Enquête parlementaire sur les parcelles : « Simon Compaoré est fier… »
Le rapport d’enquête parlementaire sur le foncier urbain a révélé que des ex-maires ont procédé à des attributions irrégulières de parcelles. L’ancien maire central de la ville de Ouagadougou, qui a totalisé 17 ans à ce poste, n’a pas été cité parmi les mauvais administrateurs. Et il a exprimé sa fierté devant ce parcours.
Etonnement et incrédulité habitent de nombreux Burkinabè qui estiment que les députés enquêteurs n’ont pas bien fouiné. Sinon, affirment certains, notamment sur les réseaux sociaux, il n’est pas possible que l’actuel ministre d’Etat en charge de la décentralisation ait pu faire près de deux décennies à la tête de la mairie centrale sans nager en eau trouble concernant les parcelles.
Mais le principal concerné affirme qu’il en tire plutôt un motif de fierté. Il l’a dit à l’issue de la cérémonie d’ouverture de l’atelier national d’immersion du présimètre, qu’il a présidée le 14 octobre 2016 à Ouagadougou. « Vous n’avez pas entendu le nom de Simon Compaoré. Simon Compaoré est très fier d’avoir passé dix-sept (17) ans à la tête de la ville de Ouagadougou», a-t-il dit, selon ses propos rapportés par la direction de la communication du ministère de l’administration territoriale.
La promesse de Simon Compaoré
Le ministre de la sécurité intérieure a une fois de plus trouvé l’occasion de répéter ce qu’il a entonné bien avant la fin de son mandat à la tête de la mairie centrale. « Même si demain je ne suis pas au Burkina Faso, et qu’on appelle pour dire qu’il y a quelque chose qui est retenu contre moi, je ne mettrai pas un seul jour avant de rejoindre le pays», a-t-il affirmé.
Pour le reste, il a indiqué que c’est un exemple de redevabilité qui devrait être suivi. «Une couverture a été levée sur un certain nombre de choses dont on avait parlées, continue-t-il. Et chacun sera responsable et devra s’assumer. Je veux simplement dire qu’en tant qu’ancien maire, nous avons aussi fait ce petit exercice en montrant que tous ceux qui ont géré, ils doivent rendre compte et être prêts à tout moment lorsqu’il y a une interpellation de la part de la population, des élus ou de la justice. C’est un très bon exercice qui honore notre pays».
Le rapport d’enquête parlementaire a été rendu public devant l’Assemblée nationale le 13 octobre 2016. Plus de 100 000 parcelles ont été illégalement attribuées ou occupées. Le Parlement a voté une résolution autorisant leur retrait au profit de l’Etat burkinabè.
Synthèse de Abdou ZOURE
Burkina24
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