’appel de Me Kéré aux partis politiques
Les élections municipales n’auront pas lieu dans trois communes : Béguédo, Zogoré et Bouroum-Bouroum. Me Barthélémy Kéré, président de la CENI, a appelé les partis politiques à faire preuve de responsabilité pour que les partielles puissent s’y tenir dans les plus brefs délais. Ecoutez-le dans cette vidéo. C’était à l’issue de son vote ce dimanche matin au lycée Saint Viateur.
« Je ne pleure pas les activistes qui sans foi ni loi ont brûlé et saccagé nos installations. Je parle des populations du pays réel (…), a-t-il dit.
Ceux qui sont en train de faire ça, ce sont des militants et des sympathisants de partis politiques. Il appartient d’abord aux partis politiques de les convaincre que ce n’est pas la bonne manière de faire. C’est dans les urnes que les choses doivent se faire, ce n’est pas dans la rue ».
12h35 – Troubles dans des bureaux de vote: « Les états-majors des partis politiques peuvent faire cesser le trouble » (Barthélémy Kéré, président de la CENI
Me Barthélémy Kéré, le Président de la CENI a animé une conférence de presse dans la mi-journée du dimanche 22 mai 2016 sur le déroulement du scrutin sur l’ensemble du territoire. Il a fait cas d’incidents relevés dans certaines localités, notamment l’empêchement par des populations qui s’opposent au déploiement du matériel électoral. C’est dépité que le président de la CENI interpelle les responsables des partis politiques quant à leur rôle pour une bonne administration du scrutin.
« Des difficultés ont été constatées notamment à Dapelgo dans la province de l’Oubritenga où les populations empêchent le déploiement du matériel et le vote des électeurs. Sur 42 bureaux de vote en service dans la commune, 11 bureaux seraient non fonctionnels » , a déclaré Me Barthélemy Kéré, Président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI).
Mais, précise-t-il, les forces de l’ordre s’évertuent à rétablir l’ordre sans pour autant disperser les citoyens venus accomplir leur devoir civique. Selon Me Kéré, on peut faire la sécurité « tout azimut » en mettant du gaz lacrymogène partout. Une tactique qui fera partir les manifestants et les électeurs avec pour conséquence, aucun résultat de l’élection. Ce qui n’est pas le souhait de la commission.
« Notre souhait, a dit Me Kéré, c’est que l’élection puisse se dérouler dans des conditions apaisées ». Et « la sécurité est là pour prêter main forte. Elle ne peut pas tout faire », a-t-il déclaré. D’où cet appel lancé à l’endroit des responsables des partis politiques dont les militants et sympathisants causent le trouble.
Selon lui, ce qui se passe sur le terrain relève d’un certain nombre de comportements politiques. Des comportements politiques qui répondent bien entendu à des instructions de nature politique. « Je suis convaincu que les états-majors des partis politiques qui sont responsables de ces situations peuvent faire cesser le trouble », a affirmé le Président qui la CENI qui leur demande « incessamment » de le faire.
« Là où nous sommes en train d’aller, les gens pensent que ce sont les victimes de leurs agissements qui vont en pâtir. Si rien n’est fait, c’est l’ensemble du peuple burkinabè qui va payer s’il y a un déficit démocratique qui s’installe », a dit le Président de la commission électorale.
En ce qui concerne les trois localités que sont Zogoré, Bouroum-Bouroum et Béguédo (où le scrutin n’a pas lieu) et des autres localités qui reproduisent les mêmes actions, c’est dépité que le président de la CENI leur adresse ce message en attendant une éventuelle adoption d’un calendrier par le gouvernement pour l’organisation des élections municipales partielles.
« Quand après, les autres verront que dans les autres communes, ça fonctionne normalement, qu’il y a des projets de développement qui sont initiés, menés à terme et que ailleurs, ça se développe, que par leurs comportements, leur village va en arrière, leur commune va en arrière, c’est eux qui vont appeler à ce qu’on fasse des élections partielles. On a beau expliquer les gens, c’est le développement à la base qui est en train d’être recherché par les communales. S’ils ne comprennent, nous on prend acte ».
12h00. Les artistes musiciens ne sont pas en reste
L’artiste musicien burkinabè Sana Bob a effectué son devoir citoyen. Il a voté à 11 h45 à l’arrondissement 10 à l’école primaire Boblawemdé. Voici ce qu’il a dit ensuite :
« Je suis venu accomplir mon devoir civique en votant celui que je veux pour qu’il soit le maire de mon arrondissement. Je voudrais dire à mes frères qui se sont inscrits d’aller voter au lieu de rester à la maison se plaindre. On nous donne la chance de choisir celui qu’on pense qu’il peut faire quelque chose pour nous, celui qu’on pense qu’il peut gérer notre commune. A chaque citoyen, une fois que tu as l’âge de voter, il faut aller voter ! »
11h01. Des incidents signalés dans certaines localités
« Des difficultés ont été constatées notamment à Dapelgo dans la province de l’Oubritenga où les populations empêchent le déploiement du matériel et le vote des électeurs. Sur 42 bureaux de vote en service dans la commune, 11 bureaux seraient non fonctionnels« , a déclaré en conférence de presse, Me Barthélemy Kéré, Président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI).
11h00 – Municipales : 9 Villages du Plateau central refusent le vote parce qu’ils connaissent pas les candidats
Ce dimanche 22 mai 2016, jour des élections municipales, dans la région du Plateau central, 9 villages, parmi lesquels Nioniogou, Gniandghin, Tangin, Koudgou, Kinsi, refusent de voter, informe la télévision d’Etat sur sa page Facebook.
Les populations vivant dans les 9 villages refusent de voter des candidats qu’ils ne connaissent pas selon les propos du responsable de la Commission électorale communale, rapportés par la RTB.
Ainsi, ils ont renvoyé à Ziniaré, chef-lieu de la province, le matériel électoral. Des négociations sont en court pour le retour des urnes et le début du scrutin pour ceux qui veulent accomplir leur devoir citoyen, informe toujours la télévision d’Etat.
10h-25. Bouroum Bouroum, Zogoré, Béguédo : « C’est grave et c’est très dangereux » (Zéphirin Diabré)
Zéphirin Diabré, Chef de file de l’opposition politique au Burkina (CFOP), par ailleurs Président de l’Union pour le progrès et le changement (UPC) a voté le dimanche 22 mai à l’école Medersa au secteur 22 de Ouagadougou. « En tant que démocrate et républicain, c’est toujours un plaisir de pouvoir exprimer son devoir civique », ont été ses premiers mots après l’acte.
Du point de vue de l’organisation des élections municipales, le président de l’Union pour le progrès et le changement (UPC), Zéphirin Diabré commente que « les choses sont bien en place et les opérations se déroulent sur la base de procédures qu’on connait très bien ». Seulement regrette-il la faible « affluence », vers 9h, dans son lieu de vote.
« La cour est vide et ça, c’est un signal d’alerte pour l’ensemble de la classe politique. J’espère qu’il n’y a pas une certaine désaffection qui serait due au fait que les gens votent mais ne voient pas le résultat. Mais comme c’est le début de la journée, j’espère vraiment qu’on aura l’occasion de voir le maximum d’électeurs», avance-t-il.
Outre cela, l’incapacité de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) à organiser les élections municipales à Zogoré, Bouroum Bouroum et Béguédo du fait de la « situation sécuritaire précaire » due à des troubles a également été commentée par Zéphirin Diabré :
« Malheureusement, nous constatons que ce sont les communes là où le MPP n’a pas été capable de déposer un dossier qu’il y a eu tout un tas de manigances pour qu’on reporte l’élection. Ça c’est grave et c’est très dangereux. C’est peut-être donner une prime à l’impunité. Si celui qui n’a pas pu déposer son dossier peut créer des troubles pour faire en sorte que l’élection n’ait pas lieu, aujourd’hui c’est le MPP qui croit qu’il en bénéficie, mais en même temps, il donne des idées aux autres.
Je ne comprends pas que notre armée ou les forces de défense et de sécurité ne soient pas à même, dans les petites localités, d’assurer la sécurité du vote et qu’on soit amené, comme le fait la CENI, à reporter ces élections-là. C’est un problème grave que nous allons évoquer une fois les élections passées, parce que c’est inadmissible.
C’est un précédent grave. Si à chaque fois qu’un parti n’est pas présent, on se rend compte qu’en créant le trouble, on reporte l’élection, aujourd’hui, c’est le MPP qui le fait mais demain, d’autres partis peuvent avoir la mauvaise idée de le faire et on n’en sortira jamais. S’il y a des troubles, qu’on envoie les forces de l’ordre et de sécurité. Nous avons une armée qui est assez puissante ».
Zéphirin Diabré a par ailleurs appelé les Burkinabè à sortir massivement pour le vote de leurs conseillers et maires car il s’agit du développement local. « Il ne serait pas bon qu’ils laissent passer cette occasion sans exprimer leur souhait », a-t-il laissé entendre.
10h20. Vote dans le calme à Koudougou
A Koudougou, les élections ont démarré dans le calme. L’ambiance est morose néanmoins certains électeurs ont pris d’assaut les différents bureau de vote pour voter et après vaquer leurs occupations, selon le correspondant de Burkina24 à Koudougou. Quelques images.
9h56. Timide affluence à Bobo
Le scrutin des élections municipales du 22 mai 2016 au Burkina Faso a débuté ce matin pour désigner les conseillers municipaux. A Bobo-Dioulasso la participation reste pour le moment timide dans des différents bureaux de vote.
La commune de Bobo-Dioulasso compte 320 163 électeurs, 838 bureaux de vote et 203 postes à pourvoir avec 27 partis politiques. A cet effet, le scrutin reste un acte de citoyenneté pour choisir les conseillers municipaux afin de confier le destin de toute une ville.
Pour Jonas Zida, Président du bureau de vote 2 à l’école Centre, le scrutin se passe très bien, mais la participation est timide sur son site qui compte 3 à 4 bureaux de vote.
Par ailleurs, à l’école Colsama qui compte plus d’une vingtaine de bureaux, constate peu d’affluence sur le choix des conseillers municipaux.
Pour le Président de la délégation spéciale, Jérémie Kouka Ouédraogo, le vote est un acte de responsabilisation pour désigner les élus de la ville.
« Je suis venu voter pour la stabilité, la responsabilisation des candidats pour gérer la commune de Bobo-Dioulasso. Car avec les élus du peuple, il y’a une confiance du peuple par rapport aux nominés ou désignés » a-t-il dit.
9h02. Zéphirin Diabré a voté
Le chef de file de l’opposition politique au Burkina, par ailleurs Président de l’Union pour le progrès et le changement vote ce dimanche 22 mai à l’école Medersa au secteur 22 de Ouagadougou.
7h55. Roch Kaboré a voté
Le Chef de l’Etat a voté dans la matinée de ce dimanche 22 mai 2016 à Ouagadougou, à l’école primaire B de la Patte-d’oie. Après avoir voté, il s’est prêté aux différentes questions des journalistes.
« La moindre influence constatée ce matin peut être expliquée par le fait qu’il y a beaucoup d’activités religieuses aujourd’hui. Nous sommes d’avance satisfaits pour la mise en place des conseillers régionaux et des mairies », a–t-il déclaré.
Roch Marc Christian Kaboré a également réagi à la situation qui prévaut à Béguédo, où les élections n’auront pas lieu : « Quel que soit le parti politique, il faut une rétrospective pour que nous ne nous comportions pas de cette façon dans le futur. Mais il faudrait que chacun puisse assumer ses responsabilités. Si les responsabilités sont situées, les sanctions seront appliquées comme il se doit. Nous pouvons faire de la politique, nous pouvons avoir des déviations verbales de temps en temps. Mais il faut que nous arrêtions de prendre en agressions permanentes soit la CENI, soit d’6ngager des bagarres entre nous, entre partis politiques« .
Le Président a aussi appelé les citoyens à sortir voter massivement.
7h00. Faible affluence à Tenkodogo
A 7h au lycée Saint Viateur, les bureaux de vote sont vides. On constate une faible affluence des électeurs.
Mais Désiré Sawadogo, rapporteur général de la commission électorale de l’arrondissement 10, se veut rassurant. C’est jour de messe et il n’y a pas de tension au niveau des activités. «Les électeurs prennent leur temps avant de venir», a-t-il affirmé.
6h55.Des électeurs égarés
Au Lycée Saint Viateur de Ouagadougou, des électeurs ne retrouvent pas leur bureau de vote. Les électeurs sont obligés de passer de bureau de vote en bureau de vote. Certains finissent par se décourager et rentrent chez eux. A Tenkodogo, selon le correspondant de Burkina24, le même problème se pose.
6h36. Opinion d’un citoyen
Marcel Kaboré a fini de voter. Il dit espérer que les futurs maires qui seront élus feront mieux que leurs prédécesseurs. Il l’explique dans cette vidéo.
6h10. Me Kéré confiant
Le Président de la CENI Me Barthélémy Kéré a accompli son devoir civique au bureau de vote 4 au lycée Saint Viateur.
Il a ensuite livré ses premières impressions à la presse. Les membres des bureaux de vote sont présents et le matériel est déployé. Il souhaite désormais que les électeurs soient au rendez-vous.
Il n’y aura pas d’élections à Beguedo, Zogoré et Bouroum Bouroum. En ayant une pensée pour les populations, Me Barthélemy Kéré a lancé un appel aux partis politiques pour que ce scrutin puisse être organisé dans un bref délai dans lesdites communes.
Des personnes achetant des cartes d’électeurs ont été appréhendées hier samedi au quartier Karpala à Ouaga. En attendant que les enquêtes déterminent l’objectif de ces individus, Me Kéré dit avoir donné des instructions pour que les cartes soient remises à leurs auteurs afin qu’ils puissent voter ce jour.
06h10. Le porte-parole du gouvernement a voté
Le ministre de la communication Remis Dandjinou a voté.
Voici son message posté sur sa page Facebook après le vote :«6h10. Après une heure de marche sportive dans Nioko 1, j’ai voté au bureau n°2 à Saaba. Gabriel Taborin. Ces élections municipales sont un véritable levier d’ancrage de la démocratie et de la participation citoyenne. Quelque soit notre parti, nous devons réussir une participation exemplaire».
6h. Les bureaux de vote ont ouvert à Ouaga
Au lycée Saint Viateur à l’arrondissement 10 de Ouagadougou, six bureaux de vote ont ouvert leurs portes. Les agents de sécurité et les membres des bureaux de vote sont présents. Sauf les représentants des partis politiques se font rares.
Avec Abdou ZOURE, Martin OUEDRAOGO, Noufou KINDO, Sidiki TRAORE, Ignace Ismaël NABOLE, Revelyn SOME, Michel YAMEOGO et Oui KOETA
Burkina24
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