Salifou Diallo à Abidjan : « La séparation des pouvoirs, ce n’est pas des murailles de Chine » (Roch Kaboré)
Le président de l’Assemblée nationale burkinabè Salifou Diallo, s’est rendu en Côte d’Ivoire ce 31 mai 2016 accompagné du ministre d’Etat en charge de la sécurité intérieure Simon Compaoré et du ministre burkinabè des Affaires étrangères, Alpha Barry. Sa présence à la tête de la délégation a suscité de nombreux commentaires. Le Président du Faso s’est exprimé sur le sujet à son retour de Dakar.
« Le message est simple : relancer la coopération entre nos deux pays sur la base du traité de 2009 », avait dit Salif Diallo lors de la visite. Mais, le Président du Faso ne compte pas que sur la Côte d’Ivoire pour relancer l’économie du pays. Et il le dit, fort de l’appartenance des deux Etats aux deux institutions que sont l’UEMOA et la CEDEAO.
« Nous ne comptons non plus sur la Côte d’Ivoire pour relancer l’économie du Burkina Faso. Nous sommes dans une zone intégrée. Nous sommes ensemble dans l’UEMOA, dans la CEDEAO. Il est évident, que nous travaillons ensemble à ce que nos économies se supportent mutuellement ».
Revenant sur la délégation conduite par le deuxième personnage de l’Etat qu’est le Président de l’Assemblée nationale, le Président du Faso a déclaré qu’il est de son « droit », parce que le Premier ministre avait un certain nombre de chantiers, de demander au Président de l’Assemblée de conduire une délégation. « Quoi qu’on dise, c’est le deuxième personnage de l’Etat », a-t-il dit. Pour illustration, Roch Kaboré a pris l’exemple sur sa personne, alors qu’il occupait le même poste que Salifou Diallo.
« Y a-t-il deux premiers ministres au Faso? »
« Moi-même, quand j’étais président de l’Assemblée, j’ai dû, au titre de la présidence, à exécuter des missions au nom du Président du Faso », déclare-t-il. Le locataire du palais de Kossyam est revenu sur un des débats qui revient fréquemment sur la toile. A savoir « y a-t-il deux Premiers ministres au Faso? ». Une question, qui, dit-il lui a été posée également. « Il n’y a qu’un seul. Il n’y en a pas deux », a répondu le Président.
Prenant l’organisation de l’Etat en témoin, il a indiqué que lorsqu’il est absent, le Premier ministre ne peut pas voyager et vice-versa. « Forcément, estime-t-il, il faut qu’à un moment donné, nous sachions que la séparation des pouvoirs, ce n’est pas des murailles de Chine ». Et partant de là, ajoute-t-il, il est tout à fait loisible qu’il demande au Président de l’Assemblée de conduire une délégation.
S’agissant de qui dirige l’exécutif, le Président du Faso se veut rassurant. « Je voudrais à ce niveau rassurer les uns et les autres, qu’il n’y a pas deux Premiers ministres au Burkina Faso. Le Président de l’Assemblée a sa mission. Le Premier ministre a sa mission. Nous ne sommes pas dans une muraille fermée. C’est pourquoi, nous devons dans la courtoisie républicaine faire fonctionner l’Etat dans tous ses compartiments », a conclu le Président du Faso.
Oui Koueta
Burkina24
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