Siaka Bayoulou, SG du syndicat de la GSP : « Le gouvernement est de mauvaise foi »
Depuis le 13 avril 2016, la Garde de sécurité pénitentiaire (GSP) observe un mouvement d’humeur. Un mouvement relatif à la non signature de deux décrets portant régime indemnitaire et classement indiciaire du personnel dudit corps par le gouvernement actuel. Le syndicat national de la GSP a animé une conférence de presse dans l’après-midi du jeudi 23 juin 2016 pour dire que l’exécutif « joue au dilatoire » et qu’aussi longtemps que durera le jeu du chat et de la souris, le mouvement d’humeur perdurera.
En conseil des ministres ce 22 juin 2016, le gouvernement burkinabè a adopté deux décrets portant respectivement classement indiciaire des emplois de fonctionnaires du corps de la Garde de sécurité pénitentiaire et régime indemnitaire et avantages en nature alloués au personnel de la Garde de sécurité pénitentiaire.
Mais pour les premiers responsables du syndicat national de la GSP, « le gouvernement fait du surplace ». Et pour cause, disent-ils, « par cette nouvelle adoption, le gouvernement donne l’impression qu’il a fait un pas ». Ce qui n’est pas le cas, juge le syndicat.
« Nous estimons que l’adoption avait été faite. Et au nom du principe de continuité du gouvernement, on ne devrait plus revenir à cette situation, quand bien même le gouvernement estime que juridiquement, les autorités actuelles ne pouvaient pas apposer leurs signatures sur un document adopté sous le régime de la Transition », a déclaré le secrétaire général du syndicat Bayoulou Siaka.
En agissant ainsi, le gouvernement revient sur « la question qui n’avait fait l’objet de débat en laissant la question principale qui est la signature des décrets portant classement indiciaire et indemnitaire applicable au personnel de la garde de sécurité pénitentiaire ».
Le syndicat juge nécessaire que l’opinion publique ait cette précision et qu’elle ne pense pas que les lignes ont bougé. Siaka Bayoulou et ses camarades estiment être toujours « à la case départ ».
De ce fait, « le mouvement demeure jusqu’à ce qu’on puisse avoir un document signé ». Le syndicat l’avoue. L’observation du service minimum a des répercussions sur le traitement des dossiers judiciaires. Mais pour ses responsables, « si le gouvernement est nanti d’une bonne volonté », la signature des deux décrets ne devrait plus durer encore longtemps.
Toujours selon le secrétaire général du syndicat, il leur a été fait part d’une semaine avant la signature des décrets. Mais compte tenu du temps pris entre l’adoption des mêmes décrets par le gouvernement de la Transition et « au regard des fausses promesses qui ont été tenues depuis plusieurs mois, cette version reste à prendre avec un peu de réserve » pour le syndicat.
Le personnel entend ainsi continuer avec son mouvement d’humeur jusqu’à ce qu’il leur soit délivré les décrets d’application signés. Les Gardes de sécurité pénitentiaire disent être « soucieux » du respect des droits des détenus, de la souffrance de leurs proches.
Et selon eux, c’est le gouvernement qui est à blâmer ici et non eux qui ont dû attirer son attention et négocier pour ne pas aboutir à la situation actuelle. Et « si pour une question de signature, il faut attendre six mois », pour Siaka Bayoulou et ses camarades, il n’y a nul doute: « le gouvernement est de mauvaise foi ».
Oui Koueta
Burkina24
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