Municipales 2016 : Désigner les maires sans se saigner
Les résultats définitifs des élections municipales ont été publiés par le Conseil d’Etat dans une indifférence presque générale. Mais cela ne signifie pas que la suite des choses ne sera pas moins passionnée. Après l’élection des conseillers municipaux, il faut aborder la délicate étape de la désignation des maires.
La campagne électorale comptant pour les élections municipales n’a pas été une rivière tranquille au Burkina Faso. Des incidents plus ou moins graves l’ont émaillé, enregistrant des destructions de matériel de la CENI et des blessés. Une situation déplorable dans la mesure où les appels à la paix et à la tolérance ont fait florès.
Cette étape franchie, il reste celle de la désignation des maires des différentes mairies. Quelques échauffourées déjà notées dans certaines localités montrent que ce passage risque de ne pas se passer sans anicroche. Le marché des voix est ouvert et les marchandages sont certainement âpres entre partis politiques de la majorité et de l’opposition.
Consignes consignées. Les consignes sont cependant claires de chaque côté. Les partis membres de la majorité appellent à ne pas s’allier à ceux de l’opposition et cette dernière ne demande pas autre chose à ses conseillers municipaux. Les rixes sont donc à craindre si des conseillers municipaux venaient à enfreindre ces consignes.
Au-delà de ce risque, il y a aussi celui interne à chaque parti politique, surtout pour les formations politiques qui ont la majorité des conseillers. Si les discussions ne sont pas menées avec intelligence au sein de chaque famille politique, le choix du membre qui devra diriger la mairie pourrait donner lieu à des grincements de dents.
Servir et non se servir. Trop de viande ne gâtant certainement pas la sauce, ce n’est pas superflu d’en appeler au sens de la responsabilité des acteurs concernés afin qu’ils gardent à l’esprit qu’on ne conquiert pas la mairie pour satisfaire ses propres besoins.
La conquête se fait avec pour seul objectif de développer sa commune pour le bonheur de ses frères et sœurs, y compris ses adversaires politiques. Cela dit et su, il n’est donc pas nécessaire de s’étriper pour s’asseoir sur le fauteuil du maire.
Démarrer en rangs serrés. Les autorités en charge de la décentralisation doivent également mettre la main à la pâte pour minimiser au maximum les dérapages, sources parfois de blocages des conseils municipaux et d’éventuelle reprise de scrutin.
Enfin, il faut vite penser à éteindre les incendies qui brûlent dans le cœur des communes qui ont été « recalées » lors des élections municipales du 22 mai 2016. Le train du développement du Burkina ne peut démarrer avec des wagons démontés.
La Rédaction de Burkina24
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