Elections consulaires : Des commerçants posent des revendications « non négociables »
La Convergence d’action pour le renouveau de la Chambre de commerce et d’industrie du Burkina Faso regroupant plusieurs organisations de la société civile a organisé une conférence publique ce 10 septembre 2016 à la maison du peuple. « Quelle Chambre de commerce pour être en phase avec les aspirations légitimes du peuple ? Quels sont les enjeux profonds en lien avec le processus électoral de la Chambre de commerce ? », a été le thème.
La conférence publique a planché essentiellement sur quatre points de revendications liés aux élections consulaires qui profilent à l’horizon. Elles se tiendront le 13 novembre prochain.
La répartition des sièges. La première pierre d’achoppement touche à la répartition des sièges. Les conférenciers ont tous dénoncé une répartition qui s’éloigne de la réalité. Ouagadougou, la capitale abrite le plus grand nombre d’entreprises, et Boukary Ouédraogo dit Tintin, président de l’Association des promoteurs immobiliers, estime que c’est un facteur qui doit influer.
« Un document du ministère des finances dit que 77,7% des entreprises sont installées et établies au centre. Mais dans leur répartition, ils n’ont pas tenu compte de ces statistiques », a-t-il relevé.
Il a souhaité par conséquent que la répartition tienne compte du répertoire des entreprises au lieu d’octroyer 70% des sièges (sur un total de 151) aux entreprises situées dans les autres régions et 30% à la région du centre.
Le délai des inscriptions. Le second point est relatif à la prolongation du délai des inscriptions. Sur ce sujet, Safiatou Lopez/Zongo du Syndicat national des entrepreneurs du BTP a estimé que le délai du 10 au 24 août 2016 donné pour les inscriptions était court. « Nous avons dit que le délai était court et il n’y a pas eu de communication pour que tout le monde soit informé. Nous avons demandé d’aller jusqu’au 15 septembre ».
La commission électorale. Sur la question de l’organisation pratique des élections, Safiatou Lopez/Zongo a noté que les membres qui sont déjà désignés pour y veillez sont « tous des employé de la Chambre de commerce ». Or selon elle, la neutralité exige que ces derniers soient exclus du processus. « La chambre de commerce ne doit même pas faire partie », a-t-elle réclamé.
Le budget. Enfin, elle déclare ne pas comprendre à quoi répond le montant du budget voté de « façon unilatérale », pour l’organisation des élections. « Nous disons que ce budget de 400 millions, nous on ne sait pas ce que ça représente», s’interroge Safiatou Lopez/Zongo.
Au terme de la conférence, Boukary Ouédraogo dit Tintin s’est voulu catégorique, martelant que les revendications sont « non négociables », et si elles ne trouvent pas de réponse satisfaisante, « il n’y a pas d’élection ».
Issouf NASSA
Lesaffairesbf
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