Insurrection populaire : Deux ans après, Bobo porte toujours les stigmates

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Le Burkina Faso commémore, les 30 et 31 octobre 2016, le deuxième anniversaire de la deuxième insurrection populaire de son histoire. Cette résistance historique a enregistré plusieurs pertes en vies humaines, des blessés qui, portent toujours les séquelles du drame ainsi que des édifices publics et privés qui ont été saccagés. C’est le cas à Bobo-Dioulasso, la capitale du Burkina.

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L’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014 et les manifestations qui s’en sont suivies ont laissé des traces  dans la belle cité de Sya.

Les Bobolais se sont attaqués à plusieurs édifices publics dans la ville afin de manifester leur mécontentement. Le palais de justice et l’hôtel de ville portent toujours les marques de cette insurrection populaire des 30 et 31 octobre, deux ans après.

Cependant, le saccage de l’hôtel de ville est un motif de regret pour certains Bobolais. « Il faut que nos autorités essaient de voir ce problème de mairie centrale, parce que c’est un bâtiment qui contribuait à rehausser l’image de notre cité et cela devrait constituer une préoccupation majeure des autorités communales. C’est vrai que c’est nous qui avons détruit ce bâtiment mais c’était sous l’effet de la colère », a confié Sanou, un agent retraité de la commune.

mairie hotel boboCet édifice qui contribuait à faire la beauté de la cité de Sya est aujourd’hui le refuge de certaines personnes sans-abris. Même constat au niveau des locaux de l’ancien palais de justice où subsistent des débris de voitures incendiées. Les bâtiments restent sans portes et sans fenêtres dans une cour délaissée.

Maire sans bureau

Concernant l’hôtel de ville, le nouveau maire de la commune Bourahima Sanou, dans son plan de développement de la commune, a engagé des actions qui rentrent dans le cadre de la réhabilitation de cette bâtisse qui faisait la beauté de la ville. Des expertises ont été commandées pour voir si le bâtiment pourrait tenir ou s’il faut le détruire et faire  construire un autre.

En entendant la réhabilitation de son bureau, c’est à la Direction des Services Techniques Municipaux (la voirie) que le nouvel édile a installé ses pénates. Du reste, il avait prévenu que cela ne lui causerait pas un grand souci. « Nous ne serons pas des maires dans les bureaux, mais des maires sur le terrain et proches de la population», avait-il d’ailleurs déclaré.

Quoi qu’il en soit, le regret n’est pas total partout. Ces ruines restent toujours comme un avertissement pour les prochains dirigeants du pays.  « Pendant l’insurrection des 30 et 31 octobre, nous sommes sortis et nous ne regrettons pas d’être sortis. Si c’était à recommencer, nous le ferions. Et en même temps je dirai aux Burkinabè de rester vigilants et déterminés car la lutte continue toujours et surtout de rester unis, car c’est ensemble que nous construirons notre pays », a laissé entendre Drissa Konaté, un habitant de la ville.

En attendant, Bobo-Dioulasso n’est pas en marge de la commémoration nationale. Une série d’activités est inscrite au programme, notamment des panels publics sur « le rôle des forces de défense et de sécurité en démocratie », les « rôles des organisations de la société civile en démocratie », le « civisme et développement », une marche-meeting et le baptême du Boulevard 17.1 (Sarfalao) qui deviendra l’avenue de l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014.

Martial SANOU

Correspondant de Burkina2 à Bobo-Dioulasso

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