PSUT : Les femmes demandent le déblocage des fonds
Les femmes entrepreneures bénéficiaires du programme socioéconomique d’urgence de la transition (PSUT) ont observé un sit-in au guichet du Fonds burkinabè de développement économique et social (FBDES) ce mardi 14 juin 2016 à Ouagadougou pour crier leur ras-le bol devant l’attente interminable des financements à elles promis.
«PSUT, débloquez ! », pouvait- on entendre comme slogan scandé par une cinquantaine de femmes ce matin devant la structure du FBDES.
Ces femmes sont les bénéficiaires des financements du programme socioéconomique d’urgence de la transition (PSUT) créé en 2015 sous la transition.
« On est là par rapport à notre financement. On a été présélectionné et sélectionné. On a fait la formation depuis novembre 2015 et depuis là on attend. On nous dit toujours d’attendre », dit Mariama Natama, représentante des femmes.
« Pendant que certains sont toujours dans l’attente, une petite partie des bénéficiaires a reçu les premières tranches des fonds d’investissements », informe–t-elle. 801 sur 3502 bénéficiaires, tous guichets compris.
Depuis lors, plusieurs démarches entreprises collectivement ou individuellement auprès des structures concernées se sont heurtées au mur de « Restez à l’écoute ».
Elles estiment que l’administration est une continuité et que le gouvernement actuel devrait poursuivre le déblocage des fonds.
« Nous sommes là pour dire au PSUT et au FBDES que nous avons trop attendu. Quand Blaise a mis son programme en place, après le départ de Blaise, les femmes ont été financées. Nous à notre tour on attend toujours », laisse entendre Bonkoungou Odette, une des bénéficiaires.
Elle poursuit en expliquant le désarroi qu’elles vivent pour s’être endettées dans l’espoir de recevoir le financement à temps.
« On a fait des programmes, on a pris des crédits pour faire des plans d’affaires,(…), dit-elle. pendant la formation, on nous a dit que pour être bénéficiaire, il faut un local. On a pris des locaux, on a donné des avances et on a même pris des ouvriers. Depuis ce temps nous souffrons. on n’arrive plus à mener nos activités donc nous demandons qu’on nous aide dans le plus bref délai. J’attends un financement d’une dizaine millions de F CFA. J’ai pris 2 ou 3 millions de F CFA que j’ai mis dans les affaires et j’attends le financement. Maintenant je ne sais plus que faire ».
Le directeur du FBDES, Blaise Kiemdé, qui a reçu le message des femmes a rassuré qu’il transmettra le message à qui de droit. Il affirme que les autorités sont déjà saisies à cet effet.
« Les fonds sont les structures de mise en œuvre des actions, dit-il. Cela veut dire qu’il y a des fonds qui sont alloués. Dès que ces fonds sont épuisés, il faut attendre que la structure qui est le PSUT, le porteur de projet, puisse nous apporter les ressources nouvelles pour pouvoir continuer. Malheureusement, comme vous l’avez dit, il y a eu une rupture. Mais ce n’est que partie remise, je crois. Les autres autorités ont été saisies et j’ose croire qu’elles sont en train de réfléchir par rapport à vos préoccupations pour que des solutions idoines soient trouvées ».
Revelyn SOME
Burkina 24
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